Renforcée par Ongenda, la réserve du PSG domine logiquement Calais (2-0)

La composition :

Entre la Gambardella et les nombreuses blessures chez les professionels, l'entraîneur de la réserve Laurent Huard avait aligné une équipe privée de la plupart des professionnels habituels (Kimpembe, Augustin, Nkunku, etc) et de certains U19 (Ikoné, Edouard, etc). On notera également les premiers pas en CFA de Nathan Epaillard et Bryan Labissière, habituels titulaires en U19.

Le match :

Une première mi-temps en mode piscine

Après les fortes pluies de l'après-midi en Île-de-France, le terrain d'honneur du Camp des Loges est gorgé d'eau au coup d'envoi et le jeu est donc des plus précaires, la plupart des occasions venant d'erreurs en défense que les attaques exploitent comme elles peuvent. Louchet se met ainsi en évidence sur une frappe croisée consécutive à une mauvaise relance (7e) tandis qu'un mauvais contrôle brise un contre des visiteurs. Bien que peu offensifs, ceux-ci sollicitent encore le jeune gardien parisien (23e) et ce dernier est trompé par le terrain détrempé à la demi-heure de jeu. Le ballon ralentit juste devant la surface et sa sortie dans les pieds adverses est sanctionnée d'une main (30e).

Peu à peu, le PSG met toutefois en place son jeu et Ballo-Touré commence à monter sur son aile gauche. L'un de ses centre-tirs ricoche même sur la barre et offre une 1ère grosse occasion aux Parisiens. A la pause, Paris a eu le ballon, Calais des occasions mais le score nul et vierge est des plus logiques. Le dernier quart d'heure dominé par le PSG sur une pelouse qui commence à absorber les trombes d'eau montre toutefois que le match peut changer.

Paris domine largement le 2ème acte

Et c'est exactement ce qui se passe par la suite puisque Paris ouvre le score dès la 47ème minute : Ballo-Touré sollicite un une-deux côté gauche, s'enfonce et efface un adversaire dans la surface avant de centrer. C'est repoussé au second poteau sur Ongenda qui contrôle et frappe puissamment du pied droit. Malgré une forêt de joueurs sur la ligne, c'est au fond (1-0, 47e). Calais est sonné mais tente un bon lob du milieu de terrain pour égaliser, sans réussite vu que Louchet a bien lu la tentative (50e).

Le PSG a le match en main et la rencontre bascule quand un Calaisien est logiquement expulsé pour un second carton jaune à l'heure de jeu après une  faute sur Ongenda (61e). C'en est fini pour les visiteurs, ou presque, et Taufflieb tente une première fois sa chance (66e). Sur un contre, il faut malgré tout un énorme retour de Batubinsika pour dévier la frappe en corner et sauver le PSG sur le dernier sursaut des Nordistes (70e). Paris domine et fait courir, même souffrir, les visiteurs. Sur un corner bien botté par Ongenda, un Calaisien envoie la balle sur sa barre transversale puis la reprise d'un parisien finit miraculeusement dans les bras du gardien (73e).

Le dernier quart d'heure sera entièrement parisien avec une première bonne passe de Taufflieb pour Petrilli qui perd son duel face au gardien (77e). Sur l'action qui suit, le goal loupe sa relance et Petrillli s'emmêle les pinceaux, surpris alors que le but était grand ouvert. Taufflieb va finalement doubler la mise tout seul comme un grand : parti du côté droit, il se recentre et envoie depuis les 20m une frappe enroulée du pied gauche qui va se placer au ras du poteau (2-0, 85e). Paris aura encore deux énormes doubles occasions par Petrilli et Taufflieb mais loupera de façon tout à fait incroyable le 3ème but.

Le PSG s'impose finalement 2-0 de façon très logique face à une équipe de Calais limitée et qui n'aura existé que sur les erreurs adverses liées au terrain. En seconde mi-temps, dans des conditions plus normales, il n'y a plus eu de match et Paris a affiché sa supériorité.

