La première moitié de la saison 2025/26 du PSG s’est achevée le 20 décembre, par la victoire (4-0) des rouge et bleu contre Vendée Fontenay en Coupe de France. CulturePSG revient sur les quatre premiers mois en compétitions officielles des champions d’Europe 2025, au travers de l’analyse des performances individuelles, joueur par joueur parisien. Pour cette première partie, focus sur la demi-saison des gardiens et des défenseurs.
Méthodologie : cet article est basé sur les notations (/10) attribuées par CulturePSG après chacun des 25 matchs officiels disputés depuis la mi-août. Est noté tout joueur qui participe à au moins 45 minutes du match en question. Ne sont donc pas englobées dans cette analyse les participations des joueurs correspondant à un temps de jeu inférieur à cette durée, soit les titulaires sortis en cours de première période et les remplaçants qui entrent en jeu en cours de seconde période, sauf à ce que le match ait été jusqu’en prolongations.
Les gardiens
Chevalier (Notation moyenne : 5,25 / Nombre de notations : 20) : Débarqué de Lille pendant l’intersaison, celui qui est devenu international français au mois de novembre était attendu au tournant. Prendre la suite du double champion d’Europe Gianluigi Donnarumma n’avait rien d’aisé, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’essai n’est pas encore transformé. Avec 22 buts encaissés en 20 matchs et « seulement » 8 clean sheets, le portier de 24 ans a régulièrement déçu, spécialement en C1 où sa moyenne descend à 5,00/10 en 5 parties disputées.
Un premier match de référence en Europe se fait attendre pour le seul nouveau titulaire du onze de départ type du PSG, alors qu’en Ligue 1, Chevalier restait sur deux matchs de véritablement bon niveau, contre Le Havre et à Monaco, avant de se blesser. Son retour à la compétition en janvier dira si cette embellie trouvera un prolongement ou si cet apparent rebond n’était qu’un feu de paille.
Safonov (7,00 / 4 not.) : On a longtemps cru le portier russe condamné au banc de touche à vie, doublement crucifié par les arrivées de Chevalier et Zabarnyi cet été. Mais l’ancien de Krasdonar a attendu sa chance patiemment et quand le titulaire du poste a été mis de côté par sa blessure à la cheville, Safonov a su saisir sa chance avec quatre prestations alternant entre le bon et le très bon, jusqu’à cette séance de pénaltys légendaire contre Flamengo, qui l’a vue repousser 4 tentatives adverses pour offrir la Coupe Intercontinentale à son équipe. Alors qu’on croyait le match des gardiens relancé, sa fracture de la main en a décidé autrement et il sera absent pour plusieurs semaines à la reprise.
R.Marin (6,00 / 1 not.) : Autre transfuge de l’intersaison, le jeune gardien italo-brésilien, considéré comme « le meilleur du monde à son poste et à son âge » par une source interne au PSG en novembre, s’est vu offrir ses premières minutes en match officiel pour le dernier match de la demi-saison. 90 minutes sans encaisser de but, à revoir, probablement avec modération cette saison.
Les défenseurs
Hakimi (5,75 / 12 not.) : L’un des héros de la saison 2024/25 a eu du mal à rentrer dans sa saison, et il attend mi-septembre et la réception de l’Atalanta en C1 pour véritablement lancer ce nouveau millésime. En grande forme sur les trois premiers matchs de la campagne européenne du PSG puisqu’encore très dominant à Barcelone puis à Leverkusen, il a été doublement arrêté en vol lors de la réception du Bayern début novembre, la faute à une première mi-temps pénible, et surtout à une grosse blessure à la cheville suite à un attentant de Luis Diaz.
A contrario, en L1, on a presque toujours vu un Hakimi moyen, sauf à Brest en octobre où il inscrit un doublé (3-0). Sa blessure aurait presque pu constituer une chance de souffler et de véritablement lancer sa saison après la trêve hivernale, mais c’était sans compter sur la Coupe d’Afrique des Nations qui démarre ce mois de décembre, et sur tous ses efforts pour la disputer avec le Maroc, qui organise la compétition. Espérons ne pas le retrouver en vrac au mois de janvier.
