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La présentation de l'équipe féminine au Campus PSG, partie 1

Publié le lundi 16 septembre 2024 à 20:37 par Bruno Hermant
Lundi matin au Campus PSG, la section féminine tenait une conférence de presse avant de débuter officiellement sa saison mercredi face à la Juventus en tour préliminaire de la Ligue des Champions. Le directeur sportif Angelo Castellazzi, l'entraineur Fabrice Abriel et les joueuses Paulina Dudek, Griedge Mbock et Marie-Antoinette Katoto étaient présentes dans l'amphithéâtre du Campus PSG face aux médias durant près d'une heure. Transcript intégral en deux parties. La première étant menée par Ambre Godillon.

Première partie animée par Ambre Godillon

Une vidéo de présentation rappelle les événements de la saison dernière et les arrivées au niveau du mercato.

Question pour Angelo Castellazzi : On revoyait les images de la saison dernière 2023/24. Ça nous a permis de nous rafraîchir un petit peu les idées avec ces belles images. Quel bilan tires-tu de cette saison ?

Angelo Castellazzi : « C'était une saison très positive parce qu'on est arrivé à jouer la finale du championnat, la demi-finale de la Champions League, on a gagné la Coupe de France. Donc c'était un chemin positif, j'aime bien le souligner. En tout cas, les joueuses l'ont fait pendant toute l'année. Parce que c'est une saison très chargée. On a démarré avec le tour préliminaire de Champions League face à Manchester United. Après, on a eu une phase de groupes de Champions League très compliquée.

Et on a fait les comptes, on a joué 41 matchs pendant la saison. Les joueuses internationales en ont joué presque 50. C'était une saison très dure et à l'arrivée, jouer trois finales, c'est quand même quelque chose d'énorme pour le travail que les joueuses ont fait sur le terrain. Et du coup, on commence cette nouvelle saison avec des nouvelles choses. On garde des bases évidemment. On capitalise sur ce qu'on sait faire mais on a aussi des nouvelles choses. Notamment des nouveaux visages, on en a vu quelques-uns d'ailleurs qui sont dans la salle. »

On a vu des nouvelles joueuses qui ont rejoint le PSG. Des joueuses avec de très beaux CV notamment, des cadres qui ont prolongé l'aventure au PSG, des très jeunes joueuses qui ont signé leur premier contrat professionnel. Quel regard portes-tu sur tous ces mouvements, à la fois le mélange de cadres et de nouvelles joueuses qui sont dans l'équipe ?

Angelo Castellazzi : « Le but est toujours de garder une équipe compétitive pour rêver à jouer encore des finales. Le mélange, on pense que c'est la bonne manière pour être compétitif. Donc des joueuses expérimentées, des jeunes joueuses avec la fraîcheur de l'âge. Et aussi un mélange entre les joueuses internationales et les joueuses françaises. Et là j'aime bien souligner que la majorité des joueuses françaises, elles sont formées chez nous.

Et ça, je pense que c'est quelque chose de très important. J'en profite aussi pour envoyer un message à Anaïs Ebayilin. C'est une joueuse très jeune qui est montée avec les pros cette année à 100%. Et malheureusement, elle a eu une très grande blessure et va je pense rester en dehors du terrain pour presque toute l'année. Donc vraiment bon rétablissement à elle pour revenir encore plus forte.»

Insister sur la formation, ce Campus du Paris Saint-Germain inauguré la saison dernière, une structure incroyable. Du coup, mettre le centre de formation qui est né finalement au début de la saison dernière au centre du projet, c'est important pour la direction sportive ?

Angelo Castellazzi : « Oui, c'est très très important, le centre de formation. Parce que le but, c'est vraiment d'être une référence en France. Aller chercher les joueuses talentueuses partout en France et les faire grandir dans ce centre de formation. Parce que comme le président l'a plusieurs fois souligné, le but est d'avoir avoir beaucoup de joueuses formées chez nous, qui vont jouer dans l'équipe pro.

Elles vont performer, elles vont gagner pour le Paris Saint-Germain. Il y en a un qui va devoir compter sur le centre de formation, c'est le coach Fabrice qui nous a rejoint également cet été. Il n'est pas venu tout seul, il est venu avec un staff très élargi. Je parle du sportif autant que du médical, c'est un staff de 17 personnes qui nous ont rejoint. »

Quelle est la perspective pour le club ? De grandir encore un petit peu avec Fabrice et avec tous ces nouveaux visages qui intégrent la section ?

