Le PSG s'est facilement relancé contre Bordeaux après son échec européen, dominant une très faible équipe. Retour sur les performances individuelles des Parisiens, au cas par cas.
Navas : De retour dans le but, le costaricien n'a pas mis bien longtemps à être sollicité par les attaquants bordelais et il a évité à son équipe le scénario catastrophe d'un but d'entrée avec plusieurs bons arrêts. Régulièrement sollicité tout au long du match, il a tout le temps répondu présent, qu'il s'agisse de frappes puissantes, de sorties aériennes ou encore de duels face aux attaquants adverses. Si son jeu au pied a encore été moyen, il a sorti une solide prestation de gardien de but.
Hakimi : Le latéral marocain avait des jambes ce dimanche et il en a donc profité pour monter de façon régulière sur son côté. Cela n'a qu'assez peu payé en première période, la faute à des approximations techniques régulières, mais il a su corriger le tir après la pause et il signe une passe décisive parfaite pour Neymar après un excellent appel en profondeur. Il aurait également pu marquer d'une frappe lointaine en fin de partie. Défensivement, il a dans un premier temps été un peu moyen avant de monter clairement en gamme. Il est sorti avant la fin, épargné par les sifflets de façon inattendue vu qu'il avait été hué comme les autres avant la partie.
Kehrer l'a remplacé pour la toute fin, entrant sous les sifflets même sans avoir joué à Madrid.
Marquinhos : Pas spécialement ciblé par la foule malgré son horrible prestation madrilène, il a de nouveau eu de mal à entrer dans sa partie, se montrant encore légèrement fébrile, et a mis une mi-temps pour vraiment dominer le remuant Hwang face à lui. Sa seconde période est en revanche plus aboutie et le vrai Marquinhos a fait son retour avec des duels gagnés, une bonne lecture des contres et centres adverses et une relance propre.
Kimpembe : Comme souvent ces dernières semaines, il a bien couvert les errements défensifs de début de match même s'il est un peu surpris par Elis sur un ballon traînant dans la surface. N'hésitant jamais à mettre de l'impact, il a su faire mal aux attaquants adverses tout au long du match, le jeune Mara en prenant pour son compte après son entrée en jeu. Après un début de seconde période plus tranquille, il a de nouveau été sollicité en fin de partie et a tout repoussé, refusant de finir en roue libre comme le reste de l'équipe. Dans la relance, il a assuré, malgré un ballon rendu qui s'est transformé en passe pour l'adversaire.
Nuno Mendes : Sur un fil défensivement en début de partie et parfois pris en défaut, il s'est dans un premier temps concentré sur sa mission défensive avant de monter peu à peu de plus en plus dans son couloir. Dans un style tout en puissance, il a souvent bien lancé ses actions mais a eu du mal à les finir de façon trop régulière, manquant de lucidité après avoir réussi à faire de grosses différences de façon individuelle. C'est en effet rarement via des mouvements collectifs qu'il a pu être mis dans de bonnes conditions mais il a régulièrement su s'en sortir seul.
Diallo l'a remplacé côté gauche sur la fin de match, le temps d'une percée mal conclue et de quelques ballons touchés seulement.
Paredes : L'argentin enchaînait devant la défense et, dans une partie jouée sur un rythme pas trop élevé qui lui convient très bien, il a pu faire valoir ses qualités. Ses orientations ont régulièrement fait mal à la défense adverse et il a bien utilisé la largeur du terrain pour contourner la défense adverse. On l'a aussi régulièrement vu se projeter en avant et c'est ainsi qu'il a pu signer le dernier but parisien après une feinte de frappe superbe qui a éliminé plusieurs joueurs d'un coup. Averti de façon évitable pour avoir trop vite contesté, il a globalement assez peu défendu sans que cela ne se ressente pour autant.
Danilo : Le grand milieu portugais était une nouvelle fois dans ce rôle de relayeur droit atypique et il a signé une première période des plus solides avec une activité défensive précieuse et une vraie volonté de jouer vers l'avant malgré ses limites techniques. Il y a logiquement eu du bon et du moins bon dans ses passes mais ses ballons récupérés ont souvent été à la base de contres et son apport dans ce secteur a donc été particulièrement important. En seconde période, on l'a en revanche moins vu, dans tous les domaines.
Wijnaldum : Relancé comme relayeur gauche, le milieu néerlandais a été bien moins en difficulté que dernièrement, même s'il n'a bien évidemment pas tout réussi. Il est régulièrement apparu pataud avec le ballon, peinant à jouer vite quand le jeu le demandait, mais il a malgré tout parfaitement su servir Mbappé d'une déviation en une touche sur l'ouverture du score. Il était également parvenu à provoquer un penalty, finalement annulé, sur une occasion ratée. On l'a aussi vu être particulièrement actif défensivement, notamment lorsqu'il s'agissait de revenir sur les contres adverses.
Draxler l'a remplacé pour la fin de match, entrant sous les sifflets.
Messi : Sifflé à domicile pour la première fois de sa carrière, l'argentin n'a pas vraiment paru déstabilisé par ce traitement de faveur, faisant un match dans ses standards, donc avec une implication défensive nulle, beaucoup de marche mais aussi pas mal de coups d'éclat. Théoriquement à droite mais la plupart du temps meneur axial, il a comme toujours eu du mal quand l'adversaire lui a mis la pression physiquement mais a régulièrement régalé. Dès qu'il a pu distribuer, il a éclairé le jeu parisien et s'est retrouvé impliqué sur les trois buts, étant avant-dernier passeur sur les deux premiers. Il a également frappé le poteau sur une belle action individuelle, comme un rappel concernant sa déveine parisienne devant les buts.
Neymar : Joueur le plus sifflé et même insulté par les tribunes, il ne s'est pas caché pour autant mais n'a pas vraiment réussi son match. Régulièrement sollicité, il n'a que très moyennement bonifié les ballons touchés et a peu créé d'occasions. Il a en revanche encore su marquer contre les Girondins, coupant bien un centre, mais aurait pu marquer plusieurs autres buts avec un peu plus de vitesse et de justesse à l'image de son duel perdu face à Poussin en début de partie. Vu les conditions, il se contentera probablement de ce premier but à domicile depuis six mois.
Mbappé : Seul joueur épargné par la fronde d'avant-match, le français s'est beaucoup mis en évidence en début de partie, jouant régulièrement avec Hakimi, puis il s'est permis d'ouvrir le score sur sa première occasion. Cela a été son geste le plus sûr du match puisque Mbappé n'a pas vraiment été inspiré sur la suite, avec un déchet technique inhabituel le concernant et particulièrement dos au but. Dans ses passes, il a aussi régulièrement été à contre-temps et n'a pas eu sa percussion habituelle. Pas du grand Mbappé donc, mais encore si précieux pour faire sauter le verrou adverse.