Zaïre-Emery (5,78 / 23 not.) : Du haut de ses 19 ans et après un millésime 2024/25 qui a semblé marquer une pause dans sa progression fulgurante, le milieu de terrain de formation est le seul joueur de l’effectif à avoir disputé l’intégralité des 25 matchs du PSG d’août à décembre, dont 23 titularisations, ce qui en fait le premier temps de jeu de l’effectif (1971 minutes disputées). Après une prestation poussive contre Tottenham en Supercoupe d’Europe, il lance honorablement sa saison en août, mais celle-ci prend son envol véritable au retour de la trêve internationale d’octobre, à laquelle il prend part avec l’équipe de France Espoirs (une blessure de l’orgueil salutaire pour la suite ?).
De retour en rouge et bleu, il enchaîne 3 prestations de très haut niveau contre Strasbourg, à Leverkusen et à Brest, et il ne quittera plus jamais le onze de départ de Luis Enrique. Sa moyenne depuis Strasbourg : 6,13/10. La blessure d’Hakimi l’a installé au poste d’arrière droit depuis le Bayern et il fait mieux que s’en accommoder puisque sur l’ensemble de ses 11 titularisations à ce poste (y compris avant la défection du Marocain), il culmine à 6,27/10 de moyenne ! Clairement de retour en grande forme, dominant physiquement, polyvalent comme jamais, il est l’un des grands gagnants de cette demi-saison.
NB : bien que Zaïre-Emery ait été davantage titulaire au milieu de terrain (12 matchs) qu’en tant qu’arrière droit (11), nous choisissons de le citer avec les défenseurs pour privilégier la dynamique de fin de demi-saison.
Boly (non noté) : titularisé pour la première fois en Coupe de France contre Vendée Fontenay, il est sorti sur blessure en cours de premier acte et n’a pas pu être évalué.
Marquinhos (5,18 – 11 not.) : Le Brésilien a été l’auteur d’une saison par moments immense l’année dernière, mais du haut de ses 31 ans, il a parfois semblé faire plus que son âge depuis la reprise cet été. Ses meilleures prestations sont intervenues contre Angers en août et contre l’Atalanta en septembre, et depuis, plus rien de notablement positif ou presque. Très défaillant notamment contre le Bayern ou contre Flamengo en matchs extra-nationaux, il a largement été ménagé par Luis Enrique en contrepartie de ses longs déplacements avec les Brésil, mais ça n’a pas suffi pour lui permettre de maintenir son niveau ou à tout le moins préserver l’essentiel. Un sérieux rebond est attendu après la trêve pour le capitaine parisien, qui est d’assez loin le joueur de champ de l’équipe-type théorique des champions d’Europe dont la note moyenne est la plus basse à cet instant.
Zabarnyi (5,25 – 16 not.) : La troisième recrue de l’été parisien a rapidement bénéficié de la confiance de son entraîneur, qui lui a vite donné sa chance alors que les deux titulaires de la défense centrale étaient régulièrement appelés à souffler pour se remettre de leur saison 2024/25 XXL et de leurs déplacements en Amérique du Sud. Très encourageant jusqu’à la trêve internationale d’octobre (6,17 de moyenne sur les deux premiers mois de compétition), l’Ukrainien semble avoir eu beaucoup de mal à revenir de cette fameuse trêve puisqu’il enchaîne une prestation compliquée contre Strasbourg et un naufrage à Leverkusen quatre jours plus tard, avec une expulsion à la clé. Depuis, l’ancien de Bournemouth tourne à 5,00/10 de moyenne, ce qui correspond bien à l’impression que laisse le joueur, clairement encore en rodage au sein du collectif rouge et bleu. Il est l’un de ces joueurs à qui la trêve devrait profiter pour reprendre le fil de sa saison.
Beraldo (5,56 – 9 not.) : Tout avait bien commencé pour le Brésilien, qui à la manière de Zabarnyi -auquel il a souvent été associé en début de saison- avait démarré par deux premiers mois de compétition réussis (6,20/10 de moyenne pour cinq titularisations), et un retour en Seleção. Puis tout se complique, comme pour l’Ukrainien, avec la réception de Strasbourg mi-octobre qui fut difficile pour l’ensemble de la défense, avec trois buts encaissés à la clé.
