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PSG/Saint-Etienne (3-2), les performances individuelles

Publié le dimanche 18 avril 2021 à 20:22 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-2 contre l'AS Saint-Etienne dans un match complètement fou et qui s'est débridé dans les dernières minutes. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Rico : Le gardien remplaçant a longtemps passé un match très tranquille, à l'image de la frappe sans force de Hamouma en première période qu'il capte tranquillement, mais sa partie s'est fortement accélérée en fin de match, et Rico n'a pas répondu présent. S'il est difficile de lui imputer le premier but, il a en revanche une large part de responsabilité sur le second puisqu'il repousse la frappe de Bouanga directement dans les pieds de Hamouma. Pour une pige d'un seul match, cela fait tâche.

Florenzi : De retour après son infection à la Covid-19, l'Italien est apparu bien en jambes en début de match et il a offert de nombreuses solutions sur son côté droit, au point d'y faire pencher le jeu par moments. Il n'a malheureusement jamais réussi à être précis dans ses centres malgré de nombreuses tentatives tandis que sa capacité à monter s'est étiolée au fur et à mesure du match, le latéral manquant logiquement de jambes. Défensivement, il a également eu du mal à tenir sur la durée, les contres stéphanois lui faisant de plus en plus mal, mais il s'est toujours accroché.

Dagba l'a remplacé dans le dernier quart d'heure et il n'a rien fait de mieux, au contraire même. Non seulement le jeune défenseur n'a pas réussi à attaquer mais il est également directement impliqué sur les deux buts des Verts, en étant trop loin du centreur puis du frappeur.

Kehrer : De retour dans l'axe pour la première fois depuis plus de deux mois, l'Allemand a signé un bon début de match avec des duels gagnés au sol ou dans les airs, un domaine où il va dans l'ensemble être constant tout le match. C'est plus lorsqu'il a tenté de sortir de sa défense ou quand il a été sollicité en profondeur que l'Allemand a montré des faiblesses, sa gestion de l'espace étant souvent douteuse. En fin de match, il a parfois été sur un fil, notamment contre Bouanga puis Aouchiche où il s'en est sorti de peu, mais il est ensuite mal aligné sur un des buts. Du bon et du moins bon, comme trop souvent, et toujours sa désormais traditionnelle passe en touche.

Kimpembe : Encore un match inabouti comme capitaine de défense (et de son équipe) pour le gaucher parisien. Son début de match a pourtant été plutôt convaincant d'un point de vue défensif mais il a fait plusieurs erreurs de relance en voulant apporter dans ce domaine. Ce constat d'un joueur qui ne défend pas si mal mais fait des erreurs de relance a duré jusqu'au dernier quart d'heure où Kimpembe est dépassé par Bouanga sur l'ouverture du score puis encore bien douteux sur les actions finales. 

Bakker : Le latéral gauche néerlandais a signé une nouvelle sortie dans la veine de celles vues depuis janvier, donc défensivement acceptable mais franchement insuffisante offensivement. A l'exception du dernier but où il est trop statique face à Hamouma, il n'a pas grand-chose à se reprocher et a tenu son couloir, se montrant même solide face à Khazri sur un contre. Quand il a fallu attaquer, ce fut une autre histoire et sa lenteur d'exécution combinée à ses faiblesses techniques ont été très pénalisantes. Rarement trouvé en position de centrer, il a en plus raté sa cible quand il l'a été. Un match très moyen donc. 

Danilo : De retour au milieu après plusieurs piges en défense, le grand Portugais a signé un match majoritairement dans l'ombre, comme souvent. Il a certes beaucoup couru au milieu mais a peu intercepté, à l'exception de quelques seconds ballons qui traînaient devant la défense stéphanoise, et sa protection de la défense n'a pas sauté aux yeux non plus. Avec le ballon, il a été peu en vue et a surtout tenté d'être efficace. A noter aussi une certaine maladresse sur coups de pieds arrêtés, avec deux reprises ratées sur des ballons qui traînaient.

Herrera : Milieu relayeur du jour, l'Espagnol avait une grande responsabilité dans la construction parisienne puisqu'il était censé être la rampe de lancement du jeu. Il s'est ainsi positionné quelques fois très bas pour ordonner la relance, a parfois évolué un cran plus haut aussi et il a beaucoup tenté de jouer vers l'avant. Dans ce registre, il a notamment réussi trois passes longues parfaites pour Mbappé, dont la dernière a abouti à l'égalisation, mais il a aussi donné quelques cartouches aux Stéphanois avec des transmissions interceptées qui ont donné des contres. Défensivement, il n'a jamais rien lâché, harcelant jusqu'au bout, et a donc signé une prestation convaincante en général. 

