Malgré le froid et une infirmerie bien remplie, les joueurs de François Rodrigues se sont nettement imposés face à Quevilly (5-2) grâce notamment à un triplé de l'attaquant parisien Kanga. Au classement, le PSG conserve sa seconde place avec un petit point de retard sur Le Havre, facile vainqueur de Rouen (4-0)
La composition :
Non utilisés : Cibois, Zagadou
Privé de Edouard, Konaté, Georgen ou encore Ikoné, François Rodrigues a décidé d’aligner au milieu de terrain Giacomini aux côtés des titulaires habituels Callegari et Epaillard tandis que le trio Labissière Kanga Essende est chargé de l’animation offensive. En défense, l’entraîneur parisien a renouvelé sa confiance aux joueurs titularisés fin décembre sur la pelouse de Rouen lors de la dernière journée de championnat.
Le match :
Le début de match est équilibré et les Parisiens, maladroits dans la dernière passe, peinent à se procurer des occasions malgré de bonnes intentions dans le jeu. Sur une pelouse copieusement arrosée, il faut attendre le quart d’heure de jeu pour observer le premier tir mais la tentative de Giacomini n’inquiète pas le portier quevillais (14ème).
Au fur et à mesure, les locaux confisquent le ballon et se montrent de plus en plus dangereux à l’image de Ballo Touré, intenable dans son couloir. Le latéral gauche est d'ailleurs tout proche de marquer sur corner et voit sa tête au point de penalty être stoppée sur sa ligne par un défenseur (22ème). Sur l’action suivante, Epaillard alerte Kanga qui s’écroule dans la surface. L’arbitre ne bronche pas et demande à l’attaquant parisien de se relever (23ème). A l’approche de la demi-heure de jeu, le PSG est récompensé de son bon début de match et trouve enfin la faille suite à un très bon coup franc de Callegari. Le gardien normand repousse la tête croisée au point de penalty de Kanga dans les pieds de Eboa-Eboa qui marque dans le but vide (1-0, 26ème).
Quelques minutes plus tard, Kanga double la mise en coupant victorieusement de la tête au premier poteau un corner une nouvelle fois bien tiré par Callegari (2-0, 32ème). Combattifs et bien organisés en début de rencontre, les visiteurs accusent le coup et sont à deux doigts d’encaisser dans la foulée un troisième but par l’intermédiaire de Giacomini. Au terme d’un très beau mouvement collectif, Labissière centre à ras de terre et trouve au point de penalty l’ancien joueur de l’Aviron Bayonnais qui frappe malheureusement directement sur le portier adverse (34ème). C’est finalement Kanga qui s’offre un joli doublé et profite d’un excellent travail plein axe de Labissière pour marquer d’une frappe croisée du droit aux vingt mètres (3-0, 41ème). Malgré trois buts encaissés en quinze minutes, les Normands ne baissent pas les bras et profitent même de la passivité parisienne en fin de première période pour réduire la marque (3-1, 42ème).
Dès le retour des vestiaires, Epaillard va mettre les siens définitivement à l’abri suite à un long coup franc qui rebondit dans la surface et termine sa course au fond des filets (4-1, 46ème). Moins tranchants qu'en première période, les coéquipiers de Aggoune peinent à se procurer des occasions en ce début de seconde période. A l’heure de jeu, suite à un bon travail de Labissière, Giacomini hérite du ballon et trouve Callegari dont la frappe enroulée aux vingt-deux mètres passe au-dessus de la transversale (57ème).
Malgré du sang neuf apporté par François Rodrigues, le PSG multiplie les approximations et pêche une nouvelle fois dans la dernière passe. Il faut attendre les dix dernières minutes pour voir Kanga s’offrir un joli triplé. Après une belle accélération côté droit signée Somay, l’attaquant parisien hérite du ballon dans la surface dos au but puis parvient à se retourner et enrouler une frappe du gauche qui vient se loger en pleine lucarne (83ème, 5-1). La fin de match est malheureusement pénible pour les locaux qui concèdent plusieurs occasions et encaissent un deuxième but par l’intermédiaire du capitaine quevillais (5-2, 88ème).
Au classement, les joueurs de François Rodrigues conservent leur deuxième place à un petit point du Havre, facile vainqueur de Rouen (4-0). Dans le match au sommet du groupe A, Lens a confirmé sa troisième place en allant battre Lille sur sa pelouse (2-3). Les Sang et Or pointent donc toujours à trois points du leader normand.
Les joueurs :
Dans les buts, Aggoune, peu sollicité, a rendu une copie très propre. Précis au pied et auteur de deux bonnes sorties aériennes en début de rencontre, il est lâché par sa défense sur les deux buts encaissés.
En défense centrale, le capitaine Eboa-Eboa a fait le métier, ni plus ni moins. Coupable d’un certain relâchement, il termine péniblement la rencontre et il est directement impliqué sur le second but avec un marquage approximatif sur le buteur. A ses côtés, Voyer a soufflé le chaud et le froid toute la rencontre. Capable d’excellentes interventions défensives, il a néanmoins perdu pas moins de cinq ballons dans des zones très dangereuses en tardant bien souvent à relancer. De retour de blessure, le défenseur central parisien est néanmoins sur la bonne voie et n’a pas perdu son goût pour les duels.
Côté droit, Brydges a comme à son habitude signé une bonne performance. Si l’ancien pensionnaire de l’INF a bien tenu son couloir défensivement, il a cependant souffert de la comparaison offensivement avec l’intenable Ballo Touré. Il faut dire que l’habituel titulaire en CFA a offert un récital durant la première demi-heure avec un nombre incalculable de courses. Impliqué néanmoins sur le premier but quevillais, le latéral gauche a comme son équipe réalisé une seconde période plus neutre.
Au milieu de terrain, Epaillard a confirmé ses très bonnes dispositions actuelles à son poste de sentinelle devant la défense et livré une prestation aboutie. A ses côtés, Callegari, toujours précieux sur coup de pied arrêté, a semblé être branché sur courant alternatif. Positionné un cran plus haut qu’Epaillard, il a eu par moment du mal à se positionner et prendre le jeu à son compte. Durant la dernière demi-heure, il a retrouvé son poste de prédilection mais, à l’image de son avertissement en fin de match consécutif à une perte de balle évitable, il n’a pas toujours fait les bons choix. Second milieu relayeur, Giacomini a eu quant à lui le mérite de ne jamais rien lâcher comme à son habitude. En début de rencontre, le Basque a eu lui-aussi du mal à exister dans l’entrejeu et ce n’est pas un hasard si au fur et à mesure de la rencontre il a davantage existé en se positionnant plus haut sur le terrain. Toujours disponible grâce à ses courses incessantes, il a bien terminé la rencontre et signé une performance intéressante.
Sur les côtés, Essende et Labissière ne sont malheureusement pas des ailiers et ce n’est pas un hasard si le second s’est particulièrement illustré au cours du premier acte en perçant souvent plein axe. Au final, il a brillé comme souvent par intermittence et à l’image de son équipe il a terminé difficilement la rencontre. Essende a quant à lui assez peu existé et on retiendra malheureusement surtout sa sortie directement vers le banc, sans saluer son coéquipier Somay, un comportement que l’on a peu l’habitude de voir en jeunes.
A la pointe de l’attaque, Kanga a livré une très bonne performance avec à la clé un joli triplé. Si il n’a pas toujours été bon dans son jeu dos au but, l’attaquant parisien a été un danger constant sur coup de pied arrêté et a souvent bien pris la profondeur.
