En déplacement sur la pelouse de Leverkusen, le PSG a infligé une claque mémorable au Bayer dans une rencontre pratiquement gérée de bout en bout. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : Le gardien parisien a eu son premier réel arrêt à la 92 minute du match, une frappe facilement captée, et il est difficile de lui reprocher les deux buts, même le deuxième vu la violence de la frappe. Au contraire, il est parti à chaque fois du bon côté sur les deux penalties du Bayer. Il semble en revanche tarder un peu à sortir sur l'action de l'expulsion de Zabarnyi, même si l'Ukrainien cause surtout sa perte tout seul. Avec ses pieds, il a été propre et appliqué, toujours disponible pour ses partenaires.
Hakimi : Pas vraiment sollicité défensivement puisque le Bayer a joué pratiquement tout le match dans sa moitié de terrain, le Marocain a pu se lâcher offensivement et il a été un soutien constant côté droit. Si son entente avec Kvara n'a pas été spécialement payante, c'est en s'insérant au coeur du jeu qu'il a été dangereux, initiant le premier but de Doué par un bon pressing et relayant parfaitement l'action sur le second. En seconde période, il a continué de pousser sur son flanc, avec moins de réussite. Il a failli coûter un but également d'une transversale ratée.
Zabarnyi : L'Ukrainien a été évidemment le grand perdant du match côté parisien avec ses deux penalties concédés et, surtout, cette expulsion qui a relancé toute la partie. Son début de match face à Poku était pourtant très intéressant dans le duel mais il a ensuite été incapable de gérer le remuant Kofane. Bien que doté d'un gabarit imposant, Zabarnyi a finalement perdu tous ses duels de la sorte, même si ses adversaires ont aussi bien tiré son maillot. Mais la recrue parisienne de l'été a mal joué les coups et son absence de remise de la tête vers Chevalier quelques secondes avant son expulsion est une erreur stupide pour un joueur de son niveau.
Pacho : A voir la joie sur son visage et celle de ses partenaires, le premier but de l'Equatorien avec le PSG était très attendu et il a eu le mérite de vite débloquer le match. Pour autant, le match de Pacho est défensivement loin d'être son meilleur. Souvent prompt à sortir de sa défense pour suivre un adversaire, cette attitude n'a pas vraiment payé dans la durée et a surtout ouvert des brèches dans l'axe. Sur le premier penalty, il joue également assez mal le coup et sa responsabilité est bien engagée. Un premier but mérité, mais paradoxalement pas dans un match où il s'est montré sous son meilleur jour par rapport à ses standards.
Nuno Mendes : A l'issue de la première demi-heure, il n'y avait aucun doute, Nuno Mendes était bien le meilleur joueur sur le terrain. Passeur décisif d'une merveille de centre, tranchant défensivement, des montées irréelles, le Portugais était sur un nuage. Les autres se sont mis au niveau ensuite mais quelle partie du gaucher parisien malgré tout. Passé en défense centrale en catastrophe, il intercepte et lance le but du 4-1. Repassé à gauche, il s'échappe pour aller marquer le but du 5-1 après un déplacement bien senti. Jusqu'au bout, il n'a rien donné au Bayer, si ce n'est l'envie que le match se termine au plus vite.
Mayulu : Positionné en milieu relayeur gauche plutôt qu'en fausse pointe comme il aurait pu l'être, le jeune milieu s'est parfois un peu retrouvé dans la tenaille allemande, souffrant alors physiquement face à l'impact adverse. Mais dès lors qu'il a pu s'en sortir et étaler ses capacités techniques, de très bonnes choses sont apparues. Son enchaînement qui s'est fini sur le poteau était un petit bijou qui méritait un meilleur sort.
Lee l'a remplacé poste pour poste pour la fin de match et le Sud-Coréen s'est montré évidemment très propre techniquement, appliqué dans les transmissions. Il a aussi été généreux au pressing, même s'il en a en revanche eu un peu plus de mal à faire des différences par ses passes.
