C'est un Luis Enrique satisfait de la victoire contre Strasbourg qui s'est présenté en conférence de presse après le match, notamment car son équipe a gagné alors qu'elle était très jeune. Il a donc été question de Doué et Mayulu, mais aussi de l'état des troupes ou encore de la répartition des buts. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
La rencontre a été marquée par des champs à caractère homophobe à la fin du match point le club a été sanctionné la saison dernière pour des faits similaires. Quelle est votre réaction à cela ?
« Je ne suis au courant de rien. »
Que retenez-vous de cette victoire ?
« Nous avons rempli l’objectif de victoire mais aussi celui de permettre aux joueurs de récupérer des matchs disputés avec leur équipe nationale et des déplacements »
« Si je dois analyser le match, je dirais que c’est le lot de tous les entraîneurs de devoir composer sans certains joueurs lors des trêves internationales, notamment dans les matchs qui suivent et tout particulièrement le premier qui suit. Mais je pense que nous avons atteint nos deux objectifs. Le premier était de gagner les trois points contre un adversaire très difficile. Nous savions qu’il n’avait perdu qu'un seul match, qu’il nous mettrait constamment sous pression, qu’il ne perd pas le ballon facilement, qui est sûr de son jeu. Un très bon adversaire et nous savions d’avance que cela serait très difficile. Nous avons donc rempli l’objectif de victoire mais aussi celui de permettre aux joueurs de récupérer des matchs disputés avec leur équipe nationale et des déplacements. »
Senny Mayulu a inscrit son premier but en Ligue 1 et a également délivré une performance pleine de personnalité. Qu'avez-vous pensé de son match et que lui avez-vous dit avant la rencontre pour qu'il se prépare ?
« Je ne lui ai rien dit. Je lui ai dit comme aux autres qu’il allait jouer. Senny Mayulu est un joueur qui avait l’opportunité de partir la saison dernière mais qui a choisi de rester et j’en suis très heureux. C'est clairement un joueur aux nombreuses qualités, un joueur très bien doté physiquement, un joueur qui a la capacité de marquer des buts. Aujourd'hui, il en a marqué un, mais il aurait pu en marquer trois. Il maîtrise ses deux pieds de façon très nette. C'est un joueur d'avenir pour le club et je suis ravi qu'il soit resté à Paris. Je suis convaincu qu'il continuera à nous procurer beaucoup de bonheur dans les années à venir. »
Vous avez titularisé Désiré Doué dans une attaque à trois. Qu'avez-vous pensé de sa prestation ?
« Doué est un joueur d’une incroyable polyvalence »
« Désiré peut jouer à différents postes. En fait, il peut jouer aux trois postes de devant. Il peut également jouer à l’intérieur du jeu. C’est un joueur d’une incroyable polyvalence et je suis très heureux de sa performance aujourd'hui, de l'avenir qui s’annonce pour lui et de son présent. Il est très bien doté physiquement, très doué techniquement, avec la mentalité adéquate pour être important. Aujourd'hui, il a pu jouer 90 minutes, il a fini très fatigué mais il était à un bon niveau pour moi. »
Vous avez aligné 5 joueurs de 20 ans ou moins. Comment cela se traduit-il au quotidien de travailler avec eux, de les intégrer dans l’équipe première. Qu'est-ce que ça représente pour vous ce temps de jeu-là à ces jeunes ?
« En face de nous, il y avait Strasbourg, l'équipe la plus jeune de l'histoire de la Ligue 1 je crois. Nous aussi nous aimons cette philosophie. Pour évoluer et développer leur niveau, les jeunes joueurs ont besoin de vrais matchs, avec de l’intensité. Cette croissance doit être exponentielle et graduelle. Le plus important dans ces cas-là, c'est que les joueurs sentent que nous avons confiance en eux. Et je pense que nous avons montré que c’était déjà le cas la saison dernière. »
Quand on regarde la configuration du match contre Arsenal et celle de ce soir, peut-on dire que le PSG est faible avec les forts et forts avec les faibles ? Que prévoyez-vous de faire mardi contre le PSV Eindhoven ?
« Notre objectif est d'être pleinement convaincus qu'avec 23 joueurs, nous sommes plus forts qu'avec 13 »
« Nous ne changeons pas de philosophie de jeu ni d'objectif. Notre objectif est d'être pleinement convaincus qu'avec 23 joueurs, nous sommes plus forts qu'avec 13. Cela signifie qu'il faut faire tourner et donner du temps de jeu à de nombreux joueurs. La Ligue des champions n'a rien à voir avec le championnat et cela, que ce soit le championnat de France, d'Espagne, d'Italie ou d'Angleterre. C'est une compétition totalement différente.
Nous avons préparé le match de la meilleure façon possible. Et aujourd'hui, c'était incroyable, comme toujours lorsque nous jouons au Parc des Princes. Avec les supporters que nous avons, on doit se sentir privilégié d'être un joueur du Paris Saint-Germain parce qu'il n'y a pas un match où les supporters ne nous encouragent pas, ne nous soutiennent pas, peu importe le résultat, peu importe la façon dont nous jouons. C'est merveilleux d'être un joueur du Paris Saint-Germain et c'est merveilleux de jouer au Parc des Princes à domicile. Il faut essayer d'en profiter et de rendre la pareille. »
Quel est l’état physique du groupe avec l’enchaînement des matchs ?
« (Il est) bon. Nous sommes au début du championnat et c’est évident qu'il y a beaucoup de matchs parce que la plupart de nos joueurs sont internationaux, que ce soit dans les équipes seniors ou dans les équipes de jeunes. Nous essayons de contrôler le temps de jeu et la charge de travail, surtout lorsqu’il y a des déplacements, a fortiori transocéaniques. Nous essayons de contrôler cela. Tous les joueurs n’ont pas autant de temps de jeu, tous les joueurs ne sont pas tous au repos, mais aujourd'hui, je le répète, nous avons atteint les deux objectifs : donner du repos aux joueurs qui ont beaucoup joué et beaucoup voyagé, et gagner le match contre un très bon Strasbourg. »
Vous avez encore encaissé un but sur coup de pied arrêté ce soir. On en parlait déjà la saison dernière, c’est un problème récurrent avec cet effectif. Est-ce difficile de trouver une solution avec ce groupe-là ?
« C’est le football… (Il enchaîne en français) C’est la vie, mon amour, c’est la vie. »
Quatre buteurs différents ce soir pour le PSG. Depuis le début de saison, il y a une grande variété dans les buteurs. Est-ce un de vos grands objectifs et est-ce une grande satisfaction pour vous ?
« Jusqu'à présent, notre équipe dépendait d'individualités. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas »
« Mon adjectif en tant qu’entraîneur est de développer du mieux possible mon équipe. Jusqu'à présent, notre équipe dépendait d'individualités. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Elle dépend de notre capacité, en tant qu'équipe, à développer notre football en attaque et en défense. Cela signifie que beaucoup de joueurs marqueront des buts. Aujourd'hui, ils ont marqué quatre buts mais je ne sais même pas qui a marqué. Je me moque de savoir qui a marqué et qui a délivré les passes décisives. Ce qui m'intéresse, c'est que nous participions tous en attaque et en défense comme une équipe. Et si on y parvient, il y aura quatre ou cinq joueurs qui pourront marquer 10 ou 15 buts. L'objectif est le même, d'une manière ou d'une autre : gagner des titres et jouer le meilleur football possible. »
