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Avant PSG/Barcelone, Endler et Echouafni affichent leur confiance mais restent humbles

Publié le samedi 24 avril 2021 à 23:00 par Bruno Hermant
A la veille de la demi-finale de Ligue des Champions féminine contre le FC Barcelone, la gardienne chilienne du PSG Christiane Endler et l'entraîneur Olivier Echouafni ont répondu aux questions de la presse pour la traditionnelle conférence d'avant match. Si les deux protagonistes côté PSG ont montré leur confiance envers le groupe, il n'en reste pas moins qu'ils refusent tous deux l'étiquette de favori. La petite tuile pour le PSG reste l'indisponibilité de l'ailière droite Kadidiatou Diani, touchée après le match de la semaine dernière contre l'OL. Transcript complet de leurs propos.

Question pour Christiane Endler : Est-ce que tu abordes ce match avec beaucoup de confiance après cet arrêt magnifique contre Lyon ?

Christiane Endler : « Oui j’ai vu un certain nombre de fois cet arrêt, je sais qu’il a été marqué plusieurs fois sur Instagram, qu'il a été marqué plein de fois sur les réseaux. C’est très important de se sentir bien pour une gardienne pour le moment où on a besoin de vous sur le terrain et le plus important pour moi c’était de réussir à aider l’équipe. »

Question pour Olivier Echouafni : Le plus dur a été fait à Lyon, est-ce que le plus dur ne commence pas maintenant ?

Olivier Echouafni : « Le plus dur commence, je leur ai dit mais en même temps je suis plutôt rassuré par rapport à l’état d’esprit qu’il y a eu tout de suite après le match à Lyon. On savait que c'était une grosse performance et qu’on avait été chercher cette qualification avec beaucoup d’abnégation et de caractère. Mais j’ai senti le groupe et les filles déjà fixés sur la suite. Et la suite, c’était Barcelone. Donc cela me conforte beaucoup en tous cas dans cette envie d’aller au bout. »

Question pour Olivier Echouafni : Quel est l’état de ton groupe ? 

Olivier Echouafni : « Bien que le match de Lyon a laissé beaucoup de traces aussi, on le sait. Ce sont des matches à haute intensité. On aura un groupe pratiquement au complet. Il va juste nous manquer Kadi Diani qui a malheureusement pris un coup assez important à la fin du match et on fait tout pour qu’elle soit disponible pour ses prochaines semaines. Pour le reste sinon, ça va. Elle ne sera pas présente pour le match aller. »

Question pour Olivier Echouafni : Est-ce que maintenant après l’exploit de dimanche dernier, au final, on ne se dit pas qu’il faut à tout prix aller au bout pour vraiment concrétiser tout ça ?

Olivier Echouafni : « Oui effectivement, mais on n’est pas les seuls à penser ça. À partir du moment où Lyon s’est fait éliminer, automatiquement, Barcelone, Chelsea et le Bayern Munich doivent penser exactement la même chose, avec cette envie d’aller au bout. Je suis assez admiratif de ce que fait actuellement le Barca, quand on regarde les statistiques, c’est assez impressionnant, 24 matches 24 victoires une centaine de buts, très peu d’encaissés. C’est une équipe qui est très très régulière avec une finale de Ligue des Champions il y a deux ans, une demi-finale l’an dernier, une demi-finale cette année. Donc beaucoup d’admiration sur cette équipe, ce club bien sûr, qui est une institution. On aura fort à faire mais on y va avec une grande volonté, une grande détermination. »

Question pour Christiane Endler : Qu’est-ce qui t’inquiète le plus dans l’équipe de Barcelone ? En particulier leur attaque ?

Christiane Endler : « Pour l’équipe de Barcelone, c’est une équipe extrêmement complète, elles ont des attaquantes qui sont très habiles et qui ont en plus des formes d’attaque qui sont très variées, qui ont l’habitude de jouer avec une pression très haute. On a bien étudié leur style de jeu. On connaît leurs techniques et on espère pouvoir contrecarrer tout ça avec à la fois notre force de type de jeu et notre force physique. On s’attend à un match très intense mais aussi équilibré, dur, et j’espère que le résultat sera positif pour nous.»

Question pour Christiane Endler : Est-ce que tu penses qu’il peut se passer pour les clubs féminins la même chose que les clubs masculins, c’est-à-dire que les clubs les plus riches puissent partir pour intégrer une Super Ligue ?

Christiane Endler : « Pour une potentielle Super Ligue féminine, c’est une chose que je vois assez difficilement. Peut-être que ça pourrait venir des clubs qui ont tenté de le faire pour les équipes masculines mais je pense que c’est une chose moins évidente pour les femmes, on n'en est pas encore là et j’espère qu’une solution sera trouvée avant qu’on en arrive là.»

Question pour Olivier Echouafni : Beaucoup de fois cette saison, vous disiez, vous et les joueuses, on se prépare pour ces moments-là, c’est quoi le plus dur maintenant ? De les calmer ? De rester sur cet objectif-là ? Comment arrivez-vous à transmettre du calme ? 

Olivier Echouafni : « Il faut avoir beaucoup d’assurance en nos qualités collectives déjà. Ne pas déjouer, au contraire. Cette projection en vue de cette demi-finale nous a permis de donner beaucoup de confiance à l’équipe et au groupe. Maintenant, il est clair qu’on peut tout gagner et tout perdre finalement dans cette saison. On se doit de répondre présent, il y aura deux matches. Vous savez lors du quart de finale ce qu’il a pu se passer avec ce match aller qui a été très frustrant parce qu’à la sortie, on a perdu mais on aurait certainement mérité de gagner. Au bout du compte, les filles ont réussi à faire un grand match et un véritable exploit à Lyon. Et je ne doute en aucun cas de ce qu’elles sont capables de faire et elles ont encore une belle marge de progression. »

Question pour Christiane Endler : Après ce formidable résultat contre Lyon, est-ce que toi et le groupe vous vous considérez comme les favorites de la compétition ? Même si je sais que le coach dira non. 

