Après la démonstration de son équipe sur la pelouse de son ancien club de Lille (7-1), l'entraîneur du PSG Christophe Galtier s'est arrêté au micro de Prime Vidéo et il a expliqué son bonheur de voir son équipe évoluer de la sorte.
En arrivant sur le plateau de Prime Video, Galtier glisse qu’« il n’y pas eu de penalty » ce soir, en référence à la question posée avant le match concernant la hiérarchie des tireurs parisiens.
Avoir Neymar, Messi, Mbappé au sein de votre effectif ne doit pas toujours être simple à gérer. On se demandait s’il y a un effet Galtier ou Coupe du Monde. Après avoir vu vos joueurs revenir défendre avec entrain à 6-1, on peut avoir un début de réponse. C’est contagieux en plus…
« Oui, c’est une grande satisfaction de les voir heureux sur le terrain, et jouer les uns pour les autres. Quand de tels talents s’associent, cela rend un match très agréable. Mais il y a aussi une expression collective au sein de cette équipe. J’ai vu des signaux positifs dans le remplacement, notamment des trois de devant. C’est pour cela que je n’ai pas fait de changement en attaque. Je les ai vus très heureux ensemble. C’était très important, et cela fait partie de ce match quasiment parfait. Leo a beaucoup couru, Ney’ aussi. Kylian s’est lui bien placé dans l’axe. C’est un point très important face à un bloc bas. Ensuite, dans la transition, avec la qualité technique et la vitesse, ça va très vite. »
C’est surtout très important pour les deux milieux, qui peuvent recevoir de l’aide pour fermer la passe de l’adversaire vers les couloirs, à l’extérieur. C’est notamment le rôle de Neymar, non ?
« Très bonne remarque. Ney’ est celui qui donne le plus d’équilibre parmi les trois de devant. Il est un joueur qui a beaucoup de volume, d’intensité. Par rapport à ce système, qui a des atouts, mais aussi des inconvénients - à mes collègues de les trouver -, il est très important que l’un des trois attaquants donne l’équilibre. Sinon cela peut être usant, énervant pour nous. Nous travaillons depuis huit semaines désormais pour que tous les joueurs fassent les efforts défensifs quand ils le peuvent. »
Quelle est la plus grosse satisfaction du soir : la discipline ou le plaisir de votre équipe ?
« Il y a en a trois. La discipline, bien sûr. Le plaisir, ces sourires. Mais aussi le fait de redoubler les passes et rechercher constamment du mouvement sur le plan offensif. Le premier but est aussi une vraie satisfaction. Je veux faire une dédicace à mon staff technique. C’est un but que nous ne reverrons pas, évidemment. Mais allez voir en Espagne, ou encore en Allemagne : des équipes ont marqué de cette manière. Nous avons identifié 2-3 situations de ce type. Petit clin d’œil également à nos U19, qui avaient fait cela en Youth League contre le RB Salzbourg. Cela a été fait par Bournemouth, mais aussi par le Rayo Vallecano en Espagne. Le montrer est une chose, le faire à vide une autre, mais le faire ici, dans ce contexte… bravo ! »
On a vu de nombreux redoublements de passes, du jeu en triangle et dans de très petits espaces. Beaucoup d’entraîneurs jugeraient que les joueurs jouent trop court, trop serré. Vous les laissez totalement faire de votre côté, cela ne vous énerve pas ?
« Cela ne m’énerve pas du tout. Au contraire, avec la technique dont nous disposons, nous devons jouer à l’intérieur, pour ensuite pouvoir jouer long, sur les ailes, ou ouvrir dans le dos de la défense adverse. »
Personnellement, avez-vous pris votre pied même si la victime du soir est Lille, une équipe qui reste dans votre coeur ?
« Nous avons pris énormément de plaisir, évidemment. Quand le match est plié à la mi-temps, difficile de ne pas en prendre. Ce plaisir ne réside pas uniquement sur le plan technique mais aussi sur l’image renvoyée par le collectif. C’est ce que les joueurs ont voulu renvoyer de l’équipe. »
Après la polémique liée au « penaltygate », et la réunion qui a eu lieu au lendemain du match, c’était également un moyen de faire taire les rumeurs ?
« Oui, dès la reprise, en début de semaine, il n’y a eu aucun problème, au contraire. Il y a eu beaucoup d’envie de jouer ensemble. »
La rumeur bruisse que vous avez fixé aux joueurs, avec Luis Campos, le défi de terminer la saison invaincus. C’est vrai ?
« (Henry lui souffle de ne pas répondre) Peut-être que cela s’est dit entre joueurs dans le vestiaire. En tout cas, aucun membre de la direction ou du staff technique n'en a parlé. »
