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PSG/Saint-Etienne (1-0), les performances individuelles

Publié le samedi 25 juillet 2020 à 3:15 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 1-0 face à Saint-Etienne en finale de Coupe de France grâce à un but de Neymar en début de match mais la rencontre n'a pas été simple pour autant. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Si le Costaricien a été sauvé par son poteau d'entrée, il est ensuite totalement capital pour son équipe avec deux arrêts décisifs face à un Bouanga décidément très dangereux. Moins sollicité en seconde période, il se signale surtout sur des ballons aériens qu'il repousse des poings. En revanche, il ne se montre pas du tout à son avantage au pied dans ce second acte, allant même jusqu'à être parfois dangereux pour ses partenaires. Sa seule fausse note d'une finale où il a su être présent quand il le fallait.

Kehrer : Aligné côté droit, l'Allemand cherchait ses marques en début de partie, tant offensivement que défensivement, quand il a été littéralement cartonné par Bouanga au point de devoir sortir. 

Dagba l'a remplacé après 19 minutes seulement et il doit signer un gros retour pour lancer sa partie. Parfois en difficulté contre la vivacité de Bouanga, il va dans l'ensemble s'en sortir de façon très convenable et se montrer appliqué pratiquement en toutes circonstances, bien que peu téméraire offensivement. Ce sont surtout ses quelques mésententes avec Marquinhos sur des centres à plusieurs reprises qui auraient pu coûter cher, sans qu'on ne puisse clairement désigner de fautif entre les deux. 

Marquinhos : Le Brésilien a dans l'ensemble loupé sa finale, malgré une seconde période un peu meilleure. Mais le vice-capitaine a été tout bonnement catastrophique avant la pause et est impliqué dans toutes les occasions adverses : déposé sur le poteau, hors de position ou effacé lors des suivantes, il a été complètement dépassé à plusieurs reprises et a semblé en manque total de repères. Dans ses anticipations, il s'est tout le temps trompé et s'est retrouvé en permanence en retard. Ce sera heureusement mieux après la pause, avec notamment du mieux dans la relance, et il est utile en fin de partie pour repousser des centres aériens.

Thiago Silva : A côté d'un Marquinhos qui a bu la tasse une bonne partie du match, le capitaine a été très bon, probablement même le meilleur Parisien du soir. Parfaitement propre dans toutes ses interventions, qu'elles soient au sol ou dans les airs, il va aussi afficher une belle sérénité au sein d'une équipe qui en manquait pourtant pas mal. Outre des interventions dans l'axe, il a aussi remarquablement couvert les montées de Bakker côté gauche. Un grand match de défenseur. 

Bakker : Le Néerlandais était finalement titulaire côté gauche et il a, dans l'ensemble, largement justifié la confiance de Thomas Tuchel à son égard. Bien que sollicité défensivement d'entrée (et même ciblé par Saint-Etienne ?), il va bien s'en sortir et réussir de bons débuts sous la pression. Plutôt solide dans les duels malgré un placement pas toujours conventionnel, il va souvent repartir avec le ballon et lancer des contres, ses relances étant souvent efficaces. Il sera un peu moins inspiré après la pause, faisant notamment plus de fautes, et est moins tranchant offensivement mais la surprise du chef a largement tenu son rôle.

Gueye : Le match du PSG a été pour le moins décevant dans sa production générale et le Sénégalais n'y est malheureusement pas pour rien tant son déchet technique a été important dans l'entrejeu. En grande difficulté avec le ballon, il en a perdu bon nombre et n'a que rarement su réussir ses transmissions vers l'avant. Comme Marquinhos, sa seconde période est meilleure et plus juste mais l'ensemble reste insuffisant. Il faut tout de même saluer son activité défensive, importante pour couvrir ses partenaires, et un niveau physique bien au-dessus des autres. Mais le football se joue aussi, et même surtout, avec le ballon...

Paredes : Titulaire surprise, l'Argentin va dans l'ensemble réussir sa finale et se montrer sur ses points forts. S'il va peiner à poser le jeu quand Saint-Etienne pressait fort en début de match, c'est malgré tout lui qui va trouver le plus de décalages vers l'avant, offrant notamment une balle superbe de 2-0 à Di Maria que ce dernier va louper. C'est surtout avec Neymar qu'il va se connecter, forcément, et cela a fonctionné entre les deux hommes pour faire vivre le ballon. Défensivement, il a régulièrement été dans les points chauds avec plusieurs dégagements qui ont fait du bien sans vraiment être totalement capable non plus de nettoyer la zone devant la défense. 

