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Dembélé, Arteta, le match, etc, la conf' de Luis Enrique avant Arsenal/PSG

Publié le lundi 30 septembre 2024 à 19:30 par Jean Chemarin
C'est un Luis Enrique élogieux envers Arsenal et Mikel Arteta et forcément beaucoup interrogé sur son choix d'écarter Ousmane Dembélé qui s'est présenté ce lundi en conférence de presse, à la veille du choc Arsenal/PSG en Champions League. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

Luis Enrique au micro de PSG TV avant Arsenal/PSG

Avec quel esprit abordez-vous ce second match de Champions League face à Arsenal ?

« Avec le même esprit que d'habitude. Ce que j’aime de mon équipe et c’est pareil pour tous les supporters qui vont venir de Paris nous voir, c’est qu’elle va aller chercher la victoire dès la première minute. Nous n’allons pas spéculer, nous ne venons pas pour faire match nul. Nous venons pour gagner, avec les risques que cela implique, mais la peur ne fait pas partie de nos compagnons de voyage. »

Arsenal est une équipe qui ne lâche rien. A quel type d’adversaire vous attendez-vous mardi soir ?

« A un adversaire très fort en attaque, avec beaucoup de polyvalence et des joueurs de haut niveau. Cela fait sept ou six ans que cette équipe joue avec Arteta (depuis 2019, ndlr) et au niveau défensif, c’est peut-être la meilleure équipe d’Europe. Si vous ajoutez à cela la passion avec laquelle ils jouent, la conviction qu’ils ont et les coups de pieds arrêtés, c’est l’une des meilleures équipes d’Europe et sans aucun doute l’un des meilleurs entraîneurs du monde. »

Luis Enrique en conférence de presse avant Arsenal/PSG

Mikel Arteta n’a pas tari d’éloges sur vous ce matin. Que représente-t-il pour vous ? Comment le définiriez-vous ?

« Arteta est l’un des meilleurs entraîneurs sur le marché »

« Bonsoir (en français). Nous avons été coéquipiers avec Mikel Arteta durant une saison au Barça. Il était très jeune, mais faisait partie de cet effectif et j’ai un grand souvenir de lui en tant que coéquipier. Ensuite, nous ne nous sommes pas retrouvés. Il a eu une carrière de joueur très longue et très complète. Il a connu plusieurs clubs, notamment le PSG. Il a terminé sa carrière de joueur avec beaucoup de succès et il a démarré sa carrière d’entraîneur de manière retentissante et réussie également. Pour moi, c’est un grand plaisir de le revoir et j’ai très envie de le saluer demain et de discuter un peu avec lui avant le match. C’est l’un des meilleurs entraîneurs sur le marché. Il a été capable de changer un club comme Arsenal. D'une équipe qui ne gagnait plus de titres, il en a fait l’une des meilleures équipes sur la scène mondiale. C’est sans aucun doute un grand entraîneur et une très bonne personne. »

Vous avez choisi de vous passer d’Ousmane Dembélé pour ce match. Pourquoi ?

« Si quelqu’un ne remplit pas aux obligations de l’équipe, cela signifie pour moi qu’il n’est pas prêt »

« Bien sûr, sans aucun problème. Si quelqu’un, de manière grave, ne remplit pas aux obligations de l’équipe, cela signifie pour moi qu’il n’est pas prêt. Dans une semaine comme celle-ci, avec un match aussi important, nous avons besoin que tous les joueurs soient dans de bonnes dispositions. Si quelqu’un ne répond pas à ces attentes, il n’y a aucun problème. Mon travail est de chercher le meilleur pour l’équipe. C’est ça ma décision. »

On a rarement eu une décision aussi forte au PSG ces dernières années, surtout avant un match aussi important. A quel point êtes-vous soutenu par la direction dans cette décision et comment se sont passés vos échanges avec Luis Campos et Nasser Al-Khelaïfi ?

« La situation n'est pas irrévocable ou irréversible »

« Vous croyez que faire une équipe est facile, qu’il s’agit d'appuyer sur un bouton et de choisir les onze meilleurs joueurs *et voilà* (en français). Non. Faire une équipe, c’est prendre en compte une série de circonstances. Hier, j’ai dû prendre une décision difficile mais que je considère comme la meilleure pour l’équipe sans le moindre doute. Sans le moindre doute. Je pourrais reprendre cette décision cent fois de plus s'il le faut. Cela ne veut pas dire que la situation est irrévocable ou irréversible, mais c’est la meilleure décision pour l’équipe de mon point de vue. J’ai signé au PSG la saison passée pour créer une équipe. Et ça je peux le garantir, je vais créer une équipe jusqu’au dernier jour où je serai à Paris. Je vais faire une équipe, je vous l’assure. Une équipe qui a de l’identité, qui est courageuse, attractive, qui joue bien au football ou du moins qui essaye de bien jouer au football. Une équipe qui va essayer de gagner tous les matches. Comme demain, nous allons tenter de le gagner. Tout cela, je peux le garantir. En revanche, je ne peux pas garantir des titres, je ne peux pas garantir de gagner la Champions League malheureusement. Tout le reste, je peux le garantir. Jusqu’à mon dernier jour à Paris, je vais tenter de faire une équipe. Parce que le premier où je ne peux pas y arriver, je retourne chez moi (il mime de dire au revoir). Et bien sûr, j’ai pour cela le soutien de la direction sportive et du club. Parce que c’est l’engagement que j’ai pris avec le directeur sportif et le président. Ils m’ont recruté pour créer une équipe et je vais le faire, c’est certain. Il n’y a aucun doute là-dessus. Et dans cette équipe, il y aura Ousmane Dembélé, pour ceux qui en doutaient. »

