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Il y a 10 ans, une si belle finale

Publié le samedi 21 mai 2016 à 13:26 par Jonas Satin
La finale de Coupe de France entre l'OM et PSG de ce samedi soir est un remake de celle d'il y a 10 ans. Retour sur ce match resté mythique pour tous les supporters parisiens.

A l’occasion de la finale de la Coupe de France jouée ce samedi 29 avril 2006, le PSG affronte l’Olympique de Marseille. En demi-finale,  neuf jours auparavant, Paris s’est difficilement imposé 2 buts à 1 sur la pelouse de Nantes, quand, dans le même temps, Marseille a tranquillement obtenu son ticket pour la finale en s’imposant 3 buts à 0 face au Stade Rennais. Largués dans la course à l’Europe, les Parisiens savent que seule une victoire en Coupe de France leur offrira un ticket pour la Coupe de l’UEFA la saison prochaine. Ce match, cette finale est surtout importante pour les supporters, du club sudiste comme de celui de la capitale. A l’entrée des joueurs, si, sur le terrain, le match n’a pas encore commencé, dans les tribunes, il a bien commencé. Et les supporters du PSG prennent directement l’avantage – du moins, visuellement – en déployant un superbe tifo sur l’ensemble de la tribune. Adressé aux joueurs, le message est clair : « ON LA VEUT ».

Sur le gazon, les Rouges et Bleus démarrent aussi très fort le match. A la 5e minute de jeu, Taïwo récupère un ballon dans sa surface de réparation, le conserve mais Edouard Cissé revient à la charge et tacle le défenseur marseillais par derrière. Ce tacle se transforme en passe vers Bonaventure Kalou qui envoie une frappe surpuissante juste en dessous de la barre et ouvre le score pour Paris.

En difficulté depuis le début du match, les Marseillais reviennent petit à petit et pensent, par l’intermédiaire de Pagis dans la surface, égaliser, mais c’était sans compter sur un bon retour de Mendy qui empêche la frappe. Quelques minutes plus tard, Cana, le Marseillais, met un coup de coude à Kalou qui bloque intentionnellement un coup franc marseillais. L’arbitre ne distribue aucun carton, les deux joueurs sont simplement avertis verbalement. A la 38e, coup dur pour Marseille : Mickaël Pagis, touché au genou dans le choc avec Bernard Mendy quand celui-ci a contré sa frappe, est contraint de céder sa place. A la pause, le match est serré, mais c’est bien le PSG qui rejoint les vestiaires avec un avantage au tableau d’affichage.

Seulement quatre minutes après le début de la deuxième période, Vikash Dhorasoo reçoit un ballon au rond central avant de poursuivre sa course jusqu’aux 25 mètres et d’envoyer une frappe tendue qui vient terminer sa course au fond des filets de Barthez ! Lui qui, habituellement, ne frappe jamais, préférant la solution de la passe, inscrit, là, un but incroyable qui permet à Paris de faire le break. Ce but sera le premier et le dernier qu’il mettra sous les couleurs parisiennes. C’est la folie côté parisien, alors que, côté marseillais, c’est tout le contraire : ils sont au fond du gouffre.

Les Marseillais, quelques minutes plus tard, sont tout proche de voir le troisième but parisien lorsque Kalou, au point de pénalty, trouve la barre transversale de Barthez. Malgré son avantage au score, les Rouges et Bleus continuent de pousser et, à la 64e, sur un centre de Rothen, Cissé, oublié par la défense parisienne, envoie une frappe très appuyée que Barthez repousse. Paris domine alors complètement l'OM et c'est un miracle pour les Olympiens que la finale ne soit pas déjà pliée vu le temps fort du PSG.

Au contraire, les Marseillais qui semblent complètement à la rue vont trouver la faille à la 67e sur un contre : Niang décale Maoulida qui, seul, a le temps de contrôler, d’ajuster Letizi et de réduire la marque pour Marseille. Les Parisiens tiennent leur victoire mais le temps additionnel est tout de même très crispant où l’on voit les onze joueurs Parisiens défendre dans leur camp face à dix marseillais qui tentent de trouver la faille. Lamouchi passe tout proche de l'égalisation sur un joli mouvement puis, dans le temps additionnel, Létizi capte un ballon dangereux et le virage parisien explose. Au moment où l’arbitre siffle le coup de sifflet final, c’est la délivrance !

Le PSG s’impose 2 buts à 1 face à son pire ennemi et remporte, au passage, la septième Coupe de France de son histoire. En tribunes, les supporters font la fête, savourent et les Boulogne Boys ne manque pas de chambrer les Marseillais en déployant  une banderole sur laquelle est écrit : « OM : DROIT AU BUS !! ». La fête ne s’arrête pas au Stade de France pour les supporters qui envahissent les Champs-Elysées avant de se rendre dans le 4e arrondissement, à l’hôtel de ville de Paris. Il est alors 1h30 du matin, quand les joueurs présentent le trophée aux nombreux supporters parisiens présents devant eux. Le PSG venait de sauver sa saison et ses supporters lui pardonnaient tout le reste.


Les buts en vidéo : 

La fête d'après-match  

 


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