A la veille de Salzbourg/PSG, Bradley Barcola était en conférence de presse et, malgré son air tranquille et sa volonté de rester zen, l'attaquant a bien fait comprendre que l'équipe parisienne avait conscience de l'urgence de prendre les trois points en Autriche. Il a eu plus de mal à expliquer ses difficultés devant le but mais a cité les bons mois comme référence. Voici ses propos complets.
Comment expliques-tu ton coup de moins bien après un début de saison exceptionnel ? Que penses-tu devoir améliorer pour retrouver ton meilleur niveau ?
« Je ne sais pas comment l’expliquer, il faut regénérer de la confiance, refaire ce que je faisais en début de saison sans me poser de questions et ensuite, ça ira tout seul. »
Il vous reste trois matches dans cette phase de Champions League, comment abordez-vous cette dernière ligne droite ? Y a-t-il une notion de combat supplémentaire pour prendre des points ?
« On ne se met pas de pression supplémentaire mais on sait que c’est maintenant ou jamais »
« On sait que cela devient compliqué maintenant. On doit gagner ce match et les trois derniers. On travaille pour ça et on va tout mettre en œuvre pour les gagner. On ne se met pas de pression supplémentaire mais on sait que c’est maintenant ou jamais. »
Vous êtes le meilleur buteur de l’équipe avec 10 buts en championnat mais vous n’avez pas marqué en Champions League, avez-vous une explication ? Et est-ce à vous de prendre en main les destinées de l’attaque en l’absence de Dembélé ?
« Je n’ai pas d’explication. Cela rejoint ce que j'ai dit avant : il faut retrouver cette confiance, ne pas se poser de questions devant le but. Ensuite jouer tous ensemble, faire les bons choix ensemble et c’est comme ça qu’on marquera le plus de buts. Demain, si c’est un autre qui marque, je serai aussi content. (Il est relancé) Je sais que j’ai plus de responsabilités et je vais tout mettre en oeuvre pour marquer et faire marquer mais surtout faire un grand match. »
Est-ce qu’il y a de l’inquiétude par rapport à votre situation comptable ?
« Non, pas d’inquiétude. C’est se mettre de la bonne pression, on sait qu’il faut vraiment gagner ce match, faire les choses ensemble comme on faisait en début de saison et ça va le faire. »
Au-delà de la pression, quelles ont été les consignes du coach ces derniers jours pour ce match ?
« C’est de faire un grand match, de ne pas se poser de questions, de jouer et de ne pas écouter ce qu’on dit sur nous à gauche ou à droite, d’être concentré sur l’équipe et de jouer ensemble. C’est tout. »
Le retour de Gonçalo Ramos implique un changement de jeu de votre part, avec plus envie de centrer ?
« Ramos nous apporte aussi plus de confiance dans la surface »
« On sait qu’on a maintenant plus de présence dans la surface comme vous l’avez dit, sur les centres. Cela nous apporte aussi plus de confiance dans la surface. On peut centrer et il est aussi bon dos au jeu. Sur les centres, c’est vraiment bien d’avoir un joueur dont on sait qu’il peut couper au premier poteau, et qui est de partout dans la surface. »
Qu’est-ce qui fait que vous ne doutez pas avant ces trois matches importants ?
« Je m’appuie sur l’équipe, j’ai vraiment confiance en elle et en le coach aussi. On sait qu’on a une bonne équipe. On sait ce qu’on a à faire et on travaille énormément sur ces gros matches qui nous attendent. C’est pour ça que j’ai confiance. »
Sur les trois derniers matches, le PSG a fait 60 tirs pour un seul but : est-ce que vous vous êtes parlés entre attaquants et y a-t-il une prise de conscience collective ? Comment expliquer que le PSG soit autant en difficulté devant le but ?
« On essaye de retrouver cette confiance du début de saison »
« On en parle beaucoup entre nous, on sait qu’on a cette responsabilité de marquer. On sait que quand on ne gagne pas des matches avec autant d’occasions, c’est qu’on a quand même une grande part de responsabilités. Donc on parle beaucoup et on continue de travailler aux entraînements. On essaye de retrouver cette confiance du début de saison, on marquait énormément pendant les matches, on se trouvait même sans se regarder. C’est ce qu’il faut remettre en place. On a confiance en nous et on sait que ça va revenir. »
Luis Enrique a-t-il une méthode usante au quotidien pour les joueurs ?
« (Il rigole) C’est le coach, il nous donne des consignes, on les applique et on les écoute. Il n’est pas usant, comme vous dites. Il est derrière nous, il nous encourage beaucoup et on a confiance en lui. »
Dans la suite, par rapport au style de Luis Enrique, vous sentez-vous bridé sur le terrain ? Vous avez une liberté totale ? Comme vous sentez-vous dans le jeu ?
« C’est vrai qu’on a des consignes spécifiques mais on a notre liberté »
« Peut-être que cela ne se voit pas mais on a énormément de liberté. C’est vrai qu’on a des consignes spécifiques mais on a notre liberté. Il nous donne des consignes mais ce qu’il nous dit le plus, c'est d'avoir cette liberté de bouger de partout, de prendre l’espace. On joue comme il nous dit et ce n’est pas dérangeant. »
Avais-tu regardé Salzbourg face à Brest (0-4) et que va-t-il falloir faire demain pour l’emporter, et si possible largement ?
« Je n’ai pas regardé ce match mais on a commencé à regarder un peu Salzbourg, on sait qu’ils vont venir nous presser. C’est différent de la Ligue 1 avec des équipes qui nous attendent et c’est une très bonne chose pour nous parce qu’il y aura des espaces et quand on a des espaces, on arrive à faire mal. »
On l’a beaucoup dit mais vous êtes un groupe assez jeune cette saison, même toi. Est-ce que tu sens qu’avec ton expérience même limitée, tu as quelque chose à apporter dans la gestion des matches ?
« Oui, c’est un truc sur lequel je travaille. C’est vrai que je ne suis pas quelqu’un qui travaille énormément sur le terrain. J’essaye de plus parler avant les matches ou même de donner des consignes sur le terrain. Cette jeunesse, ce manque d’expérience, nous fait parfois un peu défaut comme on a pu le voir sur le match contre l’Atlético où on prend un but bête à la fin. Mais, même en étant jeune, on essaye de gérer ces matches-là. »
