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Nkunku : « Le PSG pèse vraiment, je veux signer pro ici »

Publié le dimanche 16 août 2015 à 19:24 par Philippe Goguet
Le jeune milieu relayeur Christopher Nkunku, très en vue lors de la préparation, a accordé une longue interview à Get French Fooball News. Il revient sur son bel été et son futur au PSG, où il espère signer un contrat professionnel.

Arrivé au PSG après un passage à Fontainebleau, Christopher Nkunku réalise sa préformation au sein de l’INF Clairefontaine où il s’entraînait la semaine et jouait le week-end avec le PSG. C’est donc logiquement qu’il intègre le centre de formation du PSG par la suite. Rarement surclassé, il suit un cursus standard en centre de formation avec deux saisons complètes en U17 puis une montée en U19.

S’il jouait haut sur le terrain à ses débuts, plutôt ailier ou milieu offensif que relayeur à l’époque, il a toujours montré un joli sens du jeu, du coffre, une technique et une qualité de dribble au-dessus de la moyenne, ce qu’il a d’ailleurs confirmé cet été durant le stage de pré-saison avec les pros. Sa plus grande qualité, selon les observateurs, réside dans sa capacité à délivrer un nombre intéressant de passes décisives, une vingtaine la saison dernière en U19.

L’an dernier, il joue 28 matches avec les U19, 24 en championnat et 4 en Youth League, ce qui lui ouvre progressivement les portes du groupe professionnel. Convoqué pour le stage de pré-saison en Autriche puis aux États-Unis cet été, il revient – au micro d’Antoine Kornprobst, rédacteur pour Get French Football News – sur cette expérience qui n’est qu’une étape de plus vers la signature d’un contrat professionnel avec le club de la capitale. 

Bonjour Christopher Nkunku. Peux-tu nous résumer ta dernière année avec le PSG ?

« Alors pour commencer, j’ai repris avec le coach Laurent Bonadei en U19 avec lesquels j’ai fait une bonne préparation. En championnat, j’ai beaucoup joué tout au long de la saison. Au début en Youth League (compétition européenne des U19, NDLR), je ne jouais pas du tout. J’étais en tribune ou sur le banc mais je ne rentrais pas. J’ai commencé par une entrée en jeu contre Nicosie, puis je suis rentré à nouveau contre Nicosie puis contre l’Ajax lors de la phase retour. J’ai ensuite été titulaire lors du match contre le FC Barcelone. Puis la Gambardella est arrivée, je commençais à jouer énormément mais quand on est arrivé en quarts de finale contre Marseille puis en demies contre Sochaux, je ne jouais plus et on a malheureusement été éliminé par Sochaux aux portes de la finale. Je n’ai donc pas pu jouer tout au long de la compétition contrairement à ce que j’ai fait en championnat.

Comment expliques-tu que cette saison t’a permis d’avoir une place pour la préparation en Autriche ?

Comment je l’explique ? J’ai eu la chance de faire des entraînements avec les pros l’année dernière lorsqu’il manquait des joueurs. Je me suis montré. À la fin de la saison, le directeur du centre de formation Bertrand Reuzeau fait une liste des jeunes qui peuvent prétendre reprendre avec les pros. J’étais dans cette liste donc j’ai d’abord repris à Marcoussis où l’on était nombreux. Avant le départ en Autriche, Laurent Blanc a fait une sélection, là encore j’ai eu de la chance car j’étais dedans. En Autriche, j’ai aussi eu l’opportunité de jouer et d’avoir ma première titularisation en pro. Il y a ensuite eu une autre sélection pour les États-Unis et j’ai encore eu la chance d’y aller et d’y participer.

Tu as été titularisé contre Wiener (D3 autrichienne), quelle autocritique fais-tu sur ton match ?

Je sais qu’on n’est jamais parfait et qu’on peut toujours mieux faire mais pour ma première avec le PSG, je me suis bien senti en tout cas. Mes coéquipiers et Laurent Blanc étaient contents de moi. J’étais content de moi aussi donc je pense avoir fait une bonne performance même si j’ai fait quelques erreurs, comme tout le monde d’ailleurs.

« Je dois montrer que je suis capable de plus »

Tu fais partie des rares jeunes non professionnels à être parti aux USA. Pourquoi Laurent Blanc a fait appel à toi ?

Il a dû apprécier ma façon de jouer. J’ai fait de bons entraînements lors desquels je me suis montré donc ça m’a permis de jouer et de continuer la préparation avec le groupe pro. À chaque entraînement, je devais montrer que je pouvais aller aux États-Unis. Même là-bas, je devais encore montrer que j’étais capable de faire d’autres choses, d’aller plus loin. Même aujourd’hui et plus tard, lorsque je serais amené à m’entraîner avec eux, je continuerais à me montrer car rien n’est acquis et je travaillerais toujours.

Aux États-Unis, tu as découvert les événements marketing à Time Square, à la fondation Hublot ainsi que les grandes affiches avec Chelsea et Manchester United. Comment as-tu vécu ces deux semaines outre-Atlantique ?

Je les ai vécues au sein du groupe. Je savais que les caméras seraient plus portées sur les pros donc ça m’a facilité la vie, j’avais moins la pression. Je laissais faire les choses et je faisais ce que l’on me demandait. Après, ça fait quelque chose de rentrer contre Manchester United ou Chelsea. Depuis tout petit, on voit les joueurs à la télé en Ligue des Champions. Quand tu vois Wayne Rooney ou José Mourinho, tu sais que tu as une grande équipe en face de toi. Rentrer sur le terrain, les voir et jouer auprès d’eux, c’est quelque chose dont je suis fier.

Qu’est-ce que ça fait pour un jeune de la CFA de côtoyer des joueurs de très haut niveau ?

En vivant au quotidien avec Ibrahimovic, Thiago Silva ou David Luiz, j’ai vu leur façon de travailler et de préparer leur match. C’est là qu’on voit qu’ils sont vraiment professionnels, donc je prends exemple sur eux. Ils ont une carrière derrière eux alors que nous, on commence tout juste. On est émerveillés, contents et excités d’être avec eux alors qu’eux font simplement leur job. Et on voit que leur job, c’est quelque chose. En fait le football c’est un métier. C’est un sport mais c’est surtout un métier.

Quel match de préparation t’a le plus marqué ?

Déjà le match contre Wiener car c’était le premier mais aussi celui contre Benfica parce que l’intensité était très élevée. J’ai vu ce qu’était vraiment le haut niveau grâce à ce match. On jouait comme si c’était contre Manchester ou n’importe quel club mais vu qu’il manquait des joueurs, il y avait beaucoup de jeunes sur le terrain.

Qu’est-ce que ça fait d’être immergé dans un groupe aussi populaire d’un seul coup, reçu par des centaines de fans à vos arrivées à Chicago, Charlotte et New York ?

« On ressent que Paris pèse vraiment ! »

C’est là qu’on ressent que Paris pèse vraiment ! Et c’est là que je me dis que je suis dans un grand club et que j’ai la chance d’y jouer, d’être entré dans ce groupe et de m’entraîner avec tous ces joueurs. J’ai avant tout envie de me montrer. Les joueurs m’ont vite mis à l’aise en me parlant beaucoup. Ça m’a mis en confiance et à chaque entraînement j’essayais de donner le meilleur de moi-même pour montrer à Laurent Blanc que je suis capable de faire beaucoup de choses et que je peux prétendre avoir du temps de jeu aussi en Ligue 1, parce que c’est mon objectif.

Tu as reçu des conseils de la part de tes coéquipiers à ton poste ?

« J’écoute les conseils de Thiago Motta et j’essaye de les appliquer, ça ne peut être que bénéfique »

Oui j’ai reçu beaucoup de conseils ; à mon poste Thiago Motta me parle souvent. Il m’a beaucoup encouragé, il me disait que ce que je faisais était bien, qu’il fallait continuer à jouer, continuer les passes, bien se déplacer. Il y aussi Maxwell et Serge Aurier qui, même s’ils ne jouent pas milieux de terrain, m’aident beaucoup. Serge, c’était surtout au début. Il m’a accueilli et me parlait beaucoup, me demandait comment ça allait, et m’expliquait beaucoup de choses. Blaise (Matuidi) m’a aussi beaucoup parlé dès qu’il est arrivé. J’écoute leurs conseils et j’essaye de les appliquer car ça ne peut être que bénéfique pour moi.

Quelles sensations éprouve-t-on quand on est entouré d’internationaux sur le terrain ?

Je suis fier car jouer avec des grands joueurs, ce n’est pas donné à tout le monde. Juste en jouant avec eux, on a envie de se mettre au niveau pour qu’ils soient contents de nous à la fin du match.

À Paris, tu as dit vouloir t’inspirer de Marco Verratti. En quoi est-ce que tu lui ressembles ?

Je lui ressemble car je suis un petit gabarit. J’aime jouer au foot et c’est lorsque j’ai la balle que l’on voit mes qualités, comme Marco Verratti.

Quelles étapes dois-tu encore franchir avant d’arriver au niveau pro et de pouvoir postuler sérieusement à entrer dans le groupe professionnel ?

Il y en a encore plein. Je suis encore très loin de pouvoir intégrer le groupe définitivement. Alors l’objectif, c’est de gagner du temps de jeu en CFA, de m’imposer et de faire des gros matches, devenir un cadre en CFA puis m’entraîner avec les pros. C’est là que Laurent Blanc verra que j’ai franchi des étapes et que je peux jouer en Ligue 1.

Est-ce que tu as pour projet d’intégrer le groupe pro petit à petit dès cette année ?

Il faut que je continue à travailler dans mon coin, toujours travailler, faire des grosses performances en CFA et ensuite pourquoi pas si le coach me sent prêt. Être dans le groupe, avoir du temps de jeu, on verra. C’est à Laurent Blanc de décider, moi je suis prêt mais on n’en a pas encore parlé ensemble.

Comment vois-tu cette saison ?

«Je vais tout faire pour signer un contrat pro au PSG.»

Déjà, je vais jouer les matches en CFA. Pour ce qui est du groupe pour la Ligue des Champions je ne sais pas si je serais intégré, le coach n’a pas encore donné la liste. On verra si je suis dedans.

Le PSG a-t-il déjà évoqué la possibilité de te faire signer pro ?

Non ça n’a pas encore été un sujet de discussion entre moi et le club mais si ça doit venir, ça viendra. Je ne me fais pas de souci car je ne pense qu’à travailler.

Comment vois-tu ton avenir à Paris avec tous ces grands joueurs sur le terrain ? Coman a par exemple décidé de quitter la capitale pour gagner du temps de jeu…

Non je suis au PSG, c’est mon club formateur. Je vais tout faire pour signer pro ici.

Gagner la Youth League est un objectif cette saison ?

C’est un objectif réalisable car n’importe quelle équipe peut la gagner. Avec le groupe qu’on a cette année, je pense qu’on peut faire de belles choses. Il faut voir comment on va supporter la pression. Les 98 vont plus facilement supporter la pression car certains ont gagné l’Euro. Après nous les 97 c’est vrai qu’on a eu la chance d’y participer l’année dernière, donc on sait comment ça va être. On sait qu’on peut faire quelque chose.»

NB : Propos recueillis par Antoine Kornprobst en exclusivité pour Get French Football News. Ils sont publiés sur CulturePSG avec leur accord.


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