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30 pensées rapides sur OL/PSG (2-3)
Au lendemain de la victoire arrachée par les Parisiens à la dernière minute de la partie, retour en 30 pensées rapides sur le match OL/PSG (2-3), certains de ses acteurs, la dimension collective ou encore certains moments à retenir.

- Autant le PSG 2025/2026 est loin d'être emballant en termes de niveau de jeu, avec évidemment beaucoup d'excuses, autant il est un cru délicieux en termes de scénario de match.
- Ceci dit, le dernier PSG qui gagnait autant de matches dans les dernières minutes, celui de Pochettino en 2021/2022, s'est pris ses limites de fausse bonne équipe en pleine tête dès que le niveau est monté.
- Pour ce PSG privé de la plupart de ses joueurs les plus déstabilisants, le plus dur apparaît clairement : comment créer des occasions ? Nice l'avait déjà montré, Lyon l'a confirmé.
- Tant qu'Ilya Zabarnyi se retrouvera à jouer pratiquement arrière droit collé à la ligne de touche face à des ailiers très vifs, il est peu probable que l'Ukrainien s'améliore soudainement vu ses défauts. Une réflexion sur le fait de le passer dans l'axe gauche où il aura le rôle le plus central, quitte à décaler Pacho sur le côté, a probablement lieu au sein du staff.
- Gonçalo Ramos sait sauver ses matches de façon extraordinaire. On connaissait ses buts, mais quel roi de la célébration également.
- Lee Kang-in, auteur d'un match dans l'ensemble positif, illustre très bien ce qu'est le PSG actuel : beaucoup de possession, une technique impeccable, de vraies qualités sur coups de pieds arrêtés mais aussi d'énormes difficultés à déstabiliser son adversaire direct, ce qui permet à celui-ci de défendre finalement assez facilement son but.
- Luis Enrique l'a évidemment signalé en après-match mais le PSG ne peut pas se permettre d'encaisser un but pratiquement à chaque fois qu'il marque. Ce fut déjà le cas à Lorient il y a 10 jours et c'était également arrivé à Leverkusen.
- L'animation défensive parisienne sur les phases où le PSG vient de perdre le ballon haut sur le terrain, avec une ligne de défenseurs très haute qui joue le hors-jeu et/ou des un-contre-un face aux attaquants adverses, est la même que dans bon nombre de matches de la saison passée, notamment à Arsenal en demi-finale aller. Mais l'alignement parisien a montré des dysfonctionnements importants, avec Zabarnyi et Zaïre-Emery en grosse difficulté dans ce rôle. Des difficultés logiques vu qu'ils sont novices dans ce système ou à ce poste, mais qui ont coûté deux buts.