Rafinha : Le Brésilien qui occupait le rôle de meneur de jeu axial du 4-2-3-1 parisien a confirmé ses difficultés du moment dans ce rôle. S'il a été un bon appui dos au but qui aide ses milieux et leur permet de construire en début de match, il a vite été annihilé par les Verts, ces derniers le dominant de façon trop constante dans les duels. Avec ses difficultés à peser vraiment sur la partie, Rafinha s'est finalement plutôt signalé sur ses tentatives de frappes puisqu'il a plusieurs fois tenté sa chance, avec peu de réussite au final. Un nouveau match à oublier pour lui.

Verratti l'a remplacé et est entré dans le même rôle. Il a eu dans l'ensemble assez peu d'influence et une zone d'activité bien plus réduite qu'à l'accoutumée mais il a réussi à apporter un peu plus de justesse dans la tenue du ballon. Pas une entrée bouleversante, mais au moins un premier retour au jeu après un deuxième épisode Covid-19 qui l'a visiblement plus secoué que le premier.

Sarabia : Positionné dans le même rôle qu'à Strasbourg la semaine passée, l'Espagnol a bien tenté d'utiliser les mêmes zones entre le côté droit et l'axe mais il n'a pas eu la même réussite malgré un bon début de match où son placement offre de la liberté à Florenzi. Il a peu à peu perdu en utilité et a peiné à être trouvé en bonne position, disparaissant même assez complètement durant la seconde période. Sevré de ballons, sa prestation a donc été assez transparente mais il a tout de même envoyé un coup franc superbe sur le poteau, ce qui était l'occasion parisienne la plus dangereuse avant le dernier quart d'heure.

Di Maria l'a remplacé et s'est octroyé encore plus de liberté en termes de placement. L'Argentin a touché un nombre considérable de ballons en une grosse demi-heure et sa volonté était de faire basculer le match coûte que coûte. Prenant d'énormes risques dans le jeu, son entrée était tout bonnement catastrophique pendant un bon moment, perdant quantité de ballons et offrant des contres à tout va sans s'en préoccuper le moins du monde, à l'image de la liberté qu'il laisse à Trauco sur l'ouverture du score. Mais l'ailier parisien est aussi un sacré joueur et il est directement à la base du penalty obtenu par Mbappé en créant puis relayant l'action. On l'a aussi vu sur un corner direct qui heurte le poteau et c'est encore lui, d'un enchaînement superbe, qui a trouvé Icardi pour le but de la victoire. Ou comment faire basculer une partie très mal embarquée.

Kean : Avec le même positionnement entre le côté gauche et la pointe de l'attaque qu'à Strasbourg, l'Italien a signé une partie bien moins intéressante. La plupart du temps trouvé dos au but, il a été bien pris par Saint-Etienne qui l'a souvent dépossédé du ballon ou empêché d'enchaîner et sa maladresse technique du jour l'a empêché de peser dans le jeu. Légèrement mieux après la pause, il n'a jamais réussi pour autant à se mettre en position de marquer et c'est finalement par son activité défensive toujours aussi intense qu'il a le plus aidé son équipe, ce qui n'est pas bon signe pour un attaquant.

Icardi l'a remplacé et il s'est forcément plus fixé dans l'axe. Il n'a pas touché beaucoup de ballons alors que le PSG attaquait de façon assez désordonnée mais il a été fort utile en quelques touches de balle, d'abord avec cette remise pour Di Maria qui a ensuite lancé Mbappé pour arracher un penalty puis, forcément, sur ce coup de tête de la dernière chance où sa tentative bien croisée n'a laissé aucune chance au portier. Une entrée qui a fait du bien.

Mbappé : Parmi les rares joueurs de champ à enchaîner après le match du Bayern, l'attaquant français était finalement plus avant-centre qu'à gauche et sa rencontre a longtemps été des plus frustrantes. Non seulement il était rarement bien servi mais il lui manquait souvent un petit quelque chose dans le dernier geste, que ce soit face au but ou pour servir ses partenaires. Dans l'axe avec des miettes ou sur le côté en faisant parler sa vitesse au départ des actions, il a fallu qu'il montre une incroyable persévérance pour faire basculer la rencontre en très grand joueur qu'il est. Après avoir égalisé d'un enchaînement d'une fluidité folle, il est encore là pour arracher un penalty de pur avant-centre en allant chercher le contact avec le gardien grâce à sa vitesse terrible. Il a ensuite converti la sentence de belle manière avant de témoigner de son incroyable rage de gagner un championnat qu'il domine pourtant depuis des années. S'il est possible de critiquer la qualité de son match pendant la majeure partie de celui-ci, il faut en revanche encore plus mettre en avant sa volonté de gagner digne des plus grands. Si Paris a gagné grâce à Icardi, rien n'aurait été possible sans Mbappé. Encore une fois.


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