Le PSG est reparti de Lille avec les trois points de la victoire de façon logique, et ce malgré quelques trous d'air en cours de match. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Bien que Lille a été régulièrement pressant, le gardien parisien n'a pas eu à multiplier les parades dans son but et il a en réalité effectué un seul arrêt compliqué, peu avant la pause sur une frappe croisée de Tiago Santos. Pour le reste, son poteau l'a sauvé face à Diakité puis Zhegrova l'a trompé sur une tentative lointaine sur laquelle il semble un peu lent à se détendre, lui dont l'envergure est un point fort. Aucune erreur manifeste évidemment, mais pas de miracles comme il en est capable non plus. Averti pour gain de temps.
Hakimi : Dans un couloir droit où le match s'est dans l'ensemble peu joué, le latéral marocain a comme toujours tenté d'occuper le flanc et n'a jamais ménagé ses efforts. Il a réussi quelques bonnes combinaisons avec Dembélé mais la précision ou la justesse n'était pas vraiment au rendez-vous à l'approche du but adverse. Défensivement, il a été très peu sollicité mais le pressing lillois lui a fait faire une relance catastrophique et proche d'être transformée en but peu avant la pause.
Mayulu l'a remplacé pour la fin de match et il est entré comme relayeur. Dans une rencontre à forte intensité, il n'a pas vraiment eu le temps de se glisser dans le match et de peser offensivement mais il a signé une belle action défensive sur un contre.
Marquinhos : Le capitaine parisien a vécu un premier acte très tranquille, Lille n'attaquant strictement jamais de son côté, mais il a en revanche été bien plus sollicité en seconde période. Que ce soit au sol ou dans les airs, il a su repousser le danger la plupart du temps mais il a, fait rare pour lui, multiplié les fautes qui ont offert des coup-francs intéressants. Avec le ballon, il a été franchement insuffisant en première période, un peu plus entreprenant par la suite.
Pacho : L'Equatorien passait son premier test en France et Bayo lui a donné du fil à retordre en début de match, décrochant à bon escient pour l'empêcher d'intervenir, avant que le gaucher parisien ne le domine franchement dans le duel. Lorsque Lille est arrivé jusque dans la surface parisienne, la présence de Pacho s'est faite ressentir et il a su dégager bon nombre de centres, notamment dans les airs. Avec le ballon, il a fait simple mais son jeu long lorsqu'il a été mis sous pression a été trop peu précis, avec de nombreuses pertes de balle. Un bon match de défenseur, moins de relanceur.
Beraldo : C'est finalement lui qui avait été choisi pour remplacer Nuno Mendes et l'arrière gauche brésilien a connu un début de match compliqué face au virevoltant Zhegrova. Il est particulièrement exposé sur deux actions, le poteau lillois puis un dribble d'exhibition, mais le carton jaune reçu dès la 24e va paradoxalement être un moment de bascule inattendu. Mieux aidé par ses partenaires, le Brésilien va reprendre le fil de son match et ne plus vraiment se laisser passer par le Kosovar, au contraire même. Alors qu'il avait signé un excellent retour sur Bayo sur un contre, il se retrouve sur la photo du but lillois, choisissant de retourner dans sa zone plutôt que de suivre le joueur jusqu'au bout. Son match ne rassurera pas ses détracteurs, même si Lucas Hernandez avait connu exactement le même sort dans ce même contexte neuf mois plus tôt, mais son entraîneur s'est dit satisfait.
Vitinha : Sentinelle parisienne comme toujours, le Portugais qui oriente le jeu parisien de façon perpétuelle a vécu une rencontre moins aboutie qu'à l'accoutumée dans ce rôle. Il a beaucoup touché la balle mais sa capacité à trouver des solutions par la passe a été moindre, si ce n'est une belle offrande en profondeur pour Dembélé. C'est finalement sur un penalty parfaitement transformé et d'un gros retour défensif dans sur la surface qu'il a été le plus utile.
