Le tirage au sort de la phase de championnat de la Champions League n'a pas été tendre avec le PSG avec notamment des chocs contre City, le Bayern, l'Atlético ou Arsenal au programme. Retour sur ce tirage corsé en cinq remarques.
Pas de poule de la mort mais... le pire tirage malgré tout
Un an après avoir hérité du groupe le plus relevé de la Champions League, une appelation encore plus justifiée sachant que les deux qualifiés ont fourni la moitié du plateau des demi-finales, le PSG n'a pas beaucoup plus été gâté au tirage au sort dans sa nouvelle formule. Dans pratiquement tous les chapeaux, Paris a hérité des deux adversaires les plus relevés. Comme l'an passé, ce sont surtout les gros morceaux issus des chapeaux 3 et 4 qui compliquent fortement la chose. Aller gagner à Salzbourg ou Suttgart est un peu plus compliqué qu'à Zagreb, Berne ou Graz.
- Chapeau 1 : Manchester City (Parc des Princes), Bayern (à Munich)
- Chapeau 2 : Atlético (Parc des Princes), Arsenal (à Londres)
- Chapeau 3 : PSV (Parc des Princes), Salzbourg (à Salzbourg)
- Chapeau 4 : Gérone (Parc des Princes), Stuttgart (à Stuttgart)
Le calendrier parisien est tellement relevé que bon nombre d'équipes issues de chapeaux plus modestes sont mieux lotis. Dans le pot 3, le Celtic va ainsi affronter Leipzig, Dortmund, Bruges, l'Atalanta, Berne, le Dinamo Zagreb, Benfica et Aston Villa. Encore mieux, dans le chapeau 4, le Sturm Graz va jouer Leipzig, Dortmund, Bruges, l'Atalanta, le Sporting, Lille, Girone et Brest...
Enfin du nouveau pour le PSG
C'était l'un des objectifs du nouveau tirage au sort et c'est réussi : Paris va enfin croiser des adversaires différents. Certes, Paris hérite une fois de plus de Manchester City et du Bayern Munich, croisés pratiquement tous les ans. Mais Paris va aussi découvrir de nouveaux adversaires, la moitié d'entre eux. Huit ans après, Paris va aussi retrouver Arsenal même s'il ne reste que Marquinhos de ce double affrontement. Et douze ans après avoir été éliminé en Europa League car son entraîneur Antoine Kombouaré ne connaissait pas la règle des buts à l'extérieur, le PSG va retrouver Salzbourg.
Le PSG n'avait jamais joué contre l'Atlético Madrid en compétition officielle, cela va donc enfin avoir lieu avec un immense duel entre Luis Enrique et Diego Simeone, un classique en Liga. Mais Paris va aussi affronter le PSV Eindhoven pour la première fois, un adversaire souvent redoutable pour les clubs français. Les deux équipes issues du chapeau 4 seront aussi des adversaires inédits : le club catalan de Gérone et les Souabes du VfB Stuttgart.
Entre domicile et extérieur, le PSG pas si mal loti
Le PSG va jouer huit équipes différentes mais la répartition entre les matches à domicile et à l'extérieur est possiblement plutôt à son avantage. Parmi les équipes du chapeau 1, il reçoit City et se déplace à Munich. Paris peut en témoigner, il est plus possible de s'imposer en Bavière qu'à Manchester. Ce n'est pas une tâche facile, bien évidemment, mais il est plus possible d'aller gagner à l'Allianz Arena qu'à l'Etihad Stadium.
Parmi les équipes du chapeau 2, le PSG va certes beaucoup souffrir du côté de l'Emirates Stadium de Londres mais le Civitas Metropolitano des Madrilènes est tout bonnement imprenable lors des soirées européennes. Autant recevoir l'équipe dont le niveau baisse le plus entre domicile et extérieur. La logique est la même dans le chapeau 3 : le PSV est une équipe historiquement redoutable à domicile, particulièrement pour les clubs français, là où il est bien plus possible d'aller gagner à Salzbourg.
Dans le chapeau 4, l'atmosphère de la Mercedes-Benz Arena est réputée en Allemagne, plus que celle du petit stade de Montilivi (17 500 places) mais le niveau des deux équipes est aujourd'hui une grande inconnue vu le nombre de joueurs que les deux équipes ont perdu cet été. Dur à cet instant de savoir laquelle des deux équipes il vaut mieux recevoir.
Le calendrier, second round du tirage
Si ce tirage au sort donne déjà les grandes lignes de la première partie de saison européenne du PSG, le calendrier qui sera publié ce samedi après-midi va largement compléter le panorama. Le PSG va notamment affronter deux clubs anglais, City et Arsenal, qui sont les deux favoris dans la course au titre en Premier League et, comme souvent outre-Manche, il ne serait pas étonnant de voir les clubs en question privilégier le championnat à la Champions League sur la première partie de saison. Encore plus si les matches contre Paris tombent autour des chocs de Premier League...
Autre élément à surveiller, l'ordre dans lequel dans les rencontres vont être jouées, avec un bon ou un mauvais début qui peut vite conditionner le parcours et la pression sur les épaules des Parisiens. D'après les estimations, il faudra autour de neuf points pour atteindre la phase de barrages et seize pour les huitièmes de finale de façon directe. Le plus vite les points seront pris, le plus sereinement les Parisiens pourront jouer.
Le PSG ne devrait croiser qu'un seul ancien, mais pas mal de connaissances
Le tirage au sort a été compliqué mais le PSG va au moins s'éviter de croiser la route de trop d'anciens joueurs qui pourraient être revanchards. Il n'existe aucun ancien joueur du PSG à Manchester City tandis que le seul du Bayern, un Kingsley Coman que Paris ne connaît que trop bien, est également sur le départ. A moins d'un Bayern/PSG en janvier, Lucas Hernandez ne retrouvera pas non plus ses ex-partenaires bavarois.
A l'Atlético, Paris va retrouver des vieilles connaissances croisées dans le passé (Azpilicueta, Reinildo, Lemar, etc) tandis qu'Arsenal est dans le même cas (Saliba, Gabriel) avec des anciens de L1 mais pas du PSG. Au PSV ou à Salzbourg, il n'existe aucun ancien joueur parisien, idem à Gérone qui a malgré tout accueilli cet été Pau Lopez, souffre-douleurs parisien lorsqu'il jouait à Marseille. C'est finalement à Stuttgart que Paris va croiser son seul ancien en la personne de Dan-Axel Zagadou. Un VfB qui a d'ailleurs un petit goût de L1 avec les ex Nübel, Millot, Rouault, Rieder et autres Bilal Touré.
