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PSG/Atalanta (2-1), les performances individuelles

Publié le jeudi 13 août 2020 à 4:19 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 face à l'Atalanta Bergame grâce à un scénario complètement fou. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Le gardien parisien n'a pas réussi à finir le match mais c'est bien en première mi-temps qu'il a été le plus utile et décisif. Après une première alerte, il réussit surtout un arrêt superbe sur une tête à rebond qui partait bien puis un autre dans la foulée, finalement inutile car annulé pour cause de hors-jeu. Il ne pourra ensuite rien faire sur le but de Pasalic et sa seconde mi-temps est tranquille jusqu'à sa sortie sur blessure, dont on se demande d'ailleurs encore comment elle est survenue. Au pied, il a tenté de s'appliquer vu que l'Atalanta pressait fort et il a fait un peu mieux que d'habitude, sans briller pour autant.

Sergio Rico l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et il n'a pas eu d'arrêt à effectuer, juste une sortie où il a eu la bonne idée de boucher l'angle avant de revenir se placer sur la ligne.

Kehrer : L'arrière droit allemand avait fort à faire entre l'activité de Gosens et les raids réguliers de Zapata et il s'est logiquement concentré sur la partie défensive de sa tâche, sans toutefois parvenir à totalement la remplir. Il va notamment jouer beaucoup de duels en première période et en perdre un nombre non négligeable, se faisant d'ailleurs parfois franchement secouer par l'attaquant colombien. Même s'il va être mieux sur la longueur, il ne va même pas être dominant dans les airs, son habituel point fort. Son apport offensif a été nul avant la pause, avec deux centres ratés en deux montées, mais c'est aussi lui qui trouve Neymar d'une passe dans le bon tempo au départ du but du 2-1.

Thiago Silva : Le capitaine va bien mettre quelques minutes à rentrer dans son match mais il va néanmoins délivrer une solide partie alors que c'est le buffle Zapata qui allait le plus souvent dans sa zone. Au fur et à mesure du match, le Brésilien va même prendre de plus en plus le pas sur le Colombien, l'étouffant complètement après la pause. Silva fera aussi parler sa science défensive face à d'autres, avec plusieurs interceptions et actions bien senties. S'il devait y avoir un regret, ce serait dans la relance où il a franchement manqué de personnalité, se déchargeant bien trop sur les autres dans ce domaine.

Kimpembe : Si Thiago Silva a été le plus sollicité et le plus dominant en seconde période, c'est Kimpembe qui avait plutôt tenu la baraque avant la pause, même s'il est un peu malheureux sur l'ouverture du score et se retrouve pris en défaut. Pour le reste, le duel face à Zapata était alléchant et il s'est fait plaisir face à cet autre monstre physique, repartant souvent vainqueur de leurs duels. Dans la relance, il a encore montré de belles choses, ses partenaires lui laissant l'initiative. 

Bernat : Pour son premier match officiel depuis cinq mois, l'Espagnol manquait de rythme et cela s'est vu puisqu'il a longtemps souffert de la comparaison avec Hateboer quand les deux hommes se retrouvaient face à face. Défensivement, Bernat a d'ailleurs parfois eu du mal à le cadrer et il l'oublie notamment sur la grosse occasion de début de match. Discret dans le jeu offensif et assez peu sollicité dans les sorties de balle par rapport à d'habitude, il a eu du mal à animer son couloir jusqu'à l'entrée de Mbappé avec lequel il a plutôt bien combiné. Pour un retour, c'était honorable, même s'il faudra vite faire mieux.

Marquinhos : Il y a son match, dans l'ensemble franchement très quelconque, et il y a son but, qui vaut de l'or et change la face de la saison. Présent devant la défense, il va certes protéger plutôt efficacement la paire derrière lui mais il va surtout beaucoup courir dans le vide. Il a ainsi longtemps semblé ne jamais être vraiment au bon endroit au bon moment. Avec le ballon, il est aussi très peu en vue et complètement neutre. A l'image du PSG avant le bouquet final, il paraîssait n'être jamais totalement largué mais pas non plus vraiment dans le match. Jusqu'au moment où il est bien là pour marquer ce qui peut être le but qui change une saison...

Herrera : Finalement titulaire comme milieu relayeur droit, l'Espagnol entre vite dans la partie en cassant deux contres d'entrée mais sa première période va être faites de hauts et de bas selon les moments, Herrera symbolisant parfaitement le PSG puisque ses bonnes et mauvaises actions ont souvent coïncidé avec les temps forts et faibles de l'équipe parisienne. Quelques bonnes récupérations, des orientations intelligentes puis des fautes bêtes et des erreurs techniques. Les mauvais côtés vont prendre le dessus sur les bons après la pause et il est logiquement remplacé par Draxler à 20 minutes de la fin.

