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Pourquoi Monaco/PSG est un match qui compte dans la saison parisienne

Publié le jeudi 19 décembre 2024 à 19:19 par Philippe Goguet
Rarement malmené en Ligue 1, encore moins souvent opposé à des équipes de niveau Ligue des Champions, le PSG est pourtant passé près de la correctionnelle ce mercredi à Monaco avant de ressortir en grand vainqueur de la partie. Retour sur ce match qui conclut formidablement la première partie de saison de Ligue 1 des joueurs de Luis Enrique et en font une rencontre qui compte forcément.
Rarement malmené en Ligue 1, encore moins souvent opposé à des équipes de niveau Ligue des Champions, le PSG est pourtant passé près de la correctionnelle ce mercredi à Monaco avant de ressortir en grand vainqueur de la partie. Retour sur ce match qui conclut formidablement la première partie de saison de Ligue 1 des joueurs de Luis Enrique et en font une rencontre qui compte forcément.

Parce que Paris a tout vécu en un match

Il est rare pour le PSG de vivre des matchs de Ligue 1 aussi riches en émotions que celui à Monaco ce mercredi soir. Or, pour une équipe jeune comme l'est celle de Luis Enrique, toute expérience est bonne à prendre et celle en Principauté contient de nombreux éléments qui doivent faire permettre de grandir l'équipe plus vite que prévue. 

Alors qu'il est régulièrement accusé par ses adversaires de bénéficier d'un arbitrage favorable en Ligue 1, cela a été tout le contraire et les joueurs parisiens ont su rester concentrés du début à la fin de la partie, à l'image de leur entraîneur d'un calme olympien sur le banc de touche malgré les erreurs hallucinantes de François Letexier. Pas le moindre carton pour contestation, et une attention permanente aux détails du match.

Autre épisode par lequel sont passés les joueurs du PSG, la blessure de Gianluigi Donnarumma et sa sortie avec le visage lacéré. Malgré la violence du choc et le traumatisme associé, absolument tous les joueurs sont restés concentrés sur la rencontre et Paris a d'ailleurs ouvert le score juste après la sortie du gardien titulaire.

Parce que le PSG a su renverser la situation

Le tournant le plus important de ce Monaco/PSG est probablement intervenu lors du premier quart d'heure de la seconde mi-temps. Alors qu'il avait largement dominé le premier acte, le PSG s'est retrouvé mené en un quart d'heure à peine et dans une bien mauvaise situation puisque à l'extérieur, face à ce qui était à cette instant la meilleure défense de L1 et sur la pelouse d'une équipe dont le jeu de transition est l'une des forces. 

Mais alors que Paris n'avait su que revenir au score à Reims (1-1) et à Nice (1-1) lorsqu'il avait été mené en Ligue 1 cette saison, il a su cette fois-ci retourner totalement la rencontre et marquer pas moins de trois buts dans la dernière demi-heure d'un match où il était pourtant mené. En termes de confiance, difficile d'imaginer un meilleur scénario pour les jeunes Parisiens.

Parce que le PSG a su jouer, et bien, de deux façons différentes

Les deux mi-temps de ce Monaco/PSG ont été très différentes, avec une réelle démonstration collective dans le premier acte, seuls les buts manquant côté parisien à l'exception de celui de Désiré Doué, puis une seconde mi-temps plus disputée, plus accrochée et avec plusieurs temps forts de Monaco qui ont franchement fait vaciller l'arrière-garde parisienne.

Pour autant, le PSG est toujours resté fidèle à sa philosophie, celle de jouer avec le ballon plutôt que de contrer ou de subir. En première période, appuyé par son avantage tactique au milieu, le PSG a remarquablement fait avancer le ballon sur le terrain mais n'a pas hésité à jouer relativement vite, tout du moins à son échelle, et Monaco devait courir derrière les Parisiens sur l'ensemble du terrain.

