Deuxième titre également pour le PSG Hand ?

Un match au goût de revanche

Comme le PSG version foot, le PSG Hand a l’occasion de remporter son deuxième titre de la saison après le trophée des Champions dès ce dimanche après-midi. Après sa demi-finale hier qu’il a su se rendre très simple (voir plus bas), il affronte un tout autre adversaire en finale. En effet, le Montpellier Handball est la seule équipe française à avoir vaincu le PSG en 2015. C’était déjà à la Parks&suits Arena, où se jouera cette finale, que le MHB l’avait emporté au bout d’un match très disputé et terminé sur le plus petit des écarts 32-31.

Pour trouver trace d’une autre défaite parisienne contre une équipe française, il faut remonter au PSG-Nantes des ¼ de finale de Coupe de la Ligue le 9 novembre 2014. Autant dire que la perspective de rencontrer Montpellier attise les désirs de revanche.

Jamais deux sans trois ?

Montpellier est également la bête noire du PSG en Coupe de la Ligue. Alors que le PSG n’a jamais remporté la Coupe de la Ligue, les deux seules finales qu’il a jouées, il les a perdues contre Montpellier (voir plus bas) qui est de loin le club le plus titré dans la compétition avec 9 victoires alors que tous ses poursuivants ont chacun une petite victoire, que ce soit Créteil, Chambéry, Istres, Nantes ou Dunkerque.

Mais ces deux défaites, si elles peuvent attiser la revanche des supporters parisiens, il y a peu de chance qu’elle évoque un tel sentiment chez les joueurs. En effet, Patrice Annonay était le seul joueur du Paris de l’époque tandis qu’Omeyer, Honrubia, Accambray et Karabatic étaient dans les rangs de ses adversaires.

Toute la question est donc de savoir si Paris va gagner le dernier trophée national qu’il lui manque ou si Montpellier va atteindre le chiffre symbolique de 10 victoires en Coupe de la Ligue.

Forces en présence

Le coach de Montpellier Patrice Canayer peut compter sur l’ensemble de son effectif avant d’affronter le PSG Hand. Mathieu Grebille est en effet rentré en jeu pour la première fois depuis sa grave blessure au genou qui l’a tenu éloigné des terrains depuis la fin de saison dernière. Il a joué hier avec un bon bilan de 2 buts sur 4 tentatives. Attention toutefois car il est sorti en se plaignant de son autre genou, le droit. Ce peut être un signe avant-coureur alors que l’on sait que pour ce genre de blessure, les joueurs ont tendance à compenser avec le deuxième genou et que les blessures sont fréquentes.

Côté parisien, si ce n’est Xavier Barachet lourdement blessé au genou, Noka Serdarusic pourra compter sur l’ensemble de son effectif. Il reste une petite interrogation concernant Nikola Karabatic sorti par prudence après s’être plaint de l’aine mais les nouvelles d’après-match semblaient rassurantes. Les rouges et bleus devraient être dans une bonne forme physique après leur match contre Toulouse où tous ont pu avoir un peu de temps de jeu.

Précédentes confrontations

Le PSG hand et Montpellier se sont rencontrés à 3 reprises en Coupe de la Ligue, le bilan est largement en faveur de Montpellier qui l’a remporté à trois reprises dont deux en finale :

  - 2005-2006 – Finale – Montpellier-Paris : 27-21

  - 2006-2007 – Finale - Montpellier-Paris : 31-30

  - 2007-2008 – ¼ - Montpellier-Paris : 27-21

Toulouse explose en vol

Personne n’aurait pu imaginer un tel scénario. Le Fénix qui a eu 10 jours pour préparer son choc des demi-finales fasse au PSG n’aura pas fait illusion longtemps.

Pourtant son coach Philippe Gardent a pointé un souci récurrent du Paris SG qui prend beaucoup de but de pivot. A la surprise générale, l’ancien coach parisien titularise Bonilauri le géant de 2m11 au poste de pivot en lieu et place de Miha Zvizej. Mais le jeu des Toulousains est trop stéréotypé et Paris trouve souvent la solution grâce à son trio central pour mener de quatre buts quand Philippe Gardent prend son premier temps mort au bout de 5 minutes (5-1).

Toulouse cherche plus de diversité dans ses attaques mais Omeyer est implacable dans les buts tandis que Wesley Pardin puis Cyril Dumoulin, les gardiens toulousains, n’ont pas la même réussite face aux tireurs rouges et bleus. Du coup, l’écart enfle à vue d’œil avec un PSG qui va tenir un rythme infernal d’un but marqué par minute pendant 14 minutes (6-14 – 14ème). Sur le bijou de but d’Abalo en position d’arrière droit l’écart est alors de huit buts et Noka Serdarusic sait que le match est (déjà) plié. Le coach parisien fait donc rentrer ses remplaçants qui, après une période un peu brouillonne, reprennent le cours de leur domination pour atteindre la mi-temps avec un écart très conséquent de neuf buts.

Score à la mi-temps : 15-24

45 buts marqués

La deuxième mi-temps n’aurait pu servir qu’à connaitre le nombre de but parisien à l’arrivée mais devant l’inéluctable défaite, Philippe Gardent fait des tests aussi bien en attaque qu’en défense. En défense, que ce soit en 6-0, six défenseurs juste devant la zone, avec une prise au marquage d’un joueur ou de deux, Toulouse essaye de perturber le PSG mais aussi de préparer ses échéances futures. Mais Paris a toujours le pied sur l’accélérateur et désoriente complétement le Fénix qui voit le score monter jusqu’à +16 avec un niveau défensif très intéressant qui provoque les pertes de balle et les arrêts de Thierry Omeyer (39-23 – 49ème).

Grâce à des exploits individuels de Gilbert, l’avance parisienne s’érode mais le PSG est tout en gestion en cette fin de match pour préparer sa finale le lendemain. La fin du match est un long fleuve tranquille si ce n’est l’épisode des brutalités de Calvel, l’arrière haut-garonnais. Tout d’abord, il balance une grosse béquille sur le genou gauche d’Accambray en extension avant que le Parisien ne marque (28-43 – 56ème). Puis lors de la dernière minute après avoir chahuté Accambray en défense Calvel stoppe M’Tima qui filait au but avec les coudes en avant. Logiquement il est exclu définitivement par le duo arbitral.

Score final : 31-45

PSG : Omeyer (16 arrêts), Annonay (3 arrêts), Abalo (8 buts), Hansen (8), N.Karabatic (6), Narcisse (5), Accambray (4), L.Karabatic (4), Honrubia ( 4), Melic (3), Onufriyenko (2), Mollgaard (1)

Fenix : Dumoulin (7 arrêts), Pardin (1 arrêt), Gilbert (7 buts), Chelle (6), Zvizej (4), Porte (4), Calvel (3), Bonilauri (2), Gorgievski (2), Ruiz Sanchez (1)

Réactions

PSG-Montpellier sera diffusé sur BeIN Sports 3 à 16h.