Après la démonstration de son équipe sur la pelouse du Bayer Leverkusen (7-2), c'est un Luis Enrique heureux mais fatigué qui s'est présenté en conférence de presse. Le coach du PSG a évidemment savouré la victoire, surtout lorsqu'elle s'inscrit dans la continuité de ce qu'il prône depuis des mois. Voici ses propos complets, retranscrits par nos soins.
Vous avez dans votre équipe le meilleur joueur du monde Ousmane Dembélé, on dit que vos latéraux Nuno Mendes à gauche et Achraf Hakimi à droite sont aussi les meilleurs du monde, il ya un joueur qui prend moins la lumière qui s'appelle Vitinha. Je voulais savoir comment vous aviez jugé sa prestation qui était proche de la perfection et à quel point il avait un rôle important dans le dans votre modèle d'équipe.
« Si je dois parler de Vitinha, qu'est-ce que je peux dire ? »
« Vitinha ou les quatre joueurs ? Tout d'abord, je dois dire que c'est toujours compliqué de jouer à l'extérieur, quel que soit l'équipe. Leverkusen est un équipe costaud et difficile, ils commencent un nouveau projet et je pense que on a mérité cette victoire mais ça a été difficile. Et si je dois parler de Vitinha, qu'est-ce que je peux dire ? Mais non seulement Vitinha, ce n'est pas le moment de parler d'un seul joueur.
Vitinha est incroyable, il contrôle le match avec le ballon. Et pour nous ce sont les moments les plus importants du match, il contrôle tout le temps ce que nous devons faire, il a de la qualité offensive, défensive, de la personnalité, c'est un joueur incroyable, je pense que beaucoup m'ont critiqué au moment où je le mets numéro 6, de pivot. Vitinha peut jouer à toutes les positions, parce qu'il a beaucoup de qualités.
Mais je pense qu'aujourd'hui, il faut parler de toute l'équipe, de cette mentalité, de cet ADN, que nous cherchons à jouer, que nous cherchons à jouer à l'extérieur de la même manière que nous jouons au Parc des Princes. Aujourd'hui, comme d'habitude, nos supporters ont été là, et nous devons continuer à jouer de cette manière . C'est une manière, je pense, très attractive pour nos supporters. On est contents, trois victoires, mais le calendrier est encore très compliqué et il faut continuer. »
Vous avez marqué sept buts, vous êtes provisoirement premier du classement. Est-ce que vous estimez, vous envoyez un message clair, que vous pouvez faire le doublé cette année ?
« Notre objectif est un objectif réel et vrai »
« Normalement, c'est difficile d'avoir une équipe qui cherche de gagner tout. Nous l'avons fait l'année dernière, et cette année, nous cherchons à essayer de gagner tout encore. Ce sera très compliqué, mais on a de la confiance de l'année dernière et on pense que notre objectif est un objectif réel et vrai. Ce sera très difficile parce qu'il y a quatre, cinq équipes dans la phase de championnat de même niveau que nous. Mais on est exigeants, et on veut continuer sur ce chemin. »
Vous avez parlé de l'ADN de cette équipe, de la fierté, du caractère. Vous avez dit aussi que la victoire en Ligue des champions l'an dernier vous avait fait beaucoup de bien. A quel point d'avoir remporté la Ligue des champions, ça a fait baisser la pression et renforcer la confiance dans votre équipe ? Vous sentez une forme d'aura du champion quand vous regardez vos joueurs ?
« Le premier, c'est le trophée le plus difficile »
« Je pense que c'est la chose positive de gagner. Quand tu gagnes la première fois, avant de gagner, tu ne sais pas que tu peux gagner. Aujourd'hui, tout le monde à Paris sait que nous pouvons gagner. Et tous les joueurs, et tous les joueurs qui sont à l'Académie, ils savent qu'ils peuvent gagner la Champions League avec le PSG. Et ce n'est pas facile parce qu'il y a beaucoup de concurrence mais je dois dire que le premier, c'est le trophée le plus difficile. Il faut continuer sur cette idée. On est content parce que cette mentalité que nous avons, on cherche à continuer à améliorer cette idée. C'est joli de voir une équipe avec un vrai plaisir, et c'est de la fierté quand tu vois jouer une équipe comme ça. »
Il y a un moment qui est important dans la rencontre, c'est lorsqu'il y a l'égalisation et l'expulsion de Zabarnyi. Et là, on voit en fait que l'équipe, au lieu de plonger, elle va marquer trois buts en très peu de temps. Comment est-ce que vous analysez ce moment-là ? Est-ce que c'est justement ça qui prouve la confiance absolue Ou en fait, les joueurs ne sont pas impactés mentalement par ce moment qui est compliqué dans le match ?
« Ce sont des moments compliqués pendant chaque match. Je dirais, je pense que nous avons montré pendant l'année dernière, cette saison et il y a deux ans que l'on est capable de surmonter n'importe quelle situation. Je pense que, quand tu as l'idée de jouer tous les matchs de la même manière et avec le même objectif pendant les matchs, et du début jusqu'à la fin du match de la même manière, c'est plus facile. Tu ne dois pas penser à ce que tu dois faire à ce moment. Non, tu dois faire ce que nous essayons de faire à tous les matchs. Et pour moi, c'est joli. Je pense que ça a été la clé du match. Quand nous jouons à 10 contre 10 et qu'ils ont égalisé à 1-1 partout, ça a été le moment clé du match. On a marqué trois buts dans les dix derniers minutes de la première mi-temps. Et ça a été la clé du match pour moi. »
Pour prolonger un petit peu la question sur la confiance, on voit bien la sérénité qu'il y a dans cette équipe sur le terrain. Ce qu'elle dégage, c'est assez fou. Est ce que c'est ça la grande différence par rapport au PSG d'avant ? C'est à dire le PSG qui n'était pas encore champion d'Europe. Vous en avez parlé un petit peu.
« Ce début de saison a été très bizarre et très difficile pour nous. Et on a surmonté ce moment. »
« C'est difficile de répondre à ça, ça dépend. Mais l'année dernière, la Champions League a été très costaud dans les premiers matchs. Ça a été une histoire incroyable. L'année dernière et cette année, je pense que la confiance est là. Nous savons notre niveau. Nous savons que nous pouvons jouer contre n'importe quel adversaire. Mais en même temps, ce sont des matchs et des situations difficiles à gérer. En ce sens-là, je pense que ce début de saison a été très bizarre et très difficile pour nous. Et on a surmonté ce moment. On a gagné les trois premiers matchs de cette Champions League et on est un très bon moment dans la Ligue 1. Je pense, on l'a mérité. Il faut continuer. Il faut penser à les prochains matchs. Nous sommes contents et fiers de cette équipe. »