Blanc : « On n’a pas l’habitude de trembler »

Les absents côté PSG :

« On va dire qu’il y a une équipe qui se dessine mais je reste prudent. On attend avec impatience le dernier entraînement, il peut se passer des choses. On peut avoir des belles surprises quand on a des blessés ou l’inverse donc il vaut mieux attendre la fin de l’entraînement pour avoir à l’esprit l’effectif qui est à disposition et pouvoir choisir son équipe de départ. Mais on n’en est pas loin. »

Zlatan Ibrahimovic de retour :

Blanc refuse de répondre à la partie bilan de la question et ne parle que de la forme du joueur :

« Son état est bien voire même très bien. On a été prudents dans l’évolution de sa blessure, à un endroit très particulier qu’est le mollet. On a été prudents pour pouvoir justement l’aligner à 100% à ce match-là et je pense qu’on a bien fait d’avoir cette analyse et cette réflexion, ce qui nous permet de dire que Zlatan est totalement guéri de sa blessure. »

Une attaque/défense à prévoir ?

Jean-Luc Vannuchi a annoncé que l'AJA allait défendre très bas.

 « Je ne sais pas, c’est peut-être une tactique, il va peut-être faire le contraire, qui sait ? Peu d’équipes sont venues nous chercher durant cette saison. Il y a une équipe qui est venue nous chercher au Parc des Princes et nous a posé des problèmes, c’est Marseille. Ils nous avaient posé des problèmes pendant 25 minutes mais à la fin, ils avaient reculé et c’est surtout admettre que l’équipe adverse a la possession de balle. Nous aussi, on a reculé quand on a rencontré des équipes plus fortes en possession de balle, j’en veux pour preuve le match de Barcelone où on n’a fait que défendre durant les 25 dernières minutes. Ce n’était pas notre intention mais on l’a fait parce qu’on n’avait pas d’autres solutions. Si l’entraîneur d’Auxerre choisit cette option, cela va nous donner encore plus de possession de balle que ce que l’on veut mais il faudra être efficaces dans les moments forts pour pouvoir concrétiser cette domination. »

Paris large favori :

« On est très favoris… Dans les préparations de matches, on est habitués à ce fait-là. Les statistiques, 20, 25 ou 30%... Ce qu’il y a de beau en foot et notamment en Coupe de France, c’est qu’il y a un favori sur le papier, et c’est Paris demain on en est tous conscients, mais sur un match, il faut gagner. Et en Coupe de France, il y a souvent des surprises, c’est ce qui fait le charme de cette compétition, à nous d’être sérieux, déterminés, de montrer qu’on est les favoris sur le terrain et de faire en sorte que le favori reste le favori. »

Un changement tactique à prévoir sans Pastore ?

« Tu sais ce que je pense du système, c’est surtout l’animation qui m’intéresse. On peut avoir n’importe quel système, c’est surtout la philosophie qu’il faut maintenir. C’est à mon avis une marque de fabrique des bonnes voire des très bonnes équipes. Demain, on a pratiquement l’effectif à disposition même s’il nous manque quand même Javier qui est suspendu. On sait qu’il est devenu un joueur important de cette équipe-là. Il ne sera pas là demain, je ne peux pas te dire si on va jouer de la même façon qu’avec lui mais qu’elle que soit l’équipe alignée, on va avoir la même philosophie, c'est-à-dire avoir le ballon. Si l’équipe adverse nous le laisse, on le prendra avec plaisir mais, surtout, il faudra être efficace. La possession de balle est une bonne chose mais il faut être efficace quand on a le ballon. A nous de l’être. »

Maintenir le groupe sous pression, le plus dur ?

« Cela a été une chose qu’il fallait faire mais je pense que le groupe est déterminé. J’espère qu’ils vont le démontrer demain et ce sera la meilleure réponse mais j’en veux pour preuve la qualité de l’entraînement. Elle a été bonne voire très bonne même s’il y a eu principalement des jeux. J’ai vu des joueurs de foot à Roland-Garros mais ils étaient en vacances. Nous ne le sommes pas encore et les joueurs sont conscients qu’il y a encore un match à gagner. Après, ça sera vraiment les vacances et on pourra profiter de ce que l’on a fait et l’apprécier, même si les internationaux vont de suite basculer avec leur équipe nationale, et je le regrette vraiment.

Je peux me tromper mais je sens mes joueurs concernés. Ils ont envie de gagner le dernier trophée qui s’offre à eux, en sachant qu’il faudra préparer le match comme on a l’habitude de le faire, avec beaucoup de respect pour l’adversaire, que je connais bien. C’est comme ça qu’on a préparé tous nos matches cette saison et cela nous a plutôt bien réussi donc je ne vois pas pourquoi on changerait de méthode de préparation pour le dernier match, notre 59ème ou 60ème de la saison. »

Un triplé ou un quadruplé en cas de victoire ?

« C’est vous qui allez le déterminer. Pourquoi il rentrerait dans la valise dans un championnat étranger et pas en France ? La seule différence, c’est que Trophée des Champions, cela fait un peu champêtre alors qu’à l’étranger, on appelle ça Supercoupe. C’est la seule différence que je vois avec l’étranger. Quand on parle de Supercoupe, cela fait plus sérieux et on le met dans le bilan de la saison. Pourquoi on ne le mettrait pas dans le bilan en France ? C’est ma réponse. »

Paris qui tremble avant d’affronter l’AJA ?

« Non parce que je ne l’ai jamais dit cette année, pourquoi je le dirai lors du dernier match ? On a beaucoup de respect pour cet adversaire. On a préparé ce match de la même façon que d’habitude, même quand on joue contre Marseille ou Lyon. On n’a pas l’habitude de trembler ou d’avoir peur de l’adversaire. Ce n’est pas un manque d’humilité, c’est une façon de se préparer. On se prépare surtout nous-mêmes pour être au maximum de nos qualités mais on prend toujours l’adversaire avec beaucoup de respect, même si Auxerre est une équipe de L2. Si elle est en finale, c’est qu’elle le mérite. Auxerre est un spécialiste de la Coupe, je sais de quoi je parle donc à prendre à sérieux mais sans en avoir peur ni trembler. »

Quelle valeur pour la Coupe de France ?

« C’est un trophée qui a une place à part dans la carrière d’un joueur. Personnellement, c’était le trophée que je voulais gagner au niveau national quand j’étais joueur. J’ai eu la chance de le faire avec Montpellier, cela a été mon premier trophée en professionnel. C’est une coupe qui rassemble toutes les équipes de France, professionnelles ou amateurs.  Elle débute dès août ou septembre, on en est au dernier match, cela a une saveur particulière, à moi de faire comprendre ça aux étrangers. Ils ne connaissent pas parfaitement l’histoire et la culture de la Coupe de France, à moi de leur faire comprendre que ce trophée est très important, qu’il sera très important pour eux s’ils le gagnent et que c’est pour le club un objectif majeur. »

Une défaite envisageable pour le PSG ?

« Quand je prépare un match, je ne pense pas à la défaite. Certes, cela arrive, c’est arrivé six fois cette saison mais on prépare toujours le match de façon positive et on ne le prépare pas pour perdre. Je pense que Jean-Luc  a la même préparation que nous. Les stats et les appréciations font qu’il y a une équipe favorite, on l’est, mais on prépare ce match-là avec beaucoup de sérieux pour gagner. Demain soir, on verra qui aura raison et qui a gagné, surtout. Patientez encore 24 heures et il y aura une réponse. »