Vitinha était en conférence de presse ce lundi à la veille du choc PSG/Bayern, qui va opposer les deux meilleures équipes d'Europe du moment de son point de vue. Le Portugais a fait part de son envie d'en découdre et s'attend à un match similaire à celui de l'été dernier entre les deux équipes. Vitinha a aussi parlé de son rôle de leader ou encore de son compatriote Nuno Mendes. Voici ses propos en intégralité, retranscrits par nos soins.
Vos deux camarades du milieu João Neves et Fabian Ruiz sont de retour. Qu'est-ce que cela fait de les retrouver et qu'est-ce qui fait de vous l'un des meilleurs milieux actuels au monde, si ce n'est le meilleur ?
« En premier lieu, bonjour à tous. Ça fait du bien, ça fait du bien au groupe d'être presque au complet, d'avoir João et Fabi de retour. Et voilà, si c'est João, si c'est Fabi, si c'est Warren, si c'est moi... qu'importe le milieu qui va jouer, on va être prêts. »
Vous êtes champion d'Europe en titre. Le Bayern reste sur 15 succès d'affilée. Quelle est la meilleure équipe d'Europe en ce moment ?
« C'est mieux qu'on parle sur le terrain plutôt qu'ici »
« Je pense que la réponse peut être donnée demain. C'est mieux qu'on parle sur le terrain plutôt qu'ici. Mais oui, j'ai la même opinion que toi. En ce moment, ce sont les deux meilleures équipes d'Europe. Le Bayern est dans une forme fantastique. Et nous aussi, on est bien. On continue sur la lancée de l'année dernière. On se sent bien et on a hâte de jouer ce match. »
Une question sur Marquinhos. Quel capitaine il est ? Est-ce que la joie d'avoir enfin gagné la Ligue des champions l'a changé ?
« C'est vrai qu'il est heureux. C'est vrai que tu vois sur son visage qu'il est content, qu'il est bien en ce moment. Il se sent bien, il est soulagé. On est content pour ça, content pour lui. Ça fait longtemps qu'il est là, qu'il essayait de la gagner. Heureusement, on l'a fait et on sent qu'il est content. Mais voilà, il continue d'être le leader qu'il était avant. Il est toujours présent, que ce soit par la parole, par l'exemple, par le simple fait d'être là. On a avec lui un grand leader, un grand collègue et un grand joueur. »
On sait que dans cette première phase de Ligue des champions, c'est important d'engranger les points pour être le plus vite en position de qualification. Mais dans ce genre de match, il y a une notion de prestige, d'autant plus quand on a gagné la Ligue des champions et qu'on est tenant du titre. Est-ce que comme contre Barcelone, il y a une volonté de montrer que désormais vous êtes parmi les meilleurs et que ces matches-là sont nécessaires aussi pour entretenir l'image, l'aura du club partout en Europe ?
« On veut enchaîner et faire 4 victoires en 4 matches »
« Cela va un peu rejoindre ce que j'ai dit avant. Pour moi, les deux meilleures équipes d'Europe du moment vont s'affronter demain. Donc quand tu es joueur, tu as toujours l'envie de jouer ce type de match. Ce sont les meilleurs matches, tu sais que tout le monde va les regarder. Tu sais que tout le monde va dire que cette équipe est la meilleure parce qu'elle a gagné. Donc, oui, tu veux jouer ce match. Oui, tu veux être présent et bien jouer. Et voilà, on a tous hâte de jouer ce type de match. On sait que c'est important. Même si on a déjà 9 points, 3 victoires en 3 matches, on veut enchaîner et faire 4 victoires en 4 matches. Mais bien sûr qu'on sait que ça va être un match très difficile pour les deux équipes. »
Vous allez affronter aussi un des joueurs les plus en forme de cette saison, Harry Kane. Quelle qualité vous avez identifié chez ce joueur ? Qu'est-ce que vous pensez de cet attaquant et quelles sont ses qualités principales ?
« Kane est un grand joueur, mais le Bayern est surtout une grande équipe »
« C'est un grand, grand joueur. Harry Kane, c'est l'un des meilleurs joueurs du monde, un attaquant incroyable. Il a déjà des statistiques incroyables, comme toujours. Cette saison, il commence aussi d'une façon incroyable avec des chiffres stratosphériques et difficiles à réaliser. Mais on sait que le Bayern, c'est surtout une équipe. Ils ont beaucoup de bons joueurs comme Harry Kane, mais c'est surtout une équipe, une grande équipe qui défend ensemble, qui attaque ensemble. Et je pense que ça va être ça le plus difficile à affronter. Comme j'ai dit, Harry Kane est un grand, grand joueur. »
On a vu Ousmane Dembélé se plaindre de nouveau d'une petite gêne lors du dernier match. Comment toi tu le sens avec son retour à l'entraînement depuis avant-hier. Et on sait que le coach aime être prudent avant ce type de rencontre. Est-ce que ce serait embêtant pour un milieu comme toi de se passer d'un Ousmane Dembélé devant, dans ce type de rencontre, dès le départ de la rencontre ?
