Malgré des résultats sportifs exceptionnels et une belle santé économique, le PSG ne compte plus dépenser sans compter et entend bien respecter les règles du nouveau fair-play financier de l'UEFA.
A l'heure où le PSG prépare une nouvelle vague de prolongations, qui pourrait bien concerner son nouveau Ballon d'Or Ousmane Dembélé, le club fait passer le message qu'il ne compte plus faire de folie au niveau salarial, ni débourser des sommes folles sur le marché des transferts.
Un changement de politique déjà amorcé depuis quelques mois maintenant et qui pourrait surprendre à première vue après la saison historique réalisée par le PSG la saison passée, avec une campagne de Champions League et une aventure estivale à la Coupe du monde des clubs qui lui ont rapporté de très grosses sommes d'argent.
Si les comptes du PSG sont dans le vert et que le club s'est délesté ces dernières années de gros salaires, le PSG se veut précautionneux au niveau économique. Selon L'Equipe, cette prudence s'explique par plusieurs facteurs, notamment la crise des droits TV en France, qui affecte tous les clubs français, le PSG en tête.
La crise des droits TV invite le PSG à la prudence
En octobre 2024, alors que Ligue 1+ n'existait pas encore et que DAZN était toujours le diffuseur principal du championnat, le directeur général du PSG, Victoriano Melero, avait estimé ce manque à gagner à 50 millions d’euros pour le club dans un entretien accordé au Parisien.
L'UEFA a également revu son fair-play financier ces dernières années et impose désormais aux clubs d'avoir des coûts d'effectif (salaires, transferts, commissions) qui ne dépassent pas 70% des revenus du club (le ratio était de 90% en 2023, puis de 80% en 2024). L'idée est donc d'avoir une masse salariale cohérente par rapport à ses revenus, sous peine de sanctions.
A l'été 2022, le PSG avait ainsi écopé de 65 millions d'euros d'amende, dont 55 millions avec sursis, pour ne pas avoir respecté le fair-play financier de l'UEFA sur les saisons allant de 2018 à 2022. Le PSG avait alors signé un « accord de règlement » avec l'UEFA d'une durée de trois ans, qu'il a respecté puisqu'il n'a plus été épinglé par l'UEFA depuis.
Le PSG se méfie toujours de l'UEFA
Selon L'Equipe, le club reste toutefois sous la surveillance de l'instance et ne veut prendre aucun risque, Nasser Al-Khelaïfi ne voulant plus avoir à payer d'amende pour être autorisé à disputer la Champions League. « Ce serait stupide de retomber dans le rouge, a confirmé une source du PSG au journal. On est en bonne santé sportive et économique. Ce serait fou de changer notre stratégie et de refaire les bêtises du passé. Il y a des règles à respecter, sinon on est punis. Regardez Chelsea. »
Vainqueur du PSG en finale de la Coupe du monde des clubs cet été, le club londonien a en effet été sanctionné en juillet 2025 par l'UEFA à 80 millions d'euros d'amende avec sursis, dont 20 millions ferme. Club le plus dépensier d'Europe depuis l'arrivée de son propriétaire américain Todd Boehly en 2022, Chelsea a également reçu une amende de 11 millions d'euros cet été en raison d'une masse salariale trop élevée.
Le FC Barcelone et l'OL ont également été sanctionnés par l'UEFA en juillet dernier, preuve que s'il a changé, le fair-play financier reste plus que jamais de vigueur. Selon L'Equipe, Luis Campos a ainsi souvent brandi l'argument du fair-play financier cet été sur le marché des transferts, ce qui peut expliquer la longueur des négociations avec Bournemouth pour Zabarnyi.
Si le PSG reste en bonne santé économique, les difficultés financières du football français et le durcissement des règles du FPF de l'UEFA l'invitent donc à la prudence. Le club a également sans doute réalisé aussi qu'il n'avait plus besoin de surpayer des joueurs ou des transferts pour avoir une équipe compétitive qui gagne des grands titres.
