Le PSG s'est imposé très logiquement à Stuttgart (4-1), signant une première période de grande classe avant de gérer la suite. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien s'est signalé sur un arrêt en particulier, juste avant le 2-0, mais c'est possiblement le tournant du match. Et quel arrêt, l'Italien signant une parade exceptionnelle sur sa ligne. Par la suite, il a encore montré une belle présence dans sa surface, notamment dans les airs sur un centre dangereux, et il a été propre dans son jeu au pied. Dur de lui imputer le but encaissé.
Hakimi : Le Marocain avait comme toujours des jambes et il en a fait très bon usage dans l'ensemble avec son activité habituelle. En première période, il a su être solide défensivement, bien qu'il soit pris en défaut au départ de la fameuse occasion du VfB, tout en apportant de l'aide sur son côté même si ses centres ont rarement trouvé preneur. Il a été plus en difficulté en seconde période, notamment pour défendre, mais c'est pourtant à ce moment-là qu'il a su être décisif pour trouver Dembélé sur le quatrième but parisien.
Fabian Ruiz l'a remplacé pour la fin de match, entrant évidemment comme milieu. Quelques bonnes projections vers l'avant, un excellent centre pour Ramos mais aussi plusieurs ballons rendus dans l'entrejeu.
Marquinhos : Le match du capitaine parisien est à découper en deux parties bien distinctes, une de très bonne tenue dans l'ensemble, une franchement inquiétante. Durant les 60 premières minutes, le Brésilien a signé une belle performance. Alerte sur les attaques adversees, impeccable dans sa lecture du jeu, toujours prompt à intervenir et jamais gêné par le ballon, il a vraiment signé une partie pleine. Mais l'entrée du grand Demirovic a signé pour lui le début du calvaire. Face au grand Bosnien, le capitaine s'est retrouvé en immense difficulté, l'attaquant usant de son avantage physique pour faire vaciller Marquinhos dans des proportions importantes.
Pacho : Le PSG a longtemps verrouillé l'axe et l'Equatorien n'y est pas pour rien vu le nombre d'interventions tranchantes qu'il a signées. Souvent présent dans les points chauds, toujours avec un pied qui traîne pour repousser ou contrer les tentatives adverses, il a également été particulièrement précieux par sa capacité à couvrir la profondeur et la largeur sur les contres, se retrouvant parfois à s'excentrer pour contenir les attaques. Même avec le ballon, il a été bon et ce n'est pas ce malheureux but contre-son-camp qui gâche son match.
Hernandez : C'était bien lui le titulaire sur le côté gauche de la défense et il s'en est bien sorti dans l'ensemble. Stuttgart ne l'a pas trop sollicité dans des duels au sol où il aurait dû courir et cela a été d'autant plus simple pour lui. Souvent dominant dans les duels, tout particulièrement dans les airs où il a été très présent, il a bien fermé son couloir dans l'ensemble et, même lorsqu'il était battu, il a toujours su gêner. Avec le ballon, il a été propre et a même lancé quelques bonnes actions.
Beraldo l'a remplacé pour la fin de match et il a peu été sollicité défensivement. Avec le ballon, il a signé une ouverture superbe vers Ruiz.
Vitinha : Dans son rôle habituel de sentinelle, il a personnifié ce PSG qui dicte le match en permanence, éteignant les vélléités allemandes par de la possession bien gérée pour faire redescendre le tempo de la partie. Le Portugais a signé une première mi-temps exceptionnelle dans la gestion du rythme, d'une justesse technique folle, et il a su diriger son équipe avec brio. Il est aussi impliqué sur le deuxième but en lançant Barcola en profondeur. En seconde période, il a été moins visible, même s'il a sorti quelques actions de classe, mais quelle démonstration avant la pause.
João Neves : Dans un rôle très libre, il a été moins en vue que la semaine précédente contre City où il avait brillé de mille feux mais il a été présent dans tous les domaines. Ne rechignant jamais dans les duels, aidant son équipe à ressortir de derrière sous la pression, bien impliqué également dans la circulation de balle du PSG, brillant techniquement par séquences, il a encore signé un gros match et sa passe décisive sur le 3-0 le dit bien.
Mayulu l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et il a manqué d'impact dans les duels face aux Allemands. Balle au pied, il a alterné des actions fines et bien senties avec d'autres moins abouties.
Zaïre-Emery : Positionné en relayeur gauche de façon inattendue mais possiblement pour aider Lucas Hernandez, il s'est jeté dans le match et le combat à pleines dents et les Allemands ont appris à le connaître à leurs dépens. D'une robustesse impressionnante au contact, il leur a fait mal dans ce domaine, tout particulièrement en début de seconde mi-temps quand Stuttgart a voulu pousser fort. Avec le ballon, il a également été loin d'être maladroit et a signé quelques jolies passes. Il a fini arrière droit avec moins de facilité.
Doué : De nouveau aligné sur ce côté droit sur lequel il commence à avoir de vrais repères, il ne lui a pas fallu bien longtemps pour se mettre en évidence. Sa déviation bien sentie sur le corner de l'ouverture du score a trouvé une suite dans le jeu, avec pas mal de bonnes combinaisons avec Hakimi. Tout n'a pas été parfait pour autant, avec quelques choix de jeu pas très heureux et surtout ce loupé incroyable devant le but. Pas grand-monde ne lui en tiendra rigueur, et Doué continue de progresser autant qu'il accumule du temps de jeu.
Lee l'a remplacé pour la dernière demi-heure, soit la moins bonne période parisienne, et il s'est retrouvé coincé sur le côté droit. Pas aidé par les circonstances, il n'a toutefois pas réussi grand-chose non plus. Ses dribbles ont été repoussés sans problème et ses passes vers l'avant rares ou peu précises. Une entrée à oublier.
Dembélé : Dans ce rôle d'attaquant axial où il est régulièrement un quatrième milieu, il commence à proposer des contenus pour le moins séduisants et concrets. Car c'est bien avec son corner dévié par Doué qu'il avait lancé son match. La suite a été brillante dans le jeu, où il a su marquer à trois reprises dont deux buts de deux frappes superbes dans deux registres différents. Paradoxalement, le très créatif Dembélé n'a pas forcément brillé dans ce domaine, avec même quelques pertes de balle évitables sur des dribbles mal sentis, mais l'important était ailleurs. Symbole du PSG qui ratait tout devant le but en début de campagne, sa réponse a été éclatante.
Barcola : Ses premiers ballons touchés auguraient d'un joueur en grande forme et ce n'est pas son but de la tête dès la 6e minute qui allait contredire cet état des lieux. Face à un Vagnoman dépassé de bout en bout, Barcola s'est régalé. Sa vitesse a été un cauchemar pour Stuttgart et l'ailier a même retrouvé toute sa verve dans ses dribbles, en passant un nombre colossal. Cerise sur le gâteau, il n'a pas oublié de servir ses partenaires et finit avec une passe décisive mais aurait pu en avoir le double. Dans le jeu, c'est même possiblement lui qui a été le meilleur Parisien à Stuttgart, alors que son équipe ne l'a pourtant pas forcément assez sollicité vu les incroyables différences qu'il faisait.
G. Ramos l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et ses premiers ballons mal négociés ne laissaient rien présager de bon. Cela s'est malheureusement confirmé avec une entrée totalement à l'envers du Portugais, à contre-temps pratiquement en tout.