Les joueurs :

Dans les buts, Louchet a été très sollicité en première période et s'en est plutôt bien sorti sur une pelouse très compliquée. On peut seulement lui reprocher sa sortie à la demi-heure de jeu où il prend le ballon en dehors de la surface mais il était dur d'anticiper les trajectoires du ballon sur une pelouse aussi détrempée.

A droite, Lambèse a tenté d'apporter offensivement en première période mais il était dans la pire partie du terrain et cela s'est vu. Mieux par la suite, notamment en fin de match où il s'est bien entendu avec Taufflieb. Défensivement, il a fait le boulot, sans fioritures ni prises de risques inconsidérées. 

Son alter ego sur l'aile gauche, Fodé Ballo-Touré, a tout simplement été le meilleur joueur du match. Malgré quelques approximations en début de match à cause du terrain, il a ensuite arpenté son couloir avec une activité incroyable, proposant en permanence une solution. Il réussit une superbe action sur l'ouverture du score et aura été un poison permanent pour l'adversaire. Défensivement, il a été à la hauteur et a même réussi quelques retours intéressants.

Dans l'axe de la défense, la jeune paire Batubinsika/Doucouré a fait le métier mais a failli coûter cher avec des erreurs dans la relance. Prendre autant de risques sur une pelouse aussi compliquée a failli coûter très cher aux Parisiens et ceux-ci s'en sont bien sortis à quelques reprises. En seconde période, les conditions redevenant plus normales, ils ont été dominants. Dans la relance, on a vu du bon et du moins bon et le tout jeune Doucouré (né en 1998) s'est plus montré.

Devant eux, Félix Eboa-Eboa a fait un match à deux faces. D'un point de vue défensif, il a été très important et a su apporter à son collectif tout son impact à la récupération, rappelant le rôle habituel tenu par Rimane. Offensivement, il a été plus discret et a lui aussi raté quelques passes importantes en 1ère période. Après la pause, cela a été mieux et il a su jouer simple avec ses partenaires.

Dans un rôle plus offensif que celui qu'on lui confie habituellement, Yohan Demoncy a eu du mal à se mettre dans le match, pas aidé par la tactique adverse et des joueurs offensifs parisiens durs à trouver. Il est peu à peu monté en régime et a livré une deuxième période des plus complètes.

Seul professionel au coup d'envoi, Hervin Ongenda a connu des débuts difficiles mais est peu à peu entré dans son match et il a alors fait parler son sens du jeu et sa technique, tous deux largement au-dessus du lot. Mieux, il ouvre le score avec une frappe parfaitement placée et a ensuite été le grand animateur du jeu parisien. Malgré ses incessants dézonages (parfois pas évidents à gérer pour ses coéquipiers) et quelques retours en marchant, il reste un gros point fort pour ses partenaires qui n'hésitent pas à le solliciter. Et c'est donc dommage de le voir jouer avec la réserve...

Sur le côté gauche de l'attaque, Makan Traoré a fêté sa première titularisation de la saison et le match a été des plus compliqués pour lui. Rarement dans le rythme, souvent dur à trouver pour ses partenaires, ce retour sur les terrains pour celui qui a été très longuement blessé n'a pas été facile. Mais pour lui, l'important est probablement de retrouver le rythme.

En pointe, le capitaine Yakou Meïté s'est comme d'habitude démené dans la défense adverse et n'a pas hésité à se proposer pour aider ses partenaires. Il n'a refusé aucun duel, s'est déplacé sur toute la largeur mais n'a pas forcément su attaquer la profondeur pour créer des brèches dans le dos des défenseurs. C'est exactement ce qu'a su faire son remplaçant Anthony Petrilli durant les 20 dernières minutes. En revanche, il a été très maladroit devant les buts.

Côté droit, Taufflieb a été très peu en vue en première période, pas aidé par un terrain impraticable sur son aile. C'est allé beaucoup mieux par la suite et il a marqué un très joli but d'une frappe enveloppée du gauche suite à un bon raid avant de louper de façon incroyable le doublé en tirant sur un adversaire alors que le gardien était battu ! Offensivement, son entente avec Lambèse s'est aussi améliorée et il a fini très fort la rencontre.