À deux jours d’affronter Lens, Christophe Galtier est revenu en conférence de presse sur cette grosse affiche qui tombe le 1er janvier. L’entraîneur parisien a aussi évoqué le mercato hivernal à venir, l’émergence
Le PSG affronte le RC Lens, deuxième du championnat. On a l’impression que le PSG est trop fort et on du mal à vendre ça comme une grosse affiche. Est ce que le réveillon peut rééquilibrer les débats ?
« On n'est pas trop forts, on arrive à gagner des matchs, des fois de belle manière, mais ils sont toujours difficiles. Face à Strasbourg, on a gagné dans une situation compromise, en infériorité numérique. Arracher les victoires dans les dernières secondes, dans la difficulté, c'est bon pour une équipe et pour un groupe. Le premier match de 2023 sera Lens-PSG. C’est une affiche parce que Lens fait un parcours magnifique, ils ont gagné tous leurs matchs à domicile, ils sont sur une très grande dynamique.
Franck Haise a amélioré son jeu saison après saison, son équipe aussi. Je le répète encore une fois, si c’est une affiche c’est aussi grâce au parcours de Lens qui fait une saison extraordinaire. Cerise sur le gâteau, il y aura une ambiance extraordinaire avec les supporters lensois plus nos nombreux supporters. Tous les ingrédients sont réunis pour que ce soit une grande soirée. »
Sans Messi et Neymar, comment on se réorganise ? Avez-vous déjà choisi vos options pour accompagner Mbappé ?
« Évidemment que ce n'est pas anodin (les absences de Neymar et de Messi). On connaît leur importance dans notre jeu. Si on est performant sur le plan offensif, c’est aussi parce que notre trio est un trio de très haut niveau. Avec la suspension de Neymar, je me suis plongé rapidement dans une réflexion sur la manière dont nous allons organiser, animer notre jeu et notre équipe sur le plan offensif. On a travaillé ces deux derniers joueurs avec les joueurs et le staff pour trouver la meilleure animation possible. Mais j'ai une idée assez claire sur ce que je vais demander à mes joueurs et comment je vais les positionner. »
Face à Strasbourg, on a constaté un manque de pluralité dans le jeu. Pour y remédier face à Lens, est-ce que le repositionnement de Fabian Ruiz dans le coeur du jeu est une possibilité ?
« Que c’est bon de parler football (rires). Oui, notre plan a départ était de beaucoup jouer à l’intérieur, mais non pas en jeu positionnel. Ce qui a fait qu’on pouvait sortir de la pression de nos adversaires jusqu’à présent, c’est la mobilité à l’intérieur du jeu. Nous avons constaté face à Strasbourg qu’il y avait beaucoup de monde à l’intérieur mais on a pris que la position, sans avoir de mouvements. On a été énormément contrarié. Ça peut être lié à la densité adverse mais aussi au fait que c’était un match de reprise après six semaines. On a perdu ces automatismes-là.
J’en ai parlé avec mes joueurs, il faut beaucoup plus de mouvements à l’intérieur et pas uniquement du jeu de position qui favorise l’adversaire. Le fait qu’on n’ait pas eu de latéral gauche de formation nous a empêché de passer sur le côté gauche et il a fallu trouver une autre organisation, une autre manière de sortir le ballon. La première raison reste le manque de mouvements alors que les profils que l’on a sont des joueurs qui redoublent de mouvements normalement. Là, on a redoublé de passes sans casser des lignes ou sans le vouloir. »
Dimanche, c'est l'ouverture du mercato. Qu'est-ce que vous attendez de cette fenêtre hivernale ?
« Je suis très heureux et satisfait de mon effectif. Un mercato reste un mercato. Il n'y aura pas d'arrivée s'il n'y a pas de départ. Les choses sont claires. À l'heure actuelle, on n'a (avec Luis Campos) pas de joueurs qui ont demandé de bouger, d'aller voir ailleurs, ça veut dire qu'ils sont bien ici. Mais comme vous l’avez précisé, ce n'est que l'ouverture du mercato, ça va être long, nous avons beaucoup de matchs pendant cette période-là. On verra comment les choses évoluent mais j’ai un effectif qui travaille très bien depuis juillet. Il peut se présenter un joueur qui n’est pas satisfait de son temps de jeu et qui n’est pas très heureux ici. On peut discuter des possibilités. À mon sens, il n’y aura pas d’arrivée s’il n’y a pas de départ.»
Est-ce que l'on peut s'attendre à voir un défenseur central être recruté par le PSG cet hiver ?
