Le PSG a régalé le public du Parc des Princes ce vendredi soir face à Montpellier (6-0), offrant une performance très complète comme le score le dit. Retour sur les performances des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Face à une équipe archi-dominée, le gardien italien a pourtant eu un rôle bien réel dans la victoire puisqu'il réussit un énorme arrêt sur une reprise de près à 2-0. En fin de partie, Montpellier l'a aussi sollicité sur des duels en angle relativement fermé et Donnarumma est encore ressorti vainqueur. Un match des plus solides donc, malgré un jeu long au pied pas toujours très heureux.
Hakimi : Sa volonté d'attaquer face à un bloc regroupé s'est illustré dès les premières minutes mais le manque d'espaces combiné à un gros déchet technique de sa part l'a empêché de vraiment peser sur la première période. Il a franchement relevé le niveau en seconde période avec une grosse présence sur son côté droit : un but d'une reprise impeccable, des courses en nombre et plusieurs situations intéressantes créées. Défensivement, il a été peu sollicité mais a souvent bien défendu les centres adverses au second poteau.

Marquinhos : Face à un adversaire qui ne l'a pratiquement jamais sollicité défensivement, il n'a pas eu à se fouler pour son match de reprise. Pacho a géré le plus gros des offensives adverses et le MHSC a surtout attaqué côté opposé. Le Brésilien a donc été surtout vu à la relance, où il a fait le métier sans plus, et dans la surface adverse sur une tête très dangereuse mais finalement à côté.
Pacho : L'Equatorien a géré pratiquement à lui seul les offensives adverses et il n'a rien laissé à Nordin ou Khazri durant pratiquement 70 minutes. Parfait en couverture, saignant dans les duels, attentif la plupart du temps, il a protégé son but de belle manière durant la majeure partie de la partie. Il a été plus en difficulté sur la fin de match avec deux occasions où il se fait prendre, possiblement éprouvé physiquement. Avec le ballon, il a très bien su s'en sortir face au pressing et a su trouver quelques passes intéressantes vers l'avant. Après sa première sortie convaincante au Havre, il a largement confirmé dans l'ensemble.

Nuno Mendes : Le latéral gauche parisien s'est dans un premier temps montré très prudent, ne signant sa première réelle montée qu'après pratiquement 20 minutes de jeu, mais le scénario du match lui a permis de se lâcher peu à peu et il en a profité pour signer une jolie passe décisive pour Hakimi d'un centre parfait. Pour son match de reprise, il a semblé calculer ses efforts mais a été des plus vifs à la perte du ballon pour vite le récupérer.
Vitinha : De nouveau positionné en sentinelle, le Portugais a comme toujours mis un peu de temps à entrer dans la partie et il n'a ainsi qu'un impact très limité sur la première période, et même sur le dernier tiers du terrain en général. Vitinha s'est dans l'ensemble contenté d'effacer le pressing adverse puis d'organiser le jeu parisien depuis l'arrière de façon simple et efficace, d'autres se chargeant d'allumer la mèche. Un match tout en sobriété et en justesse.
Zaïre-Emery : Son activité défensive importante lui a permis de lancer son match de belle façon mais la première mi-temps, à l'exception d'une passe en profondeur bien sentie, montrait un joueur encore un peu timide avec le ballon. La seconde période lui a permis de mettre ses actions défensives et offensives au même niveau et Montpellier en a terriblement souffert. Le jeune milieu se retrouve ainsi impliqué au départ du 3e but, dans la construction sur le 4e puis acteur magnifique du 5e avec au passage un petit pont de l'extérieur de son pied faible, ce qui n'est pas rien. Son gros moteur est de retour.

Mbaye l'a remplacé et il est entré sur le côté gauche de l'attaque. Le jeune ailier a eu du mal à se mettre en évidence, le jeu parisien penchant côté droit, mais il a encore su se procurer une belle occasion, une nouvelle fois sans réussite.
João Neves : Le petit Portugais était cette fois-ci titulaire et, dans le même rôle de relayeur gauche très libre qu'au Havre, il a encore signé deux passes décisives. Son excellente entente avec Barcola s'est confirmée sur le premier but tandis que le milieu de 19 ans a fait parler son sens du jeu d'une passe décisive superbe pour Asensio. Bluffant de la tête, couvrant une énorme surface et dans tous les bons coups en première période, le petit Portugais a régalé sans même toucher un nombre de ballons digne de Vitinha. Mais il a joué juste et a souvent été au bon endroit au bon moment, même s'il a été moins en vue après la pause.

Fabian Ruiz l'a remplacé poste pour poste, ce qui semble déjà définir la suite de la saison, et le champion d'Europe a signé une entrée avec un jeu très simple après un mois et demi sans jouer.
Dembélé : L'ailier droit parisien a tenté d'entrée d'animer le jeu parisien face à un bloc très regroupé mais il a souffert de l'agressivité héraultaise et de l'incroyable impact de Barcola sur le flanc opposé. Peu à peu, il a su trouver sa place dans le jeu parisien et ses arabesques ont fait mal à l'adversaire, en témoignent les trois cartons jaunes qu'il a provoqués. Il n'a pas toujours eu le geste qu'il faut face au but mais ses deux passes décisives témoignent de toute la justesse qu'il a aussi pu avoir en plein milieu de la défense adverse.

Lee l'a remplacé poste pour poste et le Sud-Coréen a vite voulu montrer qu'il avait sa place dès le coup d'envoi. Sa première frappe a été proche de faire mouche, la seconde a été celle du sixième but. Il confirme donc sa capacité à marquer mais son entrée en général a été positive avec une belle présence sur le flanc droit.
Asensio : Finalement choisi pour remplacer Ramos en attaque mais dans une registre très différent, il a mis quelques minutes à trouver sa place et c'est finalement en se déplaçant un peu partout sur le terrain qu'il a été le plus intéressant. Capable de plonger dans la surface pour conclure avec son pied faible comme d'organiser le jeu ou d'orienter, il a été un poison pratiquement permanent pour Montpellier et l'Espagnol s'est retrouvé impliqué dans bon nombre de buts au final, à l'image de sa passe cachée pour Dembélé sur le troisième ou son bon renversement vers Mendes sur le quatrième.

Kolo Muani l'a remplacé pour la fin de match et il s'est placé dans un rôle de 9 plus traditionnel. S'il n'a pas marqué et a même raté quelques occasions franches, tout n'est pas à jeter dans son entrée puisque ses déplacements ont été bons.
Barcola : C'est dans un fracas terrible que l'ailier gauche parisien est entré dans le match, avec ce but qu'il provoque d'un bon décrochage avant d'enclencher une course folle conclue par un pointu aussi efficace qu'inattendu. Ce premier coup de force a trouvé une suite de belle facture avec une action là encore très complète sur le second but parisien. De la hargne pour récupérer, des jambes pour remonter le ballon puis de la justesse pour donner. Son doublé, facile pour lui, n'a fait que réhausser la valeur de sa prestation mais c'est bien en première période que Barcola avait fait exploser Montpellier par ses coups de boutoir.

Doué l'a remplacé pour la dernière demi-heure, d'abord comme ailier gauche très libre avant de passer relayeur droit à l'entrée de Mbaye, ce qui en dit déjà long sur à quel point Luis Enrique va l'utiliser dans des rôles très différents. Dans les deux cas, le jeune Doué a montré toute son envie, avec beaucoup de ballons touchés et de tentatives. Cela a engendré un déchet non-négligeable devant le but mais la justesse technique était là, l'envie de participer à la fête comme aux tâches défensives aussi.