Verratti l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et il a apporté de la tenue de balle, forcément, mais pas beaucoup plus. Averti stupidement pour une contestation depuis le banc de touche, il s'est retrouvé à défendre sur la retenue quand il est ensuite entré en jeu.

Di Maria : Faux milieu offensif droit du soir, l'Argentin va surtout être très axial et tenter de se placer dans le dos des milieux adverses. Il va bien trouver ce positionnement et est ainsi royal sur le but avec une remise pour Mbappé en pleine course mais il va dans l'ensemble bien peu peser. Il rate aussi deux belles occasions, un coup-franc excentré impossible mais aussi une belle demi-volée que Moulin détourne de façon superbe. Passé dans la ligne d'attaque après la pause, il tente encore beaucoup mais la réussite n'est pas plus au rendez-vous et il gâche même plusieurs balles de contre même si ses appels en profondeur étaient souvent intéressants. Il offre aussi une balle de but à Sarabia et aurait pu finir avec un apport statistique qui n'aurait que partiellement refleté son match dans l'ensemble assez terne.

Neymar : Secoué d'entrée par un tacle qui allait donner le ton de la soirée, le Brésilien restera comme l'unique buteur d'une finale où il a bien représenté les offensives parisiennes, à savoir désordonnées mais parfois dangereuses grâce à son talent. Neymar a encore donné quelques ballons incroyables et a régulièrement illuminé la partie par son génie créatif mais il a aussi beaucoup tenté et souvent perdu le ballon, affichant au final un ratio et une efficacité loin des grands soirs. S'il a souvent fait mal quand il a trouvé Mbappé, il s'est aussi bien trop souvent compliqué la vie et n'a pas vraiment pesé sur le jeu dans la durée, apparaissant par bribes. Un match étrange donc, pas inintéressant du tout et dont il sort comme l'unique buteur, mais signe d'un joueur encore en phase de reprise.

Mbappé : L'homme du match, c'est finalement peut-être lui, et ce malgré un temps de jeu d'une demi-heure à peine. Ses partenaires n'ont que partiellement su le trouver mais il a fait basculer la partie quand même. Menaçant d'entrée, il va finalement faire la différence tout seul comme un grand sur le but même si c'est Neymar qui conclut. Découpé ensuite par Perrin qu'il avait déposé sans vergogne sur le chemin du but, il doit finalement sortir et sa saison s'arrêtera possiblement là. Un an après une finale ratée contre Rennes, Mbappé a cette fois-ci gagné mais semble toujours aussi maudit en finale de la Coupe de France.

Sarabia : Entré en attaque à la place de Mbappé, il va tenter de s'insérer dans le match à son rythme avec des passes simples et il n'hésite pas à se décaler côté gauche comme Mbappé auparavant. Passé côté droit après la pause, il apporte bien quelques solutions dans le jeu et des bonnes courses à ses partenaires mais il ne pèse pas vraiment sur le match pour autant. Il aura bien tenté d'offrir le deuxième but à Icardi d'un centre parfait mais l'a aussi loupé lui-même en étant trop égoïste sur un duel avec Moulin.

Icardi : L'Argentin a vécu un nouveau match compliqué dans la lignée de son début d'année. Dur de nier qu'il a pourtant fait preuve de bonne volonté pour défendre, avec une bonne implication générale dans le jeu ou sur les coups de pieds arrêtés, mais il s'est loupé dans la partie offensive. Invisible avant la sortie de Mbappé à l'exception d'une tête trop décroisée sur un corner, il est à peine plus en vue par la suite malgré un centre-tir puissant repoussé par Moulin. Dur à trouver et franchement peu tranchant dans ses courses, il se déplace plus que d'habitude mais manque de spontanéité au moment de conclure, à l'image de ce tacle de Fofana qui le prive d'un but simple parce qu'il attend trop pour envoyer le ballon au fond des filets. Alors que Mbappé vampirise parfois le jeu, Icardi n'a nullement profité de la sortie rapide du Français, ce qui est peut-être le plus gênant.


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