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Retour sur Veszprém-PSG Hand (28-29)

Publié le mardi 22 novembre 2016 à 11:53 par Yorgos Bonos
Paris a réalisé l'exploit ce dimanche en l'emportant chez les Hongrois de Veszprém invaincus à domicile depuis 3 ans et demi. Paris garde la tête du groupe A de la Champions League à égalité avec Barcelone.

Le match :

Devant une Veszprérm Arena à guichet fermé, Paris s'avance pour l'un des matches les plus importants de sa saison. C'est l'enfer qui est promis aux Parisiens qui doivent faire face à l'une des meilleures équipe d'Europe dans une ambiance assourdissante. Et le début du match confirme ce sentiment. La défense hongroise est bien en place et n'hésite pas à mettre de l'impact. La première possession parisienne est un modèle du genre. Pendant près de 2 minutes, les Hongrois vont défendre à la limite de la régularité et avec une grande intensité. La très longue séquence ponctuée de deux cartons jaune va déboucher sur un arrêt de Mikler et un but sur jeu rapide de Nagy (1-0 - 2ème).

Il faut dire que Mikler, dans les cages de Veszprém, est en feu. Avec 4 arrêts consécutifs, le portier semble infranchissable et il faut tout le talent de Luc Abalo pour débloquer le compteur des rouges et bleus après 5 minutes de jeu (1-1). Des deux côtés, les défenses font mal et le score peine à prendre de l'ampleur. Paradoxalement, c'est un évènement négatif qui va lancer le match du PSG. Mollgaard est exclu pour deux minutes et en infériorité numérique, sur une perte de balle hongroise, c'est encore Abalo qui va permettre au PSG de prendre la tête (2-1- 7ème). Le match est lancé et d'autant plus quand Nikola Karabatic provoque les deux minutes de son garde du corps Schuch.

En supériorité numérique, Paris fait un premier break (3-5 - 11ème) qui sera confirmé après une exclusion temporaire très sévère de Gensheimer. Grâce à un arrêt sur pénalty d'Omeyer suivi d'un but de Nikola Karabatic (3-6 - 13ème) Paris prend clairement les devants. Et ce n'est pas un luxe tant les deux équipes sont solides en défense. Veszprém notamment monte très haut pour gêner la ligne arrière parisienne et Mikler arrête déjà son 7ème tir de la soirée (7-9 - 20ème).

Peu aidé par l'arbitrage qui expulse très sévèrement Abalo, Paris reste malgré tout à portée de Veszprém qui revient par deux fois à -1 (10-11 - 24ème) sans jamais refaire tout son retard. Paris reste en tête et est même malheureux de terminer la mi-temps à +1 alors qu'il avait réussi à reprendre 3 buts d'avance sur un amour de chabala de Gensheimer (11-14 - 28ème).

Score à la mi-temps : 14-15

Malgré d'excellentes défenses de Veszprém qui amène Paris au bout du refus de jeu, c'est bien les Français qui démarrent mieux la seconde mi-temps en faisant le break à nouveau (15-17 - 34ème). L'ambiance est tendue avec les vieux roublards du Telekom Veszprém, Terzic et Sulic, qui a chaque défense provoquent les joueurs du PSG, notamment Hansen et Gensheimer. Et grâce à sa défense et en attaquant avec son pivot Sulic, Veszprém revient progressivement à hauteur du PSG (18-18 - 37ème) avant de prendre l'avantage pour la première fois du match depuis son premier but (21-20 - 42ème). Le PSG est clairement dans le dur et ce n'est que grâce à la double exclusion de Sulic et Nagy qu'il va sortir la tête de l'eau (21-21 - 44ème).

Cette double supériorité numérique va être parfaitement utilisée par Paris qui va prendre 3 buts d'avance avec le classique un contre un de Narcisse et un nouveau but d'Abalo décidement en verve (21-24 - 45ème). Mais ce matelat un peu plus confortable ne va pas tenir très longtemps. De nouveau à égalité numérique, Veszprém marque par Lekai et par précipitation sur l'engagement rapide, Luka Karabatic passe la balle à Ilic resté dans le camp parisien. Seul face à Omeyer, ce dernier ne tremble pas pour remettre les deux équipes à un but d'écart (23-24 - 48ème). 

L'air est irrespirable. Les deux équipes sont encore à égalité quand Nikola Karabatic est expulsé (25-25 - 52ème). Heureusement dans ce contexte Omeyer arrête son troisième pénalty de la soirée et permet à son équipe d'être encore dans le coup. L'accalmie est de courte durée puisque encore une fois en attaquand avec le pivot les rouges prennent l'ascendant pour la troisième fois du match cette fois à l'entrée des cinq dernière minutes (28-27 - 56ème). Si Hansen remet les équipes à égalité, on se dit que Paris va peut être tout gâcher sur l'exclusion, cette fois justifiée, de Stepancic sur une faute sur le pivot adverse.

Paris est héroïque en défense et en tout premier lieu Omeyer qui sauve par deux fois son équipe alors en infériorité numérique (28-28 - 29ème). 

La défense de Paris est intraitable et offre la dernière possession à Paris pour la gagne. Un temps-mort pour préparer le système et les rouges et bleus se lancent pour les 15 dernières secondes de jeu. La balle arrive à l'aile sur Gensheimer qui marque malgré un angle très fermé. Les Parisiens sont en liesse, ils viennent de terrasser l'ogre hongrois invaincu dans sa salle depuis avril 2013 et tiennent le rythme de Barcelone en tête du groupe A de la Champions League.

Score final : 28-29

Fiche technique

Veszprém-PSG Hand : 28-29 (14-15) - Veszprém Arena - Arbitres : Krstic et Ljubic (SLO) 

Telekom Veszprém : Mikler (13 arrêts), Alilovic (2 arrêts), Ilic (8), Lekai (6), Sulic (4), Ugalde (3), Gajic (2), Nagy (2), Nilsson (2), Gulyas (1), Ancsin, Ivancsik, Ligetvari, Rodriguez, Schuch, Terzic.

PSG Handball : Omeyer (9 arrêts), Skof, Gensheimer (8), Karabatic (5), Abalo (4), Hansen (4), Remili (3), Karabatic (2), Narcisse (2), Stepancic (1), Kounkoud, Mollgaard, Accambray, Barachet, M'tima, Nielsen.

Réactions

 

 

Point sur le groupe

Dans le choc du jour entre les deux rivaux Kiel et Flensburg, c’est le second qui a fait sensation en l’emportant à la Sparkassen Arena de Kiel. A mi-parcours dans sa phase de groupe de Ligue des Champions, Paris est idéalement placé en tête à égalité avec Barcelone mais avec une meilleure différence de but particulière (+8). Les poursuivants sont déjà distancés avec 3 points de retard pour Flensburg, 4 pour Veszprém et 6 pour Kiel. Dans les autres groupes, à noter la bonne tenue des deux autres équipes françaises, Nantes et Montpellier, qui sont chacun en tête dans leur poule.


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