Vitinha : Le patron parisien avait sorti les habits des grands soirs et il a livré une nouvelle partie exceptionnelle dans son registre. D'un calme permanent, imperméable à toute tentative de pressing peu importe l'endroit sur le terrain, d'une justesse technique affolante, Vitinha a tout dicté, tout organisé, et le tout avec une qualité de passes phénoménale et une activité défensive loin d'être négligeable. Après un amour de passe décisive pour Nuno Mendes, il s'est même permis de conclure le score en beauté d'une frappe tendue imparable.
Zaïre-Emery : Positionné en relayeur droit, le milieu parisien a confirmé qu'il était bien revenu à son meilleur niveau. Face à un adversaire à l'impact athlétique bien réel, Zaïre-Emery a été encore un cran au-dessus, étouffant dans les duels, solide en permanence et si souvent vainqueur. Même l'arbitre a parfois eu pitié de ses adversaires directs. Avec le ballon, il s'est permis quelques belles actions également, tant par les passes que par ses fameuses conduites de balle vers l'avant qui font si mal.
Ndjantou l'a remplacé pour la fin de match, se montrant forcément actif pour défendre avant de prendre un peu plus sa chance en fin de match avec une frappe cadrée.
Kvaratskhelia : Positionné à droite en début de partie même s'il n'aime guère ce côté, cela ne l'a pas empêché de provoquer balle au pied ou de frapper. Mais c'est en basculant côté gauche dans le dernier quart d'heure de la première période que le Géorgien va faire de son match une grande performance : un excellent décalage vers Doué sur le 2-1, un but bien qu'un peu chanceux vu toute l'action puis un appel qui ouvre l'espace à Doué sur le 4-1. On ne reverra plus vraiment Kvara après la pause, de nouveau plutôt à droite, mais le boulot avait été fait avant.
Dembélé l'a remplacé pour la dernière demi-heure et le Ballon d'Or, qui étrennait ce statut, n'a eu besoin que de quelques minutes pour marquer, certes très aidé par Barcola et le gardien adverse. Par la suite, Dembélé a surtout cherché à toucher le ballon, décrochant beaucoup pour le faire, et il a donné quelques passes intéressantes à ses partenaires. Une bonne petite reprise.
Barcola : Placé côté gauche, l'ailier parisien a immédiatement été une menace de par sa capacité à servir d'appui à la relance ou àattaquer la profondeur. C'est dans un registre de passeur qu'il va surtout se signaler, avec un petit ballon fabuleux pour Mayulu en première période puis cette offrande pour Dembélé en fin de partie afin de faire plaisir à son partenaire. Au final, il n'a ni marqué, ni vraiment eu d'occasions franches mais son apport dans le jeu de son équipe a été considérable, et tout aussi important lorsqu'il s'agissait de défendre.
Mbaye l'a remplacé pour la fin de match, il a tenté de provoquer balle au pied côté gauche mais n'a pas vraiment réussi à créer des vraies différences.
Doué : Finalement positionné en fausse pointe mais décrochant régulièrement, le jeune Parisien a connu un début de partie difficile, bousculé physiquement par Andrich. Mais à force de provoquer l'Allemand dans le corps à corps, il va le faire dégoupiller et expulser. C'est dans ce dernier quart d'heure avant la pause que Doué va être étincelant, avec un doublé dans deux styles différents et quelques actions superbes. Son dernier match en Champions League s'était conclu par un doublé en une heure, celui-ci aussi mais en 45 minutes seulement.
Hernandez l'a remplacé dès la pause et il s'est positionné dans l'axe droit, ce qui est inhabituel pour lui. Il est très vite et très bien entré dans son match, se montrant saignant et appliqué sur ses premières interventions. Il a parfois eu plus de mal lorsqu'il devait s'excentrer jusqu'à la ligne de touche mais il a largement assuré dans l'ensemble.
