Bras en écharpe mais sourire aux lèvres après la victoire de son équipe contre Lens (2-0), Luis Enrique s'est arrêté une dizaine de minutes en conférence de presse. L'occasion de revenir sur le match, notamment sa première période en tribune, mais aussi sur les nombreuses blessures du jour ou encore Bradley Barcola. Voici ses propos complets, retranscrits par nos soins.
Quel bilan faites-vous de la soirée : est ce que c'est la joie de l'emporter qui prédomine ou un peu la crainte des blessures qui vous inquiète pour la suite ?
« En premier lieu, c'était un match spécial après une trêve internationale. Nous savons la difficulté de jouer ces matchs mais, en même temps, on a en profité pour dédier cette victoire à Presko qui a été un joueur incroyable pour le club, pour les supporters, pour les coéquipiers et on est content de ça. Je pense qu'on a mérité la victoire mais ça a été un match compliqué. On a dû faire des changements parce que les joueurs étaient blessés et ça a été difficile dans un premier temps. On a beau faire ce que nous voulons, on se doit de s'adapter à ce qui s'est passé sur le terrain. »
Est-ce que vous pouvez faire un point sur les trois joueurs blessés, Lucas Beraldo, Lee Kang-in et Kvaratskhelia ?
« Je ne sais pas, on doit attendre les résultats des tests que le staff médical va faire dans la continuité (du match). Je n'ai pas encore les informations. »
On avait déjà commencé à en parler avec les blessures de Désiré (Doué) et d'Ousmane (Dembélé). On sent que les organismes souffrent davantage au club en ce début de saison. On voit que les blessures se répètent, même sans avoir pour l'instant les durées d'indisponibilité des joueurs qui sont touchés ce soir, est-ce que ça vous inquiète ? Est-ce que vous dites qu'on va s'adapter au terrain ? Est-ce que vous avez déjà un temps d'avance sur comment vous pouvez vous adapter avec la grosse semaine qui arrive pour le PSG ?
« C'est un moment un peu difficile pour nous parce qu'il y a des joueurs blessés »
« Il arrive la compétition que tout le monde dans le football aime. C'est un moment un peu difficile pour nous parce qu'il y a des joueurs blessés. Vous le savez déjà et, en ce sens-là, il faut attendre pour voir les résultats de ces trois joueurs blessés aujourd'hui. C'est notre capacité à s'adapter et penser à répondre comme équipe et, en ce sens-là, je suis tranquille et j'espère qu'on pourra surmonter ça. »
Contre l'Atalanta, vous pensez pouvoir faire jouer Mbaye qui est très jeune ? Il a 17 ans, c'est une perspective obligatoire à ce moment-là avec ce qu'on a vu aujourd'hui, Ramos aussi.
« J'ai différentes options. Ce n'est pas le moment de savoir qui va jouer, mais j'ai confiance en tous les joueurs. J'ai confiance en l'équipe et pour moi, c'est important. On a beaucoup de joueurs qui peuvent jouer dans différentes positions. C'est pour moi, en tant qu'entraîneur, une possibilité positive. Je peux changer beaucoup de joueurs de positions sans faire des changements. Et rien. C'est comme ça, les saisons, il faut accepter ça et chercher à améliorer l'équipe. Aujourd'hui, je pense qu'on a très bien fait cette adaptation pendant le match et... rien. C'était un match complet. Nous savions avant le match que ce serait difficile. »
Vous avez passé la première mi-temps du match en tribune avant de redescendre sur le banc pour la deuxième mi-temps. Pourquoi ça ? Est-ce que ça vous a permis d'avoir une vision du jeu un petit peu différente ?
« J'ai vu la première mi-temps dans la tribune et c'est magnifique ! »
« Il y a très longtemps que je pense, avec mon staff, à améliorer notre performance. Et j'ai vu, il y a très longtemps aussi, les entraîneurs de rugby voir les matchs avec une perspective très différente. J'aime la possibilité de chercher cette amélioration. J'ai vu la première mi-temps dans la tribune et c'est magnifique ! C'est différent. Je peux tout contrôler comme ça. C'est une option intéressante que je vais utiliser à l'avenir. Après ça, tu peux faire la causerie à la mi-temps parfaitement, parce que tu avoues parfaitement qui a joué bien, qui a été bien sur la pelouse. Beaucoup d'informations directes. Et en ce sens-là, je pense que c'est très positif. Après, j'ai vu la deuxième mi-temps, comme d'habitude, normal. »
On parlait des jeunes qui vont avoir de plus en plus d'importance sur les matches à venir. Est-que ces responsabilités- là, ce sont des choses sur lesquelles vous échangez avec eux ? Et une autre petite question. On a vu le Tour d'Espagne qui n'a pas réussi à aller à son terme avec les manifestations et je pense que vous avez suivi peut-être les deux semaines de course. Ça ne vous fait pas un peu de peine ? Et qu'est-ce que vous en pensez du Tour d'Espagne, la Vuelta ?
« Oui, la Vuelta, oui, oui, j'ai compris. Mais je ne pense pas que je dois parler aussi de cyclisme ou de politique. Rien. Je n'ai rien à dire. J'aime le cyclisme. J'aime les cyclistes. Mais rien. Sur les jeunes, je pense que pour grandir en tant que joueur, tu as besoin de confiance et de maturité pour arriver à ça. Je pense qu'en ce moment, on a donné de confiance à joueurs jeunes comme Mbaye ou Senny Mayulu et différents joueurs. Mais ça doit arriver de manière naturelle. Et si tu mets la pression sur les jeunes joueurs à un moment où il y a beaucoup de pression, c'est contre-productif et ça ne marche pas. »
Bradley Barcola a été auteur d'un doublé ce soir. En l'absence de Désiré Doué, d'Ousmane Dembélé et peut-être de Kvara pour les jours et les semaines à venir, quel rôle pourrait-il avoir dans le trio offensif de votre équipe ?
« Barcola est un joueur différent »
« Le même rôle que d'habitude. Bradley Barcola a été, lors des deux dernières saisons, un joueur très important. Il est international tout le temps avec sa sélection. Il a des qualités : il va vite et c'est un joueur différent. On est très content d'avoir Bradley en ce moment. Il a joué la saison dernière à un très haut niveau et on en est contents. C'est comme ça que marchent les équipes de haut niveau. C'est un moment très spécial pour lui et pour nous. »
Vous êtes sûrement content, avec quatre matchs pour quatre victoires mais il y a cependant beaucoup de blessures. Comment allez-vous l'anticiper ? Comment allez-vous vous organiser ? Est-ce que vous êtes serein par rapport à ça ?
« Il faut, en premier lieu, accepter ça. C'est comme ça, le football de haut niveau. Aujourd'hui, on a préparé le match d'une manière qu'on a dû changer parce que les trois joueurs blessés ont conditionné les décisions. Mais c'est toujours la même chose, faire une espèce de tétris pour donner les minutes que nous pensons adéquates à chaque joueur et voir ça dans la globalité de gérer une équipe. On commence la Champions League. C'est notre compétition. On veut de nouveau donner de la joie à notre supporters. Mercredi sera, j'espère, un jour très joli. »