En seconde période, et particulièrement lorsqu'il a été mené, le PSG n'a pas tout à fait joué de la même façon. Menant au score, les Monégasques ont pu se permettre de se positionner plus bas sur le terrain et de contrer. Dans le sillage d'un Vitinha royal dans le rôle de meneur reculé, le PSG a alors fait preuve d'une immense patience, développant ses attaques avec minutie en utilisant la largeur et la profondeur, mais aussi des atouts moins évidents comme la frappe de loin ou les coups de pied arrêtés. 

Deux des trois buts de la dernière demi-heure viennent d'actions de la sorte tandis que le dernier est même une rareté parisienne, à savoir un contre avec un long ballon vers l'avant. Une façon de marquer bien différente du premier but qui avait été un parfait résumé de l'approche parisienne en première période.

Parce que l'axe de l'attaque est en vie

Depuis le départ de Kylian Mbappé, la question de l'attaquant axial du PSG est l'une des plus récurrentes au sein de l'effectif et c'est ce poste qui a probablement accueilli le plus de joueurs différents depuis le début de la saison, à savoir pas moins de cinq qu'il est possible de découper en deux catégories : les fausses pointes (Asensio, Lee, Doué), et les vrais avant-centres (Kolo Muani et Ramos). Ce mercredi soir, les deux profils se sont succédés à la pointe de l'attaque parisienne.

Durant une bonne heure, c'est la version avec Désiré Doué en fausse pointe qui avait été privilégiée par Luis Enrique et c'est peu dire que le jeune talent offensif parisien a donné raison à son entraîneur. Buteur dans un pur style de numéro 9, Doué a aussi causé de nombreux tourments à Monaco de par ses décrochages au coeur du jeu.

En fin de rencontre, et après un intermède axial de Dembélé qui a duré quelques minutes, c'est Gonçalo Ramos qui a repris le rôle, et le Portugais a une nouvelle fois montré à quel point il est un joueur de surface redoutable avec ce but du 3-2 à peine entré en jeu. Dans l'ensemble, l'axe de l'attaque parisienne a donc vécu deux vies au cours du même match, et avec une belle réussite dans les deux cas.

Parce que le banc a su être un atout

L'effectif du PSG comporte plusieurs trous, notamment du côté de l'attaque où quelques joueurs n'ont pas vraiment de concurrents, mais Luis Enrique a malgré tout pu compter sur son banc de touche ce mercredi. Le troisième but a même été inscrit par deux remplaçants, le passeur Lee et le buteur Ramos étant entrés en cours de partie. 

Dans l'idéal, et comme l'a déjà dit Luis Enrique en conférence de presse, il lui faudrait deux titulaires par poste mais il se contentera probablement de voir que quatre des cinq joueurs offensifs qu'il a fait jouer ce mercredi ont su être décisifs.

Parce que la polyvalence des joueurs a eu un sens

Pour jouer dans le Paris Saint-Germain de l'entraîneur espagnol, il vaut mieux être en mesure d'occuper plusieurs postes, notamment car les changements sont fréquents en cours de match. Sur les dix joueurs de champ au coup d'envoi, pas moins de quatre ont changé de position en cours de rencontre ! Ousmane Dembélé a même occupé trois postes différents en 90 minutes, passant du côté droit au côté gauche au fur et à mesure que la partie avançait avec une belle réussite puisque c'est sur le côté opposé à celui sur lequel il a débuté qu'il a conclu le match d'une frappe du gauche parfaite.

Mais la polyvalence des joueurs a aussi permis à l'entraîneur parisien de corriger rapidement des soucis constatés en cours de partie. Alors que Neves commençait à avoir de sérieuses difficultés défensives sur son couloir gauche, son inversion avec Zaïre-Emery a été immédiatement payante : à peine une minute après son repositionnement dans l'axe du milieu, le Portugais envoyait Hakimi en profondeur sur l'ouverture du score. 


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