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La France et ses Parisiens en finale

Publié le samedi 31 janvier 2015 à 11:53
Au terme d’un match haletant, la France remporte face à l’Espagne le match au sommet des demi-finales des Championnats du Monde.

La France, comme d’habitude

Le match tant attendu entre le Champion du Monde en titre, l’Espagne, et le Champion d’Europe et Champion Olympique en titre, la France, a tenu ses promesses. Comme toujours depuis 10 ans dans le tableau final, c'est la France qui a pris le dessus sur la redoutable équipe d’Espagne. En cas de victoire ce dimanche, outre un cinquième titre mondial qui serait une performance unique dans l’histoire du handball, la France pourrait, comme la génération dorée de 2010 à 2013, être à la fois Champions en titre dans les trois compétitions majeurs puisqu’ils ont gagné les JO de Londres 2012 et les Championnats d’Europe 2014. Mais nous n’en sommes pas encore là et il reste une dernière marche à gravir avec un match piège contre l’équipe surprise du Qatar.

Première mi-temps de haut vol

Dès les premières minutes du match, la tactique de l’Espagne est claire. Pour ne pas s’empêtrer dans la défense des frères Karabatic, les contre-attaques et montées de balles rapides sont préconisées. Et on comprend le coach espagnol Manolo Cadenas quand on voit son équipe en attaque placée devant la pieuvre française. Les espaces sont extrêmement réduits et il faut très souvent des exploits individuels aux coéquipiers de Canellas pour arriver à marquer un but. Coté attaque, les français sont tout aussi brillants emmenés par un Michael Guigou de gala qui marque 4 de ses 5 buts en première mi-temps à 100%. Le match est à l’avantage assez net des français qui mériteraient même de mener plus largement sans des décisions contestables des arbitres slovènes. Petit évènement, Nikola Karabatic n’aura pas mis plus de 10 minutes dans ce match pour marquer les deux buts qui le séparaient de la barre symbolique des 1000 buts en sélection.
Mi-temps : 14-10

Attaque amorphe

On se dit que le break est fait, remonter 4 buts à cette équipe de France est une gageure tant elle semble dominatrice. Mais les bleus vont peiner à rentrer dans leur deuxième mi-temps, certainement sonnés par la faute de Chema Rodriguez qui provoqua la blessure de Mathieu Grébille lancé en contre-attaque. Le jeu d’attaque est moins fluide qu’en première mi-temps et l’excellent gardien ibère, Perez de Vargas, n’aide pas les arrières français à sortir la tête de l’eau. Si on excepte un pénalty de Joli, encore exceptionnel dans l’exercice ce soir avec un 3/3, c’est pas moins de 12 minutes qui vont passer sans buts français dans le jeu.

Omeyer en état de grâce

Heureusement Omeyer, le gardien du PSG, est sur une autre planète lors de ces mondiaux lui qui terminera avec 20 arrêts à 50% dont 4 penalties arrêtés de suite (19-18 – 11ème). Et dans son sillage, Sorhaindo et Narcisse débloquent le compteur et redonnent un peu d’air aux bleus (21-18 – 16ème) mais sur contre-attaques rapides, les espagnols sont toujours dangereux. Ils semblent chanceux également sur ces deux penalties repoussés par Omeyer qui leur laisseront deux secondes chances (21-22 – 20ème). Le match est tendu, chaque but français est reçu comme une délivrance par leurs supporters. L’avance reste toujours de 2 précieux buts d’avance conservés tant bien que mal comme sur ce double arrêt d’Omeyer stoppant les tirs des deux grandes stars des « Hispanos », Aguinagalde et Canellas (22-24 – 26ème). Le match hésite à choisir son vainqueur, le score reste figé à 22-24 pendant 5 longues minutes. Le KO est proche puisqu’on est à peine à 2 minutes du terme et c’est Valentin Porte qui va libérer son équipe, la France est quasi-assurée de se qualifier. C’est d’autant plus vrai au bout de ce pénalty de Tomas qu’Omeyer arrête comme les trois précédents. La France est en finale pour continuer d’écrire son histoire.
Les espagnols peuvent aller ramasser leurs affaires et ruminer leur aigreur contre l’arbitrage ou la réussite d’Omeyer, ce seront bien les bleus qui auront la chance d’accrocher un cinquième titre de Champion du Monde à leur palmarès.

Score final : 22-26

Espagne : Perez de Vargas (13 arrêts), Ugalde (5), Canellas (5), Rivera (3), Dujshebaev (2), Maqueda (2), Tomás (2), Rocas (2), Aguinagalde (1)
France : Omeyer (20 arrêts), Guigou (5), Sorhaindo (4), Porte (4), Narcisse (4/9), Karabatic (3), Joli (3), Barachet (2/5), Grebille (1)

Match des parisiens

Honrubia n’a pas joué ce match. Comme prévu il est resté en tribune en tant que 17ème homme du groupe. Grâce à la blessure de Grebille qui devrait être indisponible un mois, il devrait être dans le groupe et pourrait rentrer en jeu pour avoir une médaille comme ses coéquipiers. Notons que la blessure de Grebille ne fait pas le bonheur de Montpellier, actuel premier du championnat.
Plus surprenant Accambray n’a pas joué ce vendredi, Jérôme Fernandez lui a même été préféré au cœur de la deuxième mi-temps.
Narcisse (4 buts à 44%) quant à lui a bien joué et a marqué ses buts à des moments clés du match soit au début du match pour faire le trou et au début de la deuxième mi-temps pendant la disette française.
Barachet n’a pas été en réussite en attaque (2/5) accumulant les mauvais choix (5 ballons perdus) mais il est primordial dans la défense des bleus où il coupe les lignes de passe et tient le marquage même s’il gagnerait à corriger des fautes inutiles qui provoquent des exclusions temporaires (2 ce vendredi).
Nous avons déjà tant parlé de Titi Omeyer qui a 38 ans retrouve une seconde jeunesse. Lui qu’on disait fini il y a déjà quelques années prouve encore à quel point il reste le meilleur gardien du monde. Si la France termine Championne du Monde, il pourrait même espérer le titre de meilleur joueur du mondial, tout simplement.

Yo_Yo


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