Zaïre-Emery : Relayeur droit théorique, il s'est retrouvé à jouer sur pratiquement toute la largeur durant une bonne partie de la première période avant d'être un peu plus cadré. C'est dans son impact défensif et sa capacité à gagner des duels qu'il a été le plus utile à son équipe, même s'il se rate sur la réduction de l'écart du LOSC en laissant frapper un Zhegrova qui s'était incrusté dans sa zone, mais il a eu plus de mal à faire la dernière passe ou même à placer ses attaquants en bonne position. A noter qu'il a fini arrière droit, sans vraiment être sollicité ni spécialement à l'aise.
João Neves : Relayeur gauche lui aussi très libre, le petit Portugais a semblé réellement découvrir la dureté de la Ligue 1 ce dimanche soir. Le pressing lillois l'a beaucoup gêné et très souvent empêché de se retourner, donc de lui permettre de jouer vers l'avant comme il sait si bien le faire. Son impact dans le jeu a logiquement été très modéré, malgré des redoublements de passes avec Vitinha, et il s'est souvent retrouvé trop loin de Barcola pour pouvoir l'accompagner et combiner comme lors des matches précédents. Défensivement, il a beaucoup couru mais a mis du temps à venir aider Beraldo avant de le faire avec application.
Fabian Ruiz l'a remplacé poste pour poste et a continué sa remise en route progressive. Il a été bien utile défensivement avec plusieurs bonnes interventions autour de la surface alors que le LOSC poussait mais il a été totalement à contre-temps avec le ballon en ratant quatre passes sur quatorze tentées, un déchet très élevé le concernant et bien malvenu à ce moment du match.
Dembélé : Face au bloc lillois ressérré et agressif sur le porteur de balle, il a été l'un des seuls à parvenir à accélérer et percuter durant tout le match et Gudmundsson comme Alexsandro ont énormément souffert face à ses dribbles. Le Brésilien va d'ailleurs craquer dans la surface après une feinte de tir superbement exécutée. C'est finalement dans ses frappes, souvent trop sur le gardien, qu'il a eu le plus de déchet. Passé en fausse pointe à l'heure de jeu, il s'est signalé par un bon appel en profondeur mais la finition n'a pas plus été au rendez-vous.
Kolo Muani l'a remplacé dans le rôle d'attaquant axial et, dans une fin de match tendue, son apport athlétique a été appréciable. La précision technique n'a pas toujours été là pour enchaîner mais ses déplacements et son goût du combat ont fait mal au LOSC, avec notamment un carton jaune provoqué. Dans la foulée, son joli coup de tête décroisé a entériné la victoire parisienne.
Asensio : Censé être la fausse pointe de l'attaque parisienne, l'Espagnol a pourtant bien démarré la partie comme un avant-centre et il a mis du temps à quitter sa position pour venir au coeur du jeu. Lorsqu'il l'a fait, sa première passe pour Barcola a été superbe mais le Français était hors-jeu, la seconde parfaitement donnée dans l'espace a été décisive. Il a été moins en vue par la suite, malgré une bonne balle de 3-0 que Chevalier sort du pied, mais reste un poison pour les défenses par sa capacité à jouer juste dans des endroits très différents du terrain.
Doué l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a commencé par découvrir un troisième poste en deux entrées en jeu, puisque placé en ailier droit pour la première fois. Coincé sur ce côté, il n'y arrivait pas vraiment et son passage à gauche a, dans un premier temps, été guère plus prolifique avant qu'il ne réussisse une action individuelle pleine de malice puis de classe sur le troisième but. Défensivement, il a toujours été dans le ton en revanche.
Barcola : L'homme en forme du début de saison a pourtant vécu un début de match compliqué, trouvé dans des situations périlleuses et pas forcément très précis sur ses prises de balles non plus. Sa capacité à attaquer la profondeur va changer son match avec ce but plein de sang-froid puis quelques actions dont il a le secret, faisant très mal au LOSC par ses accélérations sur son côté gauche. Défensivement, il a aussi mis du temps à se mettre dans la partie mais a signé un excellent retour juste avant la mi-temps. Au moment de sortir du terrain, il était encore une fois l'homme du match côté parisien.
Lee l'a remplacé et s'est placé côté droit mais il a eu bien du mal à exister dans un moment de la rencontre totalement dominé par le LOSC. Il a en revanche réussi une action individuelle exceptionnelle pour ressortir le ballon puis lancer un contre.