Le PSG s'est largement et très logiquement imposé sur la pelouse de l'OM ce dimanche soir (3-0), dominant toute la partie. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien a été au chômage technique toute la soirée et son match se résume à un ballon capté sur un corner et une frappe cadrée sans danger. Au Vélodrome, il enchaîne les clean sheets.
Hakimi : Le début de match l'avait déjà montré en pleine forme sur son côté, multipliant les courses et ce n'est pas le passage à dix Olympiens qui l'a freiné. Libéré de pratiquement toutes ses obligation défensives, il a pu se proposer en permanence devant et a fait mal à l'OM par ses incessantes montées. La qualité de centre a même été au rendez-vous avec deux excellents ballons offerts à Barcola et Fabian Ruiz qui auraient dû lui offrir les deux passes décisives qu'il méritait.

Marquinhos : Avant de voir son sternum accueillir les crampons de Harit, le capitaine parisien avait très bien démarré la partie et veillait sur les longs ballons d'olympiens dépassés d'entrée. Le coup reçu n'a rien changé à son match et Marquinhos a continué à veiller avec la même application, intervenant dès lors que c'était nécessaire. Avec le ballon, il a été plus tranchant que d'habitude ce qui est toujours agréable.
Pacho : Le défenseur équatorien a littéralement englouti Wahi, le malheureux avant-centre qui lui était opposé. L'attaquant adverse n'a jamais réussi à passer, à peine plus à se retourner et Pacho a totalement gagné son duel face à lui. A l'exception d'un face à face avec Rabiot dans la surface moyennement négocié, il a d'ailleurs gagné tous ses combats et a su utiliser à merveille sa vitesse et sa puissance. Avec le ballon, il a également été à son avantage, claquant quelques passes allongées qui ont vite lancé des attaques. Du très bon Pacho, encore une fois.

Nuno Mendes : Dans sa mission d'équilibrer la base arrière, le Portugais a été précieux mais il n'a pas renoncé non plus à jaillir pour apporter le danger et c'est ainsi qu'il a pu être à l'origine du premier but parisien, avec une bonne entente avec Barcola qui s'est enfin manifestée. Pour le reste, Mendes a souvent été appliqué défensivement et il a très bien anticipé les contres de l'OM sur son côté, les coupant à la racine de façon régulière.
Beraldo l'a remplacé juste après la pause et il s'est appliqué à se mettre dans la circulation de balle avant tout. Défensivement, il a été moins serein que Pacho ou Mendes face à des adversaires lancés.
Zaïre-Emery : Avant même l'expulsion de Harit, il faisait partie de ceux très bien rentrés dans la partie qui faisaient vivre un cauchemar à Marseille. Impressionnant physiquement et très inspiré techniquement à l'image de son enchaînement sombrero/ouverture mauvais pied à l'origine du premier but, il rayonnait en début de partie. Il a été un peu moins en vue offensivement par la suite quand l'OM s'est recroquevillé mais a participé à éteindre toutes les tentatives de contres. L'impression physique laissée a été excellente dans l'ensemble.

Fabian Ruiz l'a remplacé pour la fin de match et, contrairement à la plupart à ce moment du match, il a tout fait pour être vraiment protagoniste. Il s'est certes totalement raté sur un but qui lui tendait les bras mais il a signé plusieurs interventions défensives importantes et proposé pas mal de courses offensives. Pour une fois, il est très bien entré dans le match.
Vitinha : Sentinelle relancée à un poste qu'il a eu du mal à occuper ces derniers temps, le Portugais a montré dès ses premières touches de balle qu'il était dans un bon soir de par sa sûreté technique et sa vivacité. Inspiré balle au pied, juste dans la distribution et saignant dans les duels, il a franchement régné au milieu du terrain pendant une grosse mi-temps. Il a été moins en vue au fur et à mesure que le match avançait, personnifiant bien ce PSG qui jouait un peu à l'économie, mais il avait bien fait le boulot auparavant. Après Strasbourg, cela fait deux bons matches de L1 consécutifs, comme si la forme revenait enfin.

João Neves : Préféré à Fabian Ruiz sur le côté gauche mais très libre dans l'ensemble et n'hésitant jamais à plonger dans l'axe, c'est d'ailleurs dans la surface et de près qu'il a ouvert le score. Ce but ne dit pas tout de son excellente première mi-temps où sa justesse technique, son impact à la récupération et sa capacité à faire des différences par le dribble ou la passe ont mis l'OM au supplice. Sa capacité à attaquer le but par ses courses ont aussi été une des raisons des difficultés défensives adverses. Il a été moins généreux en seconde période, donc moins impactant, mais quel premier Classique de sa part !

Mayulu l'a remplacé et il a signé une bonne entrée, notamment au niveau technique. Le jeune milieu ne s'est pas montré impressionné et il a confirmé la montée en puissance des derniers temps.
Dembélé : La grande surprise du soir venait de sa position très axiale, dans un rôle de meneur de jeu qu'il occupe régulièrement depuis quelques mois quand Luis Enrique sort son losange. Dans ce rôle, Dembélé a été inspiré, tant dans la passe que dans ses prises de balle, et il a signé quelques actions de grande classe. Connecté à tous ses partenaires et pas seulement son habituel compère Hakimi, l'attaquant a régalé régulièrement, notamment Barcola sur son but, et il ne lui aura manqué cette fois-ci encore qu'un but, le cadre s'étant encore un peu trop dérobé avec un loupé à peine croyable.

Lee : Titulaire alors qu'Asensio était attendu, c'est surtout son placement dans un rôle d'ailier droit très libre qui a surpris et le Sud-Coréen a eu du mal à s'y faire en début de partie. A partir du moment où il s'est connecté à ses partneaires, cela a été mieux et il a d'ailleurs initié le 3-0 d'une bonne passe. En seconde période, il a beaucoup touché le ballon mais a eu du mal à l'utiliser de façon très efficiente face à une défense de l'OM qui attendait bas sur le terrain.
Asensio l'a remplacé et il a montré ses limites physiques sur certains contres mais a malgré tout placé une jolie reprise du pied droit. Contrairement à d'autres, lui a essayé de marquer jusqu'au bout.
Barcola : Match à deux visages pour l'ailier gauche parisien, encore une fois buteur mais qui a pourtant raté une balle de doublé facile de façon irréelle après avoir déjà un peu gâché en première période. Dans l'aspect individuel de sa prestation, Barcola a été plutôt en difficulté et n'a jamais vraiment su prendre le dessus sur Murillo, son adversaire direct. Mais lorsqu'il a choisi le registre collectif pour faire briller ses partenaires, sa partie a été franchement qualitative et il aurait pu signer quelques passes décisives.
Doué l'a remplacé et le même constat peut être fait pour lui : ce fut catastrophique lorsqu'il a joué pour sa pomme et bien mieux quand il a servi les autres, avec un centre parfait pour Asensio. Problème, le jeune Français qui retrouvait le côté gauche a beaucoup joué la carte individuelle, sans parvenir à marquer pour autant.