Angelo Castellazzi : « Alors comme on vient de le dire, on a fait une dernière saison très chargée. Au niveau de la préparation physique, de la performance, du médical, de la nutrition, on a un staff de haut niveau. On a intégré le staff avec le coach avant tout, qui a apporté avec lui des personnes de confiance. Et surtout, des nouveaux très professionnels. Et le but est toujours le même, c'est de donner à chaque joueuse l'opportunité de performer au plus haut niveau.

Pour faire ça, on croit qu'un staff de niveau professionnel mais aussi des bonnes personnes, c'est très important. Nous, on demande ça au staff de l'équipe. On leur demande de travailler de concert avec le staff de la formation féminine, de la formation garçon aussi. Parce qu'on pense que le mélange d'expérience peut aider, pour toujours regarder vers le même but : donner aux joueuses les moyens d'être performantes pour toute l'année. »

Performance, innovation, excellence, ce sont les valeurs portées par le club et la section féminine. Ce sont aussi les valeurs qu'on veut pouvoir retrouver chez nos partenaires. Le partenariat avec Deloitte qui est vraiment un partenaire qui va devenir historique et fortement symbolique pour nous a été prolongé. Barbara Bui, une nouvelle costumière, va habiller les joueuses les soirs de match. Comment se passe la collaboration avec ces partenaires ?

Angelo Castellazzi : « La collaboration est très positive. Le fait que Deloitte a choisi de continuer avec nous, c'est important. Le fait que des sociétés comme Barbara Bui aient décidé de collaborer avec nous, c'est très très important. Mais ça je pense que c'est aussi vraiment ce qu'est le club. Il cherche à démontrer que c'est vraiment de créer un projet. Que ce n'est pas uniquement pour la section féminine. C'est un projet global aujourd'hui.

Tous les départements du club sont totalement engagés. Partout et surtout le football féminin. Et ça, c'est vraiment quelque chose de très important dans ces moments historiques du football féminin, où il y a beaucoup de changements. Il y a aussi beaucoup de contradictions. On le voit partout. Il y a des contrats énormes, il a des difficultés à relever. On cherche à travailler dans la logique. Le club et surtout le président sont totalement derrière nous pour chercher à faire les choses dans le bon sens.

Et je pense que la collaboration avec des entreprises comme Deloitte et Barbara Bui sont des exemples clairs desquels nous transmettons à l'extérieur avec les retours qu'on a. C'est important d'être aligné sur nos valeurs, autant sur le terrain qu'en dehors. »

Fabrice Abriel monte sur le plateau et rejoint Angelo Castellazzi.

Fabrice, bienvenue à nouveau, tout simplement comment est-ce que tu vas ?

Fabrice Abriel : « Je vais très bien à l'approche de cette nouvelle saison. On s'est croisé le 6 juillet à la Factory pour ma signature. C'est le jour de mon anniversaire donc c'est très très important. Ça marquera à vie. Et puis ensuite, on se revoit aujourd'hui pour lancer cette nouvelle saison.»

Raconte-nous comment se sont passées ces premières semaines au contact de l'équipe. Comment l'as-tu trouvé ? De plus, vous êtes quand même partis en Australie, raconte-nous...  

Fabrice Abriel : « De la Factory, je suis arrivé au Campus. Vous l'avez vu, l'outil est exceptionnel. Il a fallu rencontrer au fur à mesure tous les acteurs et actrices qui font vivre ce lieu de performance et d'excellence. On a pris nos marques avec le staff. Je ne suis pas venu avec 17 personnes, je suis venu avec moi (rires). Mais là, c'était important de mettre toutes les ressources autour des joueuses pour les emmener à être le plus performant possible.

Et puis ensuite, on a eu ce voyage qui nous a un peu servi de cohésion en Australie. Et nous avons pu déjà faire connaître un peu plus la marque du Paris Saint-Germain et échanger avec nos fans. Parce qu'ils étaient nombreux aussi en Australie. Puis ça nous a permis de vivre des bons moments. Vous avez pu suivre je pense le reportage sur le site officiel. Donc très content ! »

Je parlais des nouvelles joueuses, des jeunes joueuses qui ont intégré l'équipe, des cadres qui ont prolongé. Ton regard de coach sur ce groupe hybride ?

Fabrice Abriel : « Je ne me plains pas, c'est un écosystème ou chacun est interdépendant. On respecte et on reconnaît l'individu, la personnalité de chacune. Alors bien sûr qu'il y a des statuts, des expériences différentes, des jeunes joueuses qui vont découvrir leurs premières minutes comme j'ai pu le connaître ici. Et puis il y a des joueuses qui ont marqué ce club et qui doivent encore le marquer. Et puis des nouvelles, on en a 4, on n'est pas mécontent de leur recrutement parce qu'il y a quand même beaucoup de qualité. Et je pense qu'on est assez armé pour l'instant pour atteindre nos objectifs. »

Quels sont-ils ces objectifs ?

