Alors que la décision d'Anne Hidalgo de ne pas se représenter à la mairie de Paris en 2026 a relancé l'hypothèse d'un rachat du Parc des Princes par le PSG, l'actuel adjoint au sport à la mairie de Paris estime que le sujet du stade n'est pas lié à l'identité du maire de la ville.
En 2026, de nouvelles élections municipales auront lieu partout en France et notamment à Paris. Après deux mandats, Anne Hidalgo a annoncé cette semaine qu'elle ne ferait pas le triplé, ce qui a réveillé, pour certains, l'hypothèse de voir le PSG renouer le dialogue avec la future majorité en vue d'un rachat du Parc des Princes.
Le PSG souhaiterait idéalement racheter le stade dont il est locataire pour le moderniser et l'agrandir, mais Anne Hidalgo s'y est opposée farouchement jusque-là, ce qui a poussé le PSG à étudier sérieusement la construction d'un nouveau stade depuis plusieurs mois, avec ce que cela comporte d'incertitudes.
« On a besoin de prendre une décision, de construire le plus vite possible »
La semaine passée, en marge de l'inauguration du Campus PSG, Nasser Al-Khelaïfi a répété au micro de RMC sa position concernant le stade : « J'aime beaucoup le Parc, tout le monde l'aime. Si j'écoute mon coeur, on ne part pas. Mais si j'écoute ma tête... Tout le monde en Europe a des stades de 100 000, 80 000, 90 000 places... On en a besoin, sinon on est morts. Est-ce une question de vie ou de mort ? Oui. Aujourd'hui on est en France, mais aussi en Europe. On joue chaque année la Ligue des champions. Si on veut être au niveau des autres clubs, on a besoin d'agrandir le stade. Ici, c'est impossible de racheter ce stade, on n'a pas d'autre solution (que de partir). Le premier à qui ça fait mal au coeur, c'est moi. Mais la ville ne nous laisse pas le choix. »
Et déjà interrogé la semaine passée sur les élections municipales à venir, Al-Khelaïfi répondait : « Je vais dire quelque chose de très important. Moi, je ne fais pas de politique. Je ne comprends rien à la politique. Pour nous, on a un challenge, on a besoin d'un stade prêt dans 3-4 ans, c'est ce qu'on veut vraiment. On n'a pas de temps à perdre, sinon on sera derrière d'autres clubs en Europe. On a besoin de prendre une décision, de construire le plus vite possible. »
Malgré cette sortie du président du PSG, L'Equipe assurait ce mercredi que le PSG n'avait pas totalement abandonné l'espoir de racheter le Parc des Princes et comptait sur un potentiel changement de majorité aux prochaines municipales pour parvenir à ses fins. Pour l'actuel adjoint à la mairie de Paris, en charge du Sport, le sujet du Parc des Princes n'est toutefois pas lié à Anne Hidalgo.
« Il n’y a plus de discussions avec le PSG depuis plus de deux ans »
« Le problème, c’est qu’il n’y a plus de discussions avec le PSG depuis plus de deux ans, a ainsi confié Pierre Rabadan sur RMC jeudi soir. On a rappelé cette volonté de discuter. Aujourd’hui, le sujet n’est pas Anne Hidalgo ou pas Anne Hidalgo. Le Conseil de Paris s’est prononcé sur le fait de vendre le Parc des Princes ou pas. Il s’est largement prononcé contre la vente du Parc, mais il existe d’autres modèles de développement au Parc des Princes pour le club. »
« Tout le monde, la ville, ses représentants, les supporters, les Parisiens et les Parisiennes, tout le monde veut que le PSG reste au Parc, a-t-il ajouté. Il y a une possibilité de projet d’agrandissement. On le sait, on le connaît. Il existe d’autres modes de fonctionnement que la vente pure sur lesquels on pourrait travailler avec le club. Encore faut-il qu’on reprenne un échange, ce qui n’est pas encore le cas malgré nos appels depuis de nombreux mois. »
Par « autres modes de fonctionnement que la vente pure », il faut comprendre « bail emphytéotique », qui peut aller jusqu'à 99 ans (l'actuel a été signé en 2013 et court jusqu'en 2043). Mais pour le PSG, pas question de dépenser des millions dans la rénovation et l'agrandissement d'un stade qui ne lui appartiendrait pas et dont il ne serait que locataire, même pour une très longue durée. Peu de chance donc que la nouvelle sortie de Rabadan change quelque chose au dossier du Parc et permette de renouer le dialogue, les positions des deux camps semblant toujours autant figées.