Christiane Endler : « Non, je ne pense pas du tout qu’on soit actuellement les favorites. Je pense que les 4 équipes qui sont arrivées en demi-finales sont des équipes très fortes et ont mérité leur place ici. Barcelone a été en finale il y deux ans, en demi-finales l’an dernier. Je pense que tout le monde à fourni le travail nécessaire, oui on a une équipe du PSG qui est très forte, oui, il y a une énorme envie mais toutes les équipes ont envie de gagner ce match. »

Question pour Olivier Echouafni : Une information reçue la semaine dernière, Irene Paredes est annoncée à Barcelone, est-ce que vous pensez que c’est une manœuvre pour vous déstabiliser ou vous gêner à la veille de ce match ? 

Olivier Echouafni : « Je ne pense à rien du tout. Je pense surtout qu’Irène est une joueuse de grande expérience et qui va montrer toutes ses qualités sur le terrain. C’est notre capitaine. Pour nous déstabiliser, on en a vécu déjà ces dernières semaines, sachez qu’on est bien concentrés et qu’Irène l’est aussi.»

Question pour Olivier Echouafni : A quel point le forfait de Diani est préjudiciable ? Est-ce que cela peut te forcer peut-être à modifier ton système de jeu ?

Olivier Echouafni : « Vous savez, ce sont les aléas d’une saison avec les blessures, les suspendues, à cela on ajoute aussi les problématiques de COVID, cela fait beaucoup de choses pour s’adapter aussi. Mais on a un groupe fort, performant. C’est vrai que Kadi est un élément important du groupe ; mais on a aussi dans ce groupe des joueuses d’expérience qui sont capables de la remplacer, qui vont apporter aussi leurs qualités collectives et individuelles. Pour nous, ce qui est important c’est de récupérer Kadi ces prochaines semaines pour aller chercher des victoires et aussi des titres.»

Question pour Olivier Echouafni : Est-ce que ce n’est pas le plus dur qui commence parce qu’on a sorti Lyon et qu’on peut se sentir invincibles ?

Olivier Echouafni : «  Oui, je l’ai dit tout à l’heure, le plus dur commence bien sûr. On peut tout gagner comme on peut tout perdre, on arrive sur une demi-finale contre une équipe difficile face à une grande équipe qu’est le Barca, face à une institution. Je comparais cette équipe au Barca d’il y a 10/12 ans, chez les hommes, avec Xavi, Iniesta, où il y avait beaucoup de mobilité, beaucoup de technique et je suis admiratif de voir ce jeu, de voir ce qu’a mis en place Luis Cortes avec cette équipe. C’est vraiment très très intéressant. Et j’ai hâte d’être au match de demain, j’ai hâte aussi de voir mon groupe et mon équipe créer le danger dans cette équipe du Barca parce qu’on en est largement capables. On a ces capacités, ces qualités-là pour aller produire du jeu et les mettre en difficulté

Question pour Christiane Endler : Toi qui a joué en 2018 avec Jennifer Hermoso au PSG (qui n’a joué qu’une saison à Paris), qu’est-ce que tu peux nous dire sur cette joueuse qui a marqué le PSG ?

Christiane Endler : « En ce qui concerne Jennifer, oui en effet, on la connaît, on connaît sa technique, on connaît sa vision du jeu, sa grande expérience, c’est une joueuse qui a marqué énormément de buts, on sait qu’on doit la surveiller à la fois demain mais aussi dimanche prochain. On la connaît nous bien au PSG mais Irène aussi la connaît bien parce qu’elle joue avec elle en sélection. On espère qu’on va trouver le moyen de contrecarrer la joueuse mais c’est quand même une bonne chose de jouer contre une ancienne collègue et une amie. »

Question pour Olivier Echouafni : Face à cette équipe qui joue toujours en 4-3-3 classique, avec une liaison Alexia Putellas-Jennifer Hermoso devant, que faut-il couper en premier ? Le ballon qui arrive sur Alexia ? La transmission qui arrive sur Hermoso ?

Olivier Echouafni : « Dans cette équipe-là, j’ai envie de dire qu’il y a des individualités, je pense aussi à Graham Hansen, une formidable joueuse, je pense à Putellas qui est la dépositaire de cette équipe, vous soulignez tout à l’heure Hermoso, mais aussi Kheira Hamraoui, deux anciennes parisiennes avec deux styles complètement différents… C’est un collectif en fait. Le Barca a toujours eu cette qualité de passe, cette possession, il y a beaucoup de choses à couper, pas que ces passes-là, on le sait. Mais par moment peut-être, il faudra leur laisser le ballon et attendre le bon moment pour aussi être capable d’aller les mettre en difficulté. Il n’y a pas vraiment une particularité, il y en a plusieurs, à ce niveau-là de la compétition, on doit faire attention à tout. »

Question pour Olivier Echouafni : Avez-vous l’impression d’une vraie dynamique globale autour du PSG dans toutes les entités (les hommes, les filles et le handball) ?

Olivier Echouafni : « Oui, une belle dynamique. Une grande fierté d’arriver là, pour le handball aussi, ils ont un match aussi contre Kiel je crois très prochainement pour arriver en demi-finale de EHF Champions League aussi. On est heureux, on est tous contents aussi de voir le PSG briller sur le plan national mais aussi sur le plan européen. On est à une nouvelle étape j’espère et créer une belle histoire ce serait parfait.»


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