Fabrice Abriel : « Les plus épais possibles ! De toute façon, moi j'ai grandi ici. Vous savez que quand j'ai intégré ce club, j'avais 9 ans en 1989. Et on m'a toujours appris à avoir le ballon et à gagner tous les matchs. Donc dans ce sens, on va y travailler. Bien sûr qu'on a une méthode. »

Pour ceux qui ne te connaissent pas, comment décrirais-tu la méthode Abriel ?

Fabrice Abriel : « Je m'inscris dans les entraîneurs bâtisseurs, qui construisent, que ce soit en dehors avec un projet de vie. Et puis sur le terrain, un projet de jeu. J'aime construire mes actions collectivement. Et qu'on arrive à une finalité de marquer le but, tout en encaissant aucun but. Tout le monde a une tâche et puis on essaie de donner une impulsion, que chacune se batte l'une pour l'autre.»

Angelo Castellazzi : « Depuis que je suis directeur sportif de l'équipe féminine, j'ai détesté toutes les fois que le PSG jouait contre lui. C'était les matchs les plus durs qu'on a joués, à chaque fois. C'est une des raisons pour laquelle il est là (rires) »

Fabrice Abriel : « Il a joué contre mes équipes, mais il n'a pas joué contre moi. Ça aurait été encore plus difficile (rires). »

Donc très satisfait en tout cas, à la fois de la manière dont tu as préparé l'équipe à l'aube de cette nouvelle saison et à la fois de l'équipe dont tu as pris possession ?

Fabrice Abriel : « Nous sommes prêts. Nous avons effectué 7 matchs amicaux avec différents profils d'adversaires. Il y a des joueuses qui ont commencé le 24/07, on est dans la 8e semaine de travail. Les internationales qui ont bien représenté le Paris Saint-Germain aux Jeux Olympiques sont arrivées le 19/08. On a pu faire deux très bons matchs en Australie face à West Ham et à Manchester City avec 2 victoires sans encaisser de but. Même si je considère qu'on n'était pas encore prêt. Mais là, on est pas loin d'être à notre pic de forme et on le sera j'espère dans 3 jours.»

Paulina Dudek, Griedge Mbock et Marie-Antoinette Katoto rejoignent le coach et le directeur sportif sur le plateau.

Paulina, les deux dernière saisons n'ont pas été évidentes sur le plan sportif, marquées par des lourdes blessures. Tu n'as pas beaucoup été sur le terrain, ce qui ne t'a pas empêché de vouloir prolonger l'aventure avec le Paris Saint-Germain. Raconte-nous ce qui a motivé ce choix et comment te sens-tu également ?

Paulina Dudek : « Pour moi, c'était un choix vraiment clair comme lors de mes précédentes prolongations avec le club. J'ai toujours dit que ce club, c'est comme une famille pour moi. Donc c'était vraiment facile pour moi de prolonger mon contrat. Je voulais aussi, si je peux utiliser le temps, remercier le staff qui était ici les deux années précédentes parce qu'ils m'ont donné du temps, ils ont été patients avec moi, ils me supportaient pendant deux années.

Je sais que ce n'était peut-être pas évident de prolonger aussi la joueuse qui n'était pas sur le terrain durant deux années. Donc aussi un grand merci à la direction pour m'avoir fait confiance. J'ai oublié bien sûr le staff médical, c'est même plus important, parce qu'ils ont passé beaucoup de temps avec moi. Ils m'ont supporté tout le temps durant ces deux années, pas juste en terme de travail physique mais aussi de travail mental. Et aujourd'hui, je me sens très bien, je me sens prête pour défendre de nouveau ces couleurs. Et j'ai hâte de voir nos prochains défis mercredi.

Angelo Castellazzi : « On est très content de Paulina. De tout ce qu'elle a fait jusqu'ici. Elle était à côté du vestiaire aussi quand elle était blessée, la présence qu'elle a toujours eu. Et maintenant, on espère qu'elle peut reprendre le chemin du terrain, qu'elle oublie ses blessures horribles et qu'elle puisse revenir performante comme elle l'a toujours été.»

Marie, c'est ta 13e saison ici au Paris Saint-Germain. Quand tu vois tout ça, la structure, les joueuses, les ambitions du club, le staff... Toi qui a vraiment un peu plus de recul pour voir le club qui grandit, quel regard tu portes sur cette progression, sur cet investissement que fait le club pour l'équipe féminine ?

