Nerveux et désavoué, Neymar incapable d’éclairer le PSG

Les sifflets reçus lors de PSG/Bordeaux (3-0) il y a maintenant plus d’une semaine n’ont pas aidé Neymar à avoir un quelconque sursaut d’orgueil. En tout cas, rien de tout cela ne s’est vu sur le terrain à Monaco (0-3) où le brésilien a réalisé une performance terne, incapable d’éclairer le jeu du PSG. Incapable même de s’éclaircir lui-même, Neymar étant, lorsqu’il est au sommet de sa forme, un joueur auto-suffisant par les différences qu’il fait par le dribble. Mais pas face à Monaco ce dimanche où son entraîneur l’a remplacé à la 77e minute de jeu. 

Mauricio Pochettino n’a que très peu remplacé ses stars d’attaque auparavant. Surpris lors de sa sortie, Neymar n’a pas salué son entraîneur au moment de rejoindre le banc indique L’Équipe. Pour le journal, ce changement « sonne comme un désaveu brutal, un geste fort ». Le moindre remplacement de Neymar, Messi ou Mbappé nécessite une gestion consciencieuse pour ces lourds égos gonflés aux triomphes acquis pendant leurs carrières, ces talents immenses qui « peuvent être décisifs à n’importe quel moment » selon les propres dires de Pochettino après le match. 

Pourtant ce dimanche, Neymar est apparu nerveux à deux reprises face aux défis lancés par Aguilar et Fofana et Mauricio Pochettino l’a remplacé. Pas énervé au point de dégoupiller comme il a déjà pu le faire, cette tension en dit long sur ses « signes de lassitude ou [son] implication douteuse », peut-on lire dans L’Équipe. Depuis son retour de blessure il y a presque un mois maintenant, le brésilien n’a plus un coup de rein aussi vif, ses dribbles n’en sont plus vraiment, et sa prestation face à l’ASM en est l’exemple parfait.

Neymar n’est plus aussi longiligne, il met aussi de plus en plus de temps à revenir à un haut niveau après ses blessures, son corps prend de l’âge alors que son train de vie ne s’assagit pas. À 30 ans et après avoir joué plus de 650 matchs professionnels, il ne peut pourtant vraisemblablement pas continuer à faire comme si de rien n’était.