« Dans ce type de match difficile, tu veux toujours jouer avec les meilleurs. Ousmane, il est Ballon d'Or, c'est le meilleur, mais ça dépend du coach, de sa décision. C'est mieux de lui poser la question. Moi, je le vois bien. Il s'entraîne, il est content. Donc, j'espère qu'il sera bien pour le match. S'il est là pour jouer, c'est encore mieux. »
Quelle va être la clé pour ce match ? Qu'est-ce que le PSG a de plus, selon vous, que le Bayern Munich ?
« Je pense que le match va se décider sur des petits détails, comme aux États-Unis »
« C'est une bonne question. Je pense que le match va être un peu à l'image de celui aux États-Unis contre eux. Un match bien serré, avec de la pression de chaque côté, partout, avec beaucoup de duels, de un contre un. Les deux équipes ont envie d'avoir le ballon tout le temps, mais il n'y a qu'un ballon, donc ça va être intéressant. Je pense que le match va se décider sur des petits détails, comme aux États-Unis. Vraiment, je pense que ça va être un match très compétitif, très intense. On a hâte de jouer ce match. On aime bien jouer ce genre de match parce que là, on peut montrer la vraie force de l'équipe. Ce qu'on a de plus qu'eux ? C'est difficile à dire. Je pense que, comme je l'ai dit, ça va se jouer sur des petits détails. Parfois, c'est un détail individuel. Parfois, c'est l'équipe. Parfois, c'est un ballon qui touche le poteau et qui rentre ou pas dans le but. C'est difficile de dire quel aspect va faire la différence. »
Depuis le début de saison, vous endossez un rôle de leader dans l'effectif du PSG. Vous êtes l'un des vice-capitaines notamment. Estimez-vous que pour franchir un nouveau cap dans votre carrière, vous devez vous affirmer encore plus comme un des leaders du Paris Saint-Germain ?
« Oui. Je pense que je peux et que je dois continuer à grandir dans cet aspect de leader. Aujourd'hui, en tant que vice-capitaine, j'essaye de contrôler les choses dans le match, mais aussi de parler avec mes collègues, de me sentir un des leaders de cette équipe. Je pense que je peux grandir dans ça. J'ai beaucoup de marge. C'est un des aspects à améliorer lors des prochaines années. »
On a vu sur ce début de saison, sur certains matches, des actions qui auraient pu être mieux conclues, sur un meilleur tempo. Est-ce que toi aussi tu trouves qu'il a manqué de fraîcheur mentale, d'automatismes ? Ou est-ce que c'était aussi une question de conviction devant le but ?
« Peut-être. Ça, c'est une vieille discussion qu'on avait déjà au début de l'année dernière. Il y avait beaucoup de manque d'efficacité, beaucoup de grandes chances de marquer qu'on ne concrétisait pas. Naturellement, c'est passé. C'est venu naturellement. On n'a pas pensé à ça. Ça ne pose pas de problème. On sait qu'au moment de marquer, de passer au collègue mieux placé, on va le faire. Donc, je pense que ce n'est même pas une question. »
J'ai envie de te poser une question sur Nuno Mendes, ton compatriote. Aujourd'hui, il est considéré comme le meilleur latéral gauche du monde et tout le temps, dans les gros matches du PSG, il y a un match dans le match entre Nuno Mendes et Mohamed Salah par exemple, Saka ou Lamine Yamal... Comment tu le vois dans son duel face à Michael Olise ? Est-ce que tu penses qu'aujourd'hui, il a encore une marge de progression ? Comment tu juges son évolution générale ?
« Nuno Mendes me facilite beaucoup de choses »
« Il y a toujours une marge de progression pour tout le monde, pour tous les joueurs. C'est vrai qu'il est dans une forme incroyable. Il commence très bien cette saison. Moi, j'aime bien jouer avec lui. Il me facilite beaucoup de choses. Donc, c'est un grand, grand joueur. Comme tu as dit, c'est aussi pour moi le meilleur latéral gauche du monde. J'espère que demain, il va gagner son duel, ça nous aiderait beaucoup. Et comme j'ai dit, je pense que ça va être beaucoup d'intensité dans ce match, beaucoup de pression, beaucoup de duels en un contre un. Tous les duels vont compter. Donc j'espère que lui, il gagnera son duel face à Michael Olise, qui est un grand joueur. »
Pour revenir sur ton rôle de leader, comment accompagnes-tu les jeunes titis dans leur progression ?
« C'est un privilège pour nous d'avoir des titis avec une telle qualité. Ce n'est pas un cadeau qu'on fait, ce n'est pas un cadeau que le coach fait. C'est vraiment du mérite parce qu'ils sont entrés dans notre équipe, ils ont joué et ils ont mérité tous les minutes qu'ils ont eues. On accompagne doucement, on essaye de dire des choses petit à petit, d'être là quand ils ont besoin de nous. A chaque doute qu'ils font, à chaque match qui passe, c'est toujours le moment de donner de l'information, de les aider. Cela se fait au fur et à mesure et je pense que c'est la meilleure façon. Mais vraiment, on est heureux qu'ils soient là parce que ce sont de bons mecs et ils ont aussi de grandes qualités. »