« Non, ce n'est plus d'actualité. Nous avons un jeune joueur avec El Chadaille Bitshiabu. Il a joué son premier match face à Strasbourg au poste de latéral gauche même si en deuxième mi-temps, il était davtange un troisième défenseur qu’autre chose. Il a un potentiel énorme. Nous fondons beaucoup d’espoir sur lui. Aller chercher un défenseur à cette période, ce serait lui bloquer l'espace. C'est une volonté du club de promouvoir nos jeunes talents que nous avons, sachant que l’on va aussi avoir le retour de Kimpembe dans quelques semaines. »
Cette saison, vous avez disputé un match sans Messi et Neymar (face à Reims). Quelle leçon vous avez tiré de ce match où l’animation offensive avait eu des difficultés ?
« Il faut qu'on arrive à trouver cette fameuse mobilité mais aussi cette profondeur. Si nous sommes que sur du jeu appui-remise, on va favoriser évidemment la pression et la très bonne organisation lensoise. Il faudra obligatoirement trouver de la profondeur, ce que nous n'avions pas fait face à Reims en l’absence de nos deux joueurs. Nos idées sont très claires, nous allons encore travailler cet après-midi sur cela. Il faudra un supplément d’âme des uns et des autres pour proposer beaucoup plus de courses vers l'avant. »
On a appris le décès du Pelé. Est-ce que cela a été discuté dans le vestiaire ?
« Évidemment que les joueurs en ont parlé, d'autant que nous avons des joueurs brésiliens, Marquinhos et Neymar. C'est un joueur qui a marqué le football mondial. Même si je ne l'ai jamais vu jouer, j'ai regardé beaucoup de reportages. Il était précurseur dans le jeu et sur le plan athlétique. Il a accompagné toutes les générations et il accompagnera encore longtemps les autres générations. Il avait un tel palmarès, une telle qualité de jeu... Il était aimé du monde entier. »
Est-ce que ce match contre Lens n'est pas la confrontation la plus difficile de la saison pour le PSG en Ligue 1 ?
« À mes yeux, c'est sûrement l'adversaire le plus difficile que nous allons jouer »
« Si on se réfère au classement, oui. On verra évidemment ça après le match. Je sais que face aux grosses écuries de la Ligue 1, ils ont été performants mais c'est aussi devenu une grosse écurie de la Ligue 1 aussi. Il y a cette ambition d'aller titiller le haut du tableau. Ils ont le droit de croire, d'espérer et de rêver à une saison extraordinaire comme d'autres auparavant. De par le nombre de points qu'ils ont et leurs qualités, à mes yeux, c'est sûrement l'adversaire le plus difficile que nous allons jouer sur cette première partie de saison. »
Est-ce qu’on prépare un match différemment le 1er janvier par rapport à un autre moment de la saison ?
"On va rester dans notre routine, dans notre organisation. On va s'entraîner demain avec une séance studieuse (samedi) avant de rejoindre Lens dimanche matin. Il y a les questions habituelles : que va-t-il se passer chez les joueurs le 31 ? Vont-ils avoir un repas adapté au 31 ou à la veille d'un match ? Vont-ils se coucher tard ? Vont-ils boire un peu d’alcool ? Ce sont des joueurs de très haut niveau et j'ai entièrement confiance en eux. Ils savent l’importance du rendez-vous que nous avons le lendemain. C’est le premier contre le second, c’est la grosse affiche de la journée. On va devoir faire un match plein pour l'emporter. Mais Lens a aussi cette problématique. »
Mbappé a dit ne pas avoir encore totalement digéré la défaite de la France en finale de la Coupe du monde. Est-ce que cette joie manifestée après son but face à Strasbourg vous a rassuré vis-à-vis du fait que vous allez pouvoir compter sur un joueur compétitif pour la deuxième partie de saison ?
« Si j’ai bien compris ses déclarations, il va avoir du mal à digérer le fait de ne pas soulever une deuxième Coupe du monde. Je crois que tous les joueurs auront longtemps ça en tête. Le fait d'être rentré aussi rapidement et d'avoir une telle envie de gagner et d'emmener l'équipe pour gagner dénote d’un certain état d’esprit de champion de très haut niveau. Kylian est très dynamique, très investi dans le rôle d'un joueur qui grandit semaine après semaine. Si je ne me trompe pas. Il a joué 56 matchs et marqué 56 buts en 2022. Voilà quel joueur nous avons. Quelle chance nous avons d'avoir un joueur comme ça, moi un peu égoïste (rires) mais aussi la France. »
Housni peut-il être dans le groupe élite et à l'entraînement avec les pros plus régulièrement sur cette deuxième partie de saison ?
« Il est dans le groupe élite depuis un certain moment et il est maintenant de manière régulière aux séances d’entraînement avec nous. Avec les nombreuses absences à la reprise, on l’a intégré au quotidien et il sera maintenant de manière régulière et journalière avec l’effectif professionnel. C'est un joueur totalement atypique, de par la manière dont il se déplace, de par le physique qu’il a. Mais c'est un joueur qui a beaucoup de qualités. »
