Leonardo s'est présenté devant les journalistes à l'issue de PSG/Sochaux (1-0) pour un point presse informel à l'occasion duquel le directeur sportif parisien a défendu la saison du club d'un point de vue sportif à une semaine du quart de finale de la Champions League face à l'Atalanta, avant de distiller plusieurs tacles.
Après une conférence de presse inhabituellement rapide de Thomas Tuchel apparu stressé voire peu confiant à l'issue de PSG/Sochaux (1-0) mardi soir, durant laquelle il a notamment été question d'un large point médical et du stage à venir à Faro (Portugal), c'est Leonardo qui a pris le relais devant les quelques médias présents au Parc des Princes, dont CulturePSG. Beaucoup plus optimiste dans sa communication, le directeur sportif parisien a échangé durant vingt minutes environ avec les journalistes au sein de l'auditorium de l'enceinte parisienne, sans caméra ni micro.
Le Brésilien a tout d'abord tenu à rappeler le « contexte surréaliste » dans lequel se trouve le PSG, indiquant qu'il ne faut pas juger la situation sans prendre celui-ci en compte, avec notamment deux finales de but en blanc qui ont nécessairement demandé de l'implication des deux côtés. S'il souligne que le club perd Mbappé contre Saint-Étienne, Leo a tout de même vu des choses positives et insiste sur l'idée qu'il « ne faut pas se trouver d'excuses », arguant que « l'Atalanta aussi a des problèmes » à une semaine du quart de finale de Champions League contre le club transalpin. Il ne peut néanmoins pas s'empêcher de glisser que l'« on a peut-être joué la finale de la Coupe de France pour faire plaisir au président (Le Graët, ndlr) ». En ce qui concerne le contenu des matches joués depuis la reprise, il y voit « la conséquence de ce que l'on a vécu pendant la coupure. Quand on voit l'équipe au mois de mars... on a beaucoup perdu. »
« Si on perd, on va mourir ? »
Toujours au service de l'institution, le Brésilien a aussi tenu à défendre la saison du club de la capitale d'un point de vue sportif, insistant sur le fait que le bilan version 2019/2020 « ne peut pas être négatif » avec quatre titres dans la besace (Trophée des Champions, Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue). À propos de l'échéance décisive face à la Dea, il explique que « quelqu'un va perdre, ça sera une victoire ou une défaite, mais pas un échec » et de se demander, « si on perd, on va mourir ? ». Alors que Kylian Mbappé et Marco Verratti sont plus que jamais incertains pour cette rencontre européenne, Leonardo a affirmé que quoi qu'il en soit, « on aura une équipe compétitive ». Et surtout, « un groupe très soudé : je n'ai jamais vu une équipe où pour chaque anniversaire ils sont 40 ! ». Pour Leo, les joueurs sont « très concentrés dans leur esprit, très concentrés sur la compétition ». Selon lui, le format inhabituel du quart de finale peut-être un avantage : « nous avons une équipe très compétitive au niveau mental, donc c'est bien de jouer la confrontation en un match, il peut tout se passer. En matches aller/retour c'est très différent. »
Comme l'indique le célèbre dicton, la meilleure défense c'est l'attaque et Leonardo n'a pas hésité à distiller plusieurs tacles lors de son intervention. Le dirigeant de 50 ans a notamment déploré l'arrêt prématuré de la Ligue 1, mais surtout l'impossibilité de se regrouper pour réaliser des entrainements,« alors que l'Atalanta reprenait la Serie A et a depuis joué 15 matches, on ne pouvait même pas se réunir au centre d'entrainement ! ». Il ajoute : « Je ne suis pas là pour discuter de si l'on devait continuer ou pas, je ne suis pas médecin ou président de la République, mais le fait est que ça nous amène dans une situation différente des autres ».
« On ne met pas les équipes françaises dans les meilleures conditions pour la Ligue des Champions »
Le dirigeant brésilien est aussi revenu à plusieurs reprises sur la programmation de la première journée de championnat qui tombe lors de la finale de la Champions League, comme si les instances du football tricolore ne croyaient pas à une présence de l'Olympique Lyonnais ou du Paris- Saint-Germain dans l'ultime confrontation européenne de la saison : « On ne met pas les équipes françaises dans les meilleures conditions pour la Ligue des Champions ». Pour lui c'est en effet « plus compliqué en France » que pour les équipes des autres championnats.
Le directeur sportif parisien a également refusé d'aborder le thème de l'arbitrage, non sans humour : « je ne vais pas parler d'arbitre, vous savez comment ça finit », mais a tout de même regretté le manque de protection envers Mbappé et Neymar, lequel subit « en moyenne 8 fautes graves par match, c'est un fait, tout le monde le tamponne ». Il déplore en outre les contrôles antidopage de 6 ou 7 joueurs une heure avant la finale de la Coupe de France.
La Champions League avant le mercato
Aux questions des journalistes sur l'effectif, et notamment le départ de Meunier et Cavani, Leo rappelle que pour signer une prolongation, « il faut être l'accord des deux côtés », laissant sous-entendre que le refus de poursuivre pour quelques semaines ne dépendait pas du club parisien. Plutôt que de rentrer dans les détails, il a préféré louer la décision des autres de prolonger l'aventure de quelques semaines, notamment Thiago Silva, alors qu'une « décision a été prise » il y a de nombreux mois pour la saison prochaine. Il rappelle néanmoins la situation quelque peu ubuesque avec Thomas Meunier, pour lequel le PSG devait contracter un prêt auprès de Dortmund pour jouer des matches qu'il aurait dû déjà jouer. Il a par contre refusé de commenter la situation de Thomas Tuchel ou le mercato à venir, précisant que tout le monde est pour le moment concentré sur la Champions League.