- La façon dont l'OL a attaqué la profondeur face au PSG était bien évidemment travaillée, et de belle manière il faut l'avouer. Le hors-jeu est un mécanisme défensif qui atteint ses limites autour de la ligne médiane, et l'OL a très bien exploité la règle sur ses deux buts. Afonso Moreira fait notamment un excellent travail sans le ballon pour perdre Zaïre-Emery et son marquage.
- Bravo à Ilya Zabarnyi pour l'imitation de Thiago Silva le bras levé en pleine surface sur un corner adverse mais c'est bien la seule partie du génial Brésilien qu'il ne fallait pas copier.
- Lucas Chevalier a une attitude évidemment agaçante sur le deuxième but encaissé, se contentant de regarder le ballon finir au fond des filets, mais il est injuste de lui reprocher son placement initial alors qu'il lui est justement demandé de couvrir l'immense espace entre lui et la ligne défensive très haute.
- Le placement du portier parisien sur le premier but passe inaperçu de par la situation générale défensive catastrophique mais, comme face à Panichelli sur le 1-3 de Strasbourg dans une situation similaire, il laisse encore une fois un boulevard à son premier poteau.
- Alors que le PSG manque globalement de courses sans le ballon en attaque pour déstabiliser les défenses, ce qu'il faisait très bien la saison passée, celles de Zaïre-Emery ont été excellentes en première période, et dans la lignée de ce qu'il a pu faire contre le Bayern quelques jours plus tôt. Le Français a d'ailleurs plutôt une bonne relation avec Lee sur le côté droit.
- Lucas Beraldo a joué un seul des six derniers matches, il faut croire que le PSG/Strasbourg où il avait été très dominé par Panicelli a laissé des traces. Ou que ses envies de départ sont plus prégnantes qu'il ne veut bien le dire, Luis Enrique sortant de ses plans les joueurs qu'il ne sent plus concerné.
- Il y a un côté pas très rassurant au fait que ni Kvara ni Mbaye n'ont réellement réussi à passer en un-contre-un Ruben Kluivert, joueur médiocre depuis son arrivée à Lyon.
- Et si la passe de volée de Vitinha était en fait le geste du match ?
- Son sauvetage de la tête en première période sur un contre lyonnais est possiblement un geste défensif tout aussi exceptionnel au passage.
- Ligue 1+ a vu « un choc des Lumières » de très bon niveau, mais passe les trois quarts de son débrief à évoquer l'arbitrage. Si le match était si bon, pourquoi ne pas parler plus du jeu ?
- Merci à Tagliafico de montrer ce qu'est un défenseur stupide. L'Argentin aurait pu écoper de quatre cartons jaunes au total, il avait déjà échappé à deux reprises à un deuxième carton jaune, dont une fois de façon très visible, mais il a quand même tenu à mettre une dernière mandale histoire d'être sûr.
- Le PSG a très mal défendu sur les deux buts et eu quelques coups de chaud dans sa surface mais Lucas Chevalier n'a pas eu le moindre arrêt à effectuer. A croire que Paris n'a pas si mal défendu pour le reste.
- En vue de la suite de la période sans plusieurs de ses joueurs créatifs, le PSG va probablement devoir s'appuyer encore plus sur les coups de pieds arrêtés. Cela tombe bien, Rafel Pol qui les gère semble avoir la main chaude.
- L'OL qui s'auto-félicite d'avoir beaucoup et bien travaillé pendant la semaine mais laisse João Neves tout seul aux 6m sur corner, c'est quel genre de cancre ?
- La frappe puissante et au niveau du visage de Zaïre-Emery sur le premier but est un bel exemple de comment finir une action en angle fermé.
- Le petit prince du point de penalty Alexandre Lacazette qui se plaint de l'arbitrage, comment ne pas hurler de rire ?
- João Neves est le meilleur buteur du PSG cette saison avec 5 buts en étant milieu de terrain et, surtout, avec le 18e temps de jeu de l'effectif.

- Cela faisait pratiquement deux ans que Bradley Barcola n'avait pas passé intégralement sur le banc du PSG un match avec un réel enjeu sportif. Il faut remonter au 20 janvier 2024, lors d'un 16e de finale de Coupe de France à Orléans pour retrouver une situation similaire. En L1, c'était même le 3 novembre 2023, contre Montpellier (3-0), soit il y a plus de deux ans.
- Senny Mayulu vit possiblement sa première période un petit peu compliquée depuis son explosion des derniers mois, et pas certain que les changements de poste perpétuels qu'il doit assumer l'aident non plus. Mais quel U20 bénéficie d'un temps de jeu pareil dans un top club ? Aucun, si ce n'est Zaïre-Emery ou... Lamine Yamal.
- Parmi les joueurs qui jouent régulièrement, il ne reste désormais plus que Lucas Hernandez et... Ibrahim Mbaye qui n'ont pas encore marqué cette saison.
- Pour peu qu'il hausse un peu le rythme au retour de la trêve internationale, le PSG pourrait très vite se retrouver dans ses standards de 2024/2025 en termes de points puisque l'équipe de Luis Enrique avait subi un vrai creux à ce moment-là, avec deux nuls consécutifs contre Nantes (1-1) et à Auxerre (0-0). A cet instant, avec 27 contre 32, il a en revanche un léger retard.
- A écouter Lucas Hernandez ou Luis Campos dire que c'est en arrachant des victoires de la sorte que l'on gagne un championnat, cela laisse assez peu de doutes quant au fait que les Parisiens tiennent à garder leur titre.
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