Marie-Antoinette Katoto : « Je trouve que c'est une très belle progression. Le club a vraiment beaucoup beaucoup grandi avec les infrastructures, la formation, l'équipe professionnelle. Vraiment, on sent le progrès et aujourd'hui, on s'est encore, à mon sens, plus renforcé avec l'arrivée de nouvelles joueuses, un très bon staff. Tout en remerciant Jocelyn Prêcheur pour tout le travail qu'il a fait. Mais personnellement, je suis très contente des arrivées, du staff.

On a hâte de démarrer la saison. Le retour de Paulina va faire beaucoup, beaucoup de bien, je suis très contente. Ça faisait très longtemps que je n'avais pas joué avec elle, j'ai vraiment hâte de rejouer avec elle et qu'elle nous apporte plus. Sans oublier bien sûr Griedge qui est à nos côtés, une très grande joueuse qui va nous apporter beaucoup. J'ai vraiment hâte de démarrer la saison, de continuer de découvrir mes nouvelles coéquipières. »

Les accompagner aussi, puisque tu es une cadre du vestiaire maintenant...

Marie-Antoinette Katoto : « Les accompagner, avec celles qui sont là depuis depuis longtemps. Et on a tout pour réussir ! »

Tu te sens prête ? Tu sens que l'équipe est prête aussi ?

Marie-Antoinette Katoto : « Oui on le sera, comme l'a dit Fabrice, on sera prêtes dans 3 jours.»

Griedge, je pense que je n'ai pas besoin de faire ton CV, on n'aura pas assez de temps ce matin. Mais ça fait plaisir pour le Paris Saint-Germain d'avoir recruté une joueuse référence du football féminin français. Raconte-nous ce qui a motivé ce choix ? Est-ce que, quand tu as découvert le Campus après les premières semaines, cela confirme aussi ce qui avait motivé ton choix de rejoindre le club de la capitale ?

Griedge Mbock : « Comme je l'ai déjà dit quand je suis arrivée ici, je suis très contente d'avoir signé dans ce club. Très contente d'avoir intégré cette équipe, d'avoir découvert mes nouvelles coéquipières, même si j'en connaissais quand même pas mal auparavant. Mais très, très contente d'avoir signé ici. J'avais hâte de commencer un nouveau challenge, de me lancer de nouveaux défis, de voir autre chose. Et je pense qu'en arrivant ici, j'ai été servie. On est dans un cadre exceptionnel. Le Campus est vraiment un outil incroyable et on a tout pour bien travailler, pour être au top et voilà, très contente d'être ici.»

Les valeurs telles que l'innovation, la performance, je rajouterais même la famille parce que c'est le dénominateur commun. Ce sont aussi des valeurs qui sont importantes pour toi ?

Griedge Mbock : « Oui forcément, ce sont des valeurs importantes. Je suis quelqu'un qui est beaucoup basée sur l'échange humain. Et quand j'ai eu la direction auparavant pour me faire venir ici, les échanges me correspondaient. J'ai tout de suite senti qu'il y avait un intérêt de leur part et ça a fini de me convaincre de venir ici et de commencer l'aventure avec ce nouveau club. Comme je l'ai dit, très contente d'avoir signé ici et de pouvoir recommencer cette aventure. Ça va commencer dès ce mercredi et il faudra être prête.»

Cela va commencer fort en plus...

Fabrice Abriel : « Un beau tirage ! C'est un adversaire qui est très important, que nous respectons. Après, je pense qu'ils ont la même idée de nous. Et que le meilleur gagne sur les deux matchs ! »

Pour finir avec Angelo Castellazzi, j'imagine que quand tu vois toutes les joueuses qui sont satisfaites de s'engager, de prolonger, de s'inscrire dans la durée, qui portent les valeurs du club, tu es satisfait avant cette nouvelle saison.

Angelo Castellazzi : « On cherche toujours de faire le mieux. J'en profite aussi pour remercier Sabrina Delannoy pour tout le soutien quotidien. Et on cherche de faire au mieux. Après on sait que le terrain, il n'est pas toujours juste. Mais on cherche de faire au mieux pour être performant et dans chaque compétition, pour s'exprimer au mieux. Pour exprimer les valeurs que tu as bien évoquées. On avance. Et on veut montrer qu'on a un projet.

Et ce que viennent d'exprimer les joueuses, c'est ça ! Le vestiaire est concerné, de la même façon que le staff, que tout le club. Et ça c'est notre volonté de montrer sur le terrain, grâce à des joueuses de qualité et performantes, ce que sont les valeurs du club, sur et en dehors du terrain. »


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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