Vous avez souvent été très élogieux envers Ousmane Dembélé. On imagine que cela a été une décision difficile. Comment Ousmane a pris la nouvelle ?

« Je n’ai rien à ajouter à mes réponses antérieures. Vous avez déjà assez de matière. »

Je me permets de rebondir quand même. Que s’est-il passé exactement depuis ce match face à Rennes ?

« Il n’y a pas eu de dispute entre Dembélé et moi, c’est totalement faux »

« Je vais être très sincère avec vous, mais je ne vais pas en faire un feuilleton télévisé. Il n’y a pas eu de dispute entre le joueur et moi, c’est totalement faux. Il n’y a pas de problème entre le joueur et l’entraîneur. Il y a un problème entre le joueur et ses obligations au sein d’une équipe. Rien de plus. Mais cela s’est réglé en cinq minutes. »

Est-ce que sanctionner Ousmane Dembélé est aussi un moyen pour vous d’avertir vos autres joueurs sur le fait qu’ils doivent vous suivre et rester dans le rang sous peine d’être aussi sanctionnés ?

« Je n’ai rien à ajouter sur ce sujet. On dirait qu’on n’a jamais perdu avec Ousmane Dembélé. Pourtant nous avons perdu à Newcastle, à Milan, à Dortmund, à domicile contre le Barça. »

Arteta a dit que vous étiez l’un des meilleurs entraîneurs du monde. Quel est votre avis sur ses commentaires et que pensez-vous d’Arsenal ?

« Arsenal est l’une des meilleures équipes d’Europe »

« Je pense qu’Arsenal est l’une des meilleures équipes d’Europe. Ils ne savent pas seulement jouer qu’avec le ballon, ils ont différentes ressources, différentes armes. Si nous regardons leurs capacités avec le ballon, ils sont très proches du top niveau. Sans le ballon, ils sont au top. Je ne pense pas qu’il y ait en Europe une équipe meilleure qu’eux sans le ballon. Cela veut dire que c’est une équipe très bien préparée par son entraîneur, une équipe avec une identité très claire et très difficile à jouer. Ce sera sûrement un match avec deux équipes aux styles très proches, mais à la fois différents. Un match très difficile. »

Vous parlez de l’importance d’une culture dans une équipe. Mikel Arteta a dit qu’il se rappelait de votre honnêteté. A quel point cette honnêteté est importante avec ce mix de jeunes joueurs et cette culture de la victoire à inculquer ?

« C’est la vie d’un entraîneur. Je crois que Mikel Arteta est le coach d’Arsenal depuis cinq ans. Il a prolongé son contrat de deux ans. Il doit faire des choses très difficiles lui aussi afin de créer un collectif. J’ai la même philosophie. J’essaye de connecter avec mes joueurs, d’être honnête avec eux, de parler avec eux, et je crois que c'est l’une de mes qualités. J’ai parfois dû prendre des décisions difficiles, mais je crois que nous sommes sur le bon chemin pour créer une vraie équipe. »

Depuis quelque temps, vous dépendez des buts de Barcola et Dembélé. Est-ce que cela veut dire que demain, vous allez plus dépendre de Barcola ?

« Demain, nous verrons le même PSG que d’habitude »

« Barcola, Kolo Muani, Kang-in Lee, Désiré Doué, Marco Asensio… pour les buts (en français). Demain, nous verrons le même PSG que d’habitude, n’ayez aucun doute là-dessus. J’ai une foi totale en mon équipe. Et nous n’allons pas spéculer sur le résultat. Nous allons jouer pour gagner. Si nous ne gagnons pas, c’est parce qu’Arsenal aura été meilleur. Mais il n’y a aucun doute sur la façon dont nous allons jouer. C’est ce que j’ai transmis à mes joueurs depuis le premier jour. Si après ils sont meilleurs que nous, nous les applaudirons. Mais nous, nous aurons la même identité, indépendamment des joueurs qui sont là ou qui ne sont pas là. C’est la même philosophie que nous tentons d’inculquer depuis le premier jour où nous sommes arrivés ici. C’est très facile, très simple. »


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