Le PSG s'est incliné 1-0 à Nice en signant une petite performance collective face à des Aiglons bien en place. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : Le gardien parisien est immédiatement entré dans son match puisque Gouiri l'a sollicité d'entrée au ras de son poteau et il a bien su répondre. Les occasions franches ont ensuite été assez rares, Nice se montrant assez peu dangereux dans les faits, mais il a souvent été bien placé pour repousser ou capter les tentatives adverses, qu'il s'agisse de frappes ou de centres, et il ne peut rien faire sur le but. Au pied, il n'a pas vraiment brillé.
Kehrer : Encore une fois positionné à droite en l'absence de Hakimi, l'allemand évoluait pratiquement entre deux postes, souvent central droit quand le PSG avait le ballon et vraiment latéral quand il fallait défendre. Ce double positionnement lui a posé des soucis, tout particulièrement en début de match où Nice a insisté sur son couloir, et il semblait alors un peu perdu. Il n'a pas abandonné pour autant, s'est accroché et a parfois su freiner les occasions adverses même si sa prestation reste insuffisante. Offensivement, on l'a peu vu, car trop inquiet à l'idée de devoir défendre ensuite ?
Draxler l'a remplacé pour les dernières minutes, le temps de participer à quelques vagues attaques.
Marquinhos : Un peu statique sur les première offensives niçoises de début de match, il est heureusement entré plus vite que ces dernières semaines dans la partie ; et a ensuite effectué une rencontre de bonne qualité, avec de nombreuses interventions adéquates, notamment sur des centres, et une gestion dans l'ensemble propre de la profondeur face à une équipe niçoise qui n'hésitait pas à l'attaquer. Il s'est également permis de chasser des adversaires loin de sa défense à plusieurs reprises, avec plus ou moins de succès. Avec le ballon, il n'a pas vraiment brillé.
Diallo : Pour son premier match de 2022 en club, le sénégalais a rendu une belle copie et n'a jamais paru être gêné par son manque de rythme. Appliqué sur les ballons en profondeur, il a réalisé plusieurs bonnes couvertures, notamment face à Kluivert, et s'est également montré solide dans les duels, avec une bonne présence générale dans sa surface sur des points chauds. Avec le ballon, il a comme toujours tenté de s'appliquer, mais n'a pas été aidé par le manque de mouvement de ses coéquipiers.
Bernat : Le latéral gauche parisien du soir n'a heureusement pour lui pas trop eu à défendre, car Kluivert l'a régulièrement mis au supplice dans les duels par sa vitesse et son punch. Offensivement, Bernat était sur le côté le plus utilisé par les Parisiens et il s'est donc retrouvé impliqué dans le jeu - mais il n'a pas fait grand-chose pour autant. Trop statique, il a réellement été utile lorsqu'il était trouvé en mouvement, mais ce ne fut que trop rarement le cas et il fut régulièrement rattrapé également. Dans une rencontre aussi verrouillée sur la partie axiale du terrain, le latéral doit offrir plus de courses à ses partenaires. En est-il capable aujourd'hui ?
Danilo : Le polyvalent portugais était cette fois-ci aligné dans un rôle plus axial que dernièrement, avec notamment une sorte de double pivot avant la pause, et il a peu pesé sur la partie. S'il a bien eu une certaine utilité d'un point de vue défensif avec quelques ballons chipés (mais assez peu de contres coupés), il a eu du mal à impulser les attaques malgré une certaine sérénité technique car trop lent dans ses transmissions.
Verratti : De retour dans le onze de départ, le petit milieu italien a touché énormément de ballons mais ce n'était pas forcément une bonne chose, notamment car il a eu plus de mal que d'habitude à trouver des solutions face au très regroupé bloc adverse. Ce fut mieux en seconde période, avec plus de déplacement de sa part, mais il a aussi eu plus de déchet avec quelques ballons perdus de façon inhabituelle. Sa technique était pourtant au point, avec bon nombre de dribbles pour effacer le pressing adverse, et il a fait preuve d'une belle volonté défensivement, mais le plan de jeu adverse l'a beaucoup gêné.
Wijnaldum : Le néerlandais enchaînait une troisième titularisation et elle ne fut pas vraiment meilleure que les deux précédentes. Son volume de ballons touchés est encore une fois ridicule et il n'en a pas fait grand-chose non plus. Il a eu un vague intérêt défensif par moments, se positionnant bien pour gêner le milieu adverse à la relance, mais il laisse Delort tout seul sur le contre fatal. Plus gênant pour le milieu, il a semblé encore une fois complètement perdu dans le jeu du PSG, ne sachant comment attaquer ni même être utile. À chaque match, il paraît découvrir de nouveau sa propre équipe.
Gueye l'a remplacé pour la fin de match et il a perdu un ballon sur une attaque qui aurait pu être dangereuse.
Di Maria : Aligné sur le côté droit, l'argentin est encore une fois passé complètement à côté de son match. Peu actif défensivement puisqu'il regardait Bard monter sans le gêner le moins du monde durant un bon moment, il est aussi passé complètement à travers au moment d'attaquer. Il s'est certes procuré les deux opportunités les plus intéressantes du PSG, mais n'a plus vraiment les jambes pour aller au bout et les convertir. C'est surtout, et une nouvelle fois, son utilisation du ballon qui laisse à désirer avec des choix inadaptés et des pertes de balles gênantes pour ses coéquipiers.
Icardi l'a remplacé et il s'est signalé par un bon appel en profondeur enchaîné d'une frappe, ce qui a manqué à Paris tout le match. Il a aussi failli concéder un penalty en toute fin de partie, qui n'aurait certes rien changé.
Neymar : Le brésilien enchaîne les titularisations mais aucune montée en puissance ne se dégage de ses prestations. Pire, son duel face à Daniliuc a largement tourné à l'avantage du défenseur central autrichien repositionné en latéral, ce dernier le dominant largement physiquement... Neymar n'a pas tout raté non plus, à l'image de ses deux passes vers Di Maria qui auraient pu amener des buts, mais le déchet a encore été très présent dans son jeu, notamment dans les dribbles, par rapport à ce qu'il peut apporter à son équipe. Au final, beaucoup de prises de risque pour pas grand-chose de concret balle au pied, Neymar se montrant plus intéressant quand il a joué vite plutôt qu'à tenter de percuter alors qu'il ne semble nullement en avoir les capacités en ce moment. À noter aussi quelques retours défensifs, sans qu'ils ne soient constants.
Messi : Attaquant axial mais très loin d'être avant-centre, il s'est rapidement mis à tenter d'organiser le jeu comme il le fait depuis plusieurs semaines et a signé un bon début dans ce registre, jouant juste malgré peu de ballons touchés. Nice a ensuite resserré son marquage, malgré un petit pont sur Lemina qui s'est transformé en carton, et l'argentin a alors un peu perdu le fil de son match au fur et à mesure qu'il perdait des ballons. Très inactif en général en seconde période et comme un peu déconnecté du match, il a toutefois signé une belle passe vers Icardi en fin de partie. Le bilan reste maigre mais il a probablement été le moins mauvais de la ligne d'attaque, notamment car il a un peu mieux utilisé le ballon que les autres en général.