Draxler a apporté un peu de technique et de la tenue de balle haut sur le terrain. Il frappe aussi un bon corner sur la tête de Choupo-Moting mais a aussi gâché une position de frappe intéressante dans les derniers instants.

Gueye : Comme son pendant sur le côté droit, le relayeur gauche va alterner les bonnes et les mauvaises actions, se montrant toutefois plus intéressant défensivement qu'offensivement en général. Il ne va jamais rechigner dans les duels, montrant un impact intéressant, et il se fait dans l'ensemble respecter dans sa zone à défaut d'y régner. Malgré quelques bonnes passes verticales, il va dans l'ensemble peiner avec le ballon et peiner à le remonter, gêné par le pressing de l'Atalanta. Malgré ses jambes et son coffre qui ont bien aidé à tenir sur les contres adverses, il va céder sa place avant la fin.

Paredes l'a remplacé et il a apporté ce dont le PSG avait besoin à ce moment du match, à savoir d'un premier relanceur pour faire mal à une Atalanta sur le reculoir. Il va même trouver des solutions plein axe malgré pléthore de joueurs, signe de sa qualité de passe. Défensivement, il n'a pas vraiment eu le temps d'être sollicité.

Neymar : Le n°10 avait de très fortes responsabilités et il va tout faire pour répondre aux attentes dans un rôle de meneur axial très libre. S'il commence sa partie par un duel loupé qui va sembler lui peser pendant quelques minutes, il va ensuite être au centre de toutes les actions parisiennes, aussi bien en percussion que dos au but pour réceptionner puis orienter. Le dribble n'est jamais bien loin et il va avoir un volume colossal dans ce domaine malgré un traitement de faveur carrément brutal de la part de l'Atalanta, le Ney provoquant au passage bon nombre d'avertissements. Alors qu'il ne va jamais renoncer au cours du match mais semble proche de perdre le fil en seconde période, il va surtout montrer un rare déchet au moment de conclure : pas assez précis ou pas assez puissant, le but va se refuser à lui jusqu'au bout et il est finalement passeur décisif sur une frappe ratée. Ce qui n'était en revanche pas ratée, c'est son offrande à Mbappé sur le but de la victoire. Une belle fin à un récital inachevé mais malgré tout terriblement vital pour son équipe.

Sarabia : Aligné comme attaquant gauche, il va comme toujours proposer une belle combativité et s'est battu sur tous les ballons, aussi bien au sol que dans les airs, ce qui est plus rare pour lui, et pour attaquer comme pour défendre. Il va toutefois rarement être servi, à part quand il s'échappe côté gauche mais il se montre en général peu précis dans ses centres. Il disparaît après la pause, au point de sortir dès l'heure de jeu.

Mbappé l'a remplacé et, encore plus placé côté gauche, il a immédiatement montré à quel point son absence avait pesé sur la rencontre jusque-là. Inarrêtable avec le ballon ou à la course, il va faire de grosses différences pratiquement à chaque prise de balle et va notamment défier plusieurs fois le gardien adverse sans réussite. C'est finalement son ultime incartade dans la surface qui sera la bonne quand, pourtant en position de frapper, il donne le ballon de la qualification à Choupo-Moting dans l'axe. Un joli signe de maturité par rapport à des matches du passé mais aussi une belle fin à une entrée très réussie.

Icardi : Attaquant axial droit, il va bien se battre pour que Neymar puisse s'échapper vers le but d'entrée, il va provoquer un avertissement adverse avant la pause et il réussit une jolie action individuelle en début de seconde période. Voilà pour le bilan des bonnes choses. Pour le reste, ce fut une nouvelle fois le néant. Point d'appui impossible à trouver, attaquant de surface manquant fortement de présence alors que de bons centres sont arrivés, son match est un immense trou noir de 72 minutes où il a semblé étaler encore plus d'insuffisances que lors des deux finales précédentes, ce qui n'est pourtant pas une mince affaire.

Choupo-Moting l'a remplacé pour les 10 dernières minutes et cela lui a suffi pour marquer la rencontre de son empreinte. Dangereux d'entrée avec une tête décroisée sur un corner qu'il avait lui même provoqué, c'est lui qui amorce l'égalisation d'un bon centre au second poteau après avoir travaillé sur la largeur. Il est ensuite présent dans la surface pour marquer un but qui le fait entrer directement dans l'histoire du club. 


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