Depuis, Beraldo n’a plus été titularisé que trois fois par Luis Enrique, qui semble lui avoir retiré une bonne partie de sa confiance. Pour sa troisième saison en rouge et bleu, le gaucher n’a jamais été titularisé en Ligue des Champions, un autre signe tangible de sa position de numéro quatre dans la hiérarchie à son poste, et une confirmation que son avenir passe par un départ cet hiver ? Pourtant, tout n’est pas à jeter dans sa demi-saison, loin de là, mais la Coupe du Monde arrive et la sélection auriverde semble loin.
Pacho (5,72 – 18 not.) : L’Equatorien fut l’un des grands bonhommes de la saison 2024/25 des Parisiens, et la confirmation était attendue. Ses premières semaines en compétition sont conformes aux attentes avant un match raté à Marseille en septembre, qui restera comme l’un des plus mauvais moments de la demi-saison, et sa prestation la plus décevante, comme pour d’autres rouge et bleu. Il se reprend une semaine plus tard avec un match de patron à Barcelone le 1er octobre, et depuis il a enchaîné les matchs très proches en niveau de performance, entre moyen et assez bon.
Sa régularité constitue un gage de fiabilité, mais l’ancien de Francfort semble en avoir encore sous la pédale. Lui aussi a régulièrement été préservé pour compenser ses déplacements en sélection, et il a parfois donné l’impression d’être à la recherche de toute sa lucidité et sa fraîcheur pour performer à son meilleur niveau. Deux bonnes nouvelles : il fait mieux en C1 qu’en championnat national (6,00/10 de moyenne en 6 titularisations), et il a inscrit ses premiers buts avec le PSG contre Leverkusen et Tottenham, ce qui a tiré sa moyenne européenne vers le haut.
Hernandez (5,23 – 13 not.) : La meilleure nouvelle de la demi-saison de l’international tricolore est sa relative fiabilité physique retrouvée, puisqu’il a pu participer à 60% des matchs des siens, avec un nombre de titularisations honorable. De fin-septembre à fin-octobre, il réalise plusieurs performances encourageantes contre Auxerre, à Lille, à Leverkusen pour suppléer Doué à la mi-temps et à Brest, mais depuis novembre, tous ses matchs sont crédités de la note de 5/10. Mieux que rien, mais pas de quoi bousculer la hiérarchie de la moitié gauche de la défense. Une expulsion très évitable et qui a déplu à son entraîneur contre Tottenham, alors qu’il était entré en jeu.
Nuno Mendes (5,86 – 12 not.) : Le Portugais avait réalisé une fin de saison 2024/25 au diapason de son équipe, en boulet de canon, et il est revenu à la compétition dans les mêmes dispositions. Ses débuts en août sont sérieux, mais c’est en septembre et en particulier avec les trois premiers matchs de C1 que tout bascule : l’ancien du Sporting enchaîne trois prestations de très haut vol contre l’Atalanta, à Barcelone et à Leverkusen, avec bon nombre d’actions décisives dans le dernier tiers du terrain adverse et du feu dans les jambes. A cet instant précis de la saison, il était l’un des joueurs européens les plus en vue, dans la foulée de son duel gagné contre Yamal en juin en Ligue des Nations avec sa sélection, et le joueur le plus performant de son club (6,57/10 de moyenne après Leverkusen).
Ensuite, son niveau global a largement baissé, la faute aussi à des pépins de santé et des fins de match disputées en serrant les dents, comme contre le Bayern en novembre, et un joueur qui court après son meilleur niveau ces dernières semaines. Quoiqu’il en soit, il est le défenseur (position très théorique le concernant) parisien qui affiche les meilleures statistiques offensives des siens, avec 4 buts et 4 passes décisives en 4 mois de compétition. Si sa santé suit sur la seconde partie de saison, cela n’est peut-être que le début. Parmi les joueurs à au moins 9 titularisations, il est le cinquième meilleur Parisien depuis août.
A suivre : le retour sur la demi-saison des milieux et des attaquants, et le classement des joueurs basés sur leur note moyenne.
