Article 

Quel PSG face à Arsenal ?

Publié le mardi 13 septembre 2016 à 2:59 par Philippe Goguet
Le PSG reçoit Arsenal à l'occasion de la première journée de la phase de poules de la Ligue des Champions, une rencontre que les Parisiens abordent avec finalement bien peu de certitudes.

Cinq mois pile après le naufrage de Manchester City, le PSG retrouve la Ligue des Champions ce mardi soir et la situation n'a pas totalement changé à Paris : l'entraîneur est sous pression en raison de l'importance folle donnée à la Ligue des Champions par l'actionnaire et il n'a pas vraiment le choix, il doit gagner. Face à une équipe d'Arsenal qui semble un peu plus prête que ne l'est ce PSG, il n'est pas encore question d'urgence mais les questions sont nombreuses côté PSG.

Le turnover des gardiens relancé ?

Tube de l'été, la concurrence entre Kevin Trapp et Alphonse Areola a disparu des radars quand, semaine après semaine, Unai Emery a titularisé l'Allemand au détriment du Français. Changement de compétition, l'hypothèse de voir Areola être lancé dans le grand bain a refait surface soudainement. Le jeune gardien n'a pas joué un match officiel depuis pratiquement cinq mois mais Emery avait pris l'habitude de faire tourner ses gardiens à Séville et la question se pose donc de nouveau. Ne pas prévoir un petit galop d'essai contre Saint-Etienne peut paraître étrange mais l'entraîneur espagnol a toujours fait de sa gestion des gardiens un mystère.

Surtout, lancer Areola dans l'un des matches les plus importants de la première partie de saison paraît tendu, particulièrement parce qu'il ne connaît pas forcément les joueurs devant lui, au contraire de Kevin Trapp. Au gré des circonstances, à savoir les retours de Thiago Silva, Aurier et Maxwell combinés à la blessure non résorbée de Kurzawa, c'est toute la défense type du PSG 2015/2016 qui va se retrouver aligné devant le gardien du soir. Et alors que le PSG d'Emery cherche des repères, il a de ce côté-là une base qui a déjà fait ses preuves avec Trapp derrière ce quatuor.

Krychowiak, clé de voûte attendue du 4-3-3

C'est pratiquement la seule ligne de l'équipe parisienne dont la composition et le nombre d'éléments paraîssent assurés car, pour le reste, c'est le grand flou. Le 4-2-3-1 conçu pour contrer de façon très rapide et vu contre l'OL au Trophée des Champions (4-1) n'a plus été ressorti des cartons depuis, pas aidé par la méforme d'un Javier Pastore à peine de retour dans le groupe. L'Argentin a un profil unique qui valide à lui seul ce système mais il semble bien court pour débuter un match qui promet d'être plutôt intensif. Sans lui, le 4-3-3 semble se dessiner naturellement, Ben Arfa ayant été rayé de l'équation par Unai Emery. 

En face, Arsenal est une équipe qui aime jouer, avec des joueurs offensifs de grande qualité, et offre un profil totalement différent de ce que le PSG a pu rencontrer jusque là en L1. Emery devrait donc agir en conséquence et incorporer dans le onze l'un des hommes amené à devenir clé et à peine utilisé jusque-là, le Polonais Grzegorz Krychowiak. Aperçu contre Saint-Etienne, le milieu défensif a vite montré son impact à la récupération et paraît d'autant plus approprié face à un adversaire qui va placer dans sa zone d'activité l'un de ses meilleurs joueurs en la personne de Mesut Özil. Motta est certes vice-capitaine mais l'Italien ne pèse pas assez à la récupération et, Thiago Silva étant de retour, le statut de porteur du brassard ne protège plus l'Italien.

La folie du couloir gauche

Verratti étant de nouveau intouchable, le seul poste semblant encore ouvert est celui de milieu relayeur gauche avec Rabiot et Matuidi en concurrence frontale sur le poste. Le premier a joué les 3 premiers matches de la saison comme titulaire avec le second comme remplaçant mais les statuts se sont inversés contre Saint-Etienne. La logique voudrait que Rabiot débute car il est plus prêt aujourd'hui mais la folle rumeur d'une association des deux joueurs a couru, avec finalement une vraie logique dans l'esprit d'Emery, Rabiot jouant alors comme milieu relayeur gauche et Matuidi un cran plus haut, carrément ailier.

Privé de Kurzawa et alors que l'arrière droit d'Arsenal, Bellerin, est un joueur très offensif, le PSG risque d'avoir un déficit dans les courses sur cette partie du secteur en alignant le seul Maxwell. Avec la capacité de Matuidi à couvrir du terrain et à plonger dans le dos des arrières trop haut placés, le Français pourrait bien faire mal. Laurent Blanc l'y avait d'ailleurs placé à quelques reprises par le passé, uniquement sur des matches où il n'était pas sûr que son équipe gagne la bataille de la possession, et le milieu avait largement fait le boulot. Arsenal aimant la possession et attaquer côté droit avec Bellerin, le puzzle se met en place et se comprend aisément. 

Pour compléter cette équipe tout de même composée de pas moins de neuf joueurs plutôt défensifs, il ne reste plus que deux noms à coucher et ils sont connus : Cavani occupera la pointe et Di Maria l'une des deux ailes. Si Emery va jusqu'au bout de ses idées et choisit Matuidi, Di Maria jouera côté droit, comme régulièrement l'an passé. Dans le cas contraire, il jouera à gauche et c'est probablement Lucas qui débutera côté droit, Jesé ne semblant pas vraiment en mesure de débuter un match de ce niveau. Et là est aussi le résumé des soucis actuels d'Emery, la méforme globale de son escouade offensive. A défaut de pouvoir s'appuyer sur une attaque en place, il devra donc se contenter d'une défense performante et de contres qui font mal. Et si Arsenal n'est pas l'OL, on n'a pas vu le PSG d'Emery plus à l'aise que dans ce style de jeu pour l'instant.

Une équipe possible : Trapp - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva, Maxwell - Verratti, Krychowiak, Rabiot - Di Maria, Cavani, Matuidi ou Lucas.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

jeudi 25 avril

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

lundi 22 avril

dimanche 21 avril

samedi 20 avril

vendredi 19 avril

jeudi 18 avril

mercredi 17 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee