Luis Enrique était en conférence de presse ce lundi à la veille du match de Champions League Bayer Leverkusen/PSG. L'entraîneur espagnol a notamment volé au secours de Lucas Chevalier, très critiqué depuis le début de saison, et en a profité pour se payer la presse. Luis Enrique a aussi évoqué le retour d'Ousmane Dembélé et encensé Willian Pacho et Nuno Mendes. Voici ses propos en intégralité, rapportés par nos soins.
Vous avez demain la possibilité de réaliser un 3/3 en Ligue des champions en cas de victoire. On est loin du début de saison en Coupe d'Europe de l'an passé. Est-ce qu'il faut clairement prioriser cette compétition pour acter cette qualification le plus tôt possible ?
« Ce que nous cherchons, c'est un peu la même chose que l'année dernière : gagner le plus de points possibles. Notre groupe est très difficile et c'est notre objectif. Demain sera un bon test pour les deux équipes et on est content d'avoir gagné les deux matches précédents, mais demain sera un match différent. »
Ousmane Dembélé fait son retour dans le groupe. Qu'est-ce que cela change de pouvoir enfin s'appuyer sur son Ballon d'Or ?
« C'est Ousmane Dembélé, ce n'est pas le Ballon d'Or »
« Vous êtes beaucoup préoccupé par le Ballon d'Or. C'est Ousmane Dembélé, ce n'est pas le Ballon d'Or. C'est la même personne, c'est le même joueur. C'est un joueur différent. On est très content d'avoir de nouveau Ousmane Dembélé, mais aussi Marquinhos ou Désiré Doué depuis la semaine dernière. C'est toujours important pour l'équipe, pour l'entraîneur, pour les joueurs, de se retourner et d'avoir cette possibilité. Cela ne change rien parce qu'il faut savoir leurs sensations lors de l'entraînement d'aujourd'hui et demain on va voir. »
Fabian Ruiz et João Neves sont absents. Qu'est-ce qu'ils ont exactement et est-ce qu'ils ont rechuté ?
« Je ne sais pas. On va voir le point médical. Les premières choses qu'ils doivent surmonter, c'est le point médical. Et quand les docteurs et les joueurs ont de la confiance, cela se réitère dans le groupe. Ce moment n'est pas encore arrivé et il faut attendre. Mais on a de très bonnes nouvelles avec le retour de beaucoup de joueurs, trois cette semaine, et on attend pour le reste des joueurs. »
Pacho est arrivé depuis plus d'un an. Est-ce que vous le connaissiez quand il évoluait à Francfort et qu'est-ce qui vous a tout de suite séduit chez lui dans son jeu et sa personnalité ?
« On a recruté Pacho parce qu'on le connaissait. C'est pour ça qu'on travaille beaucoup à la direction sportive et dans le staff. On est content quand il y a des joueurs comme Pacho, qui arrivent et qui sont performants dès les premiers matches. C'est très joli et ce n'est pas la normalité. Je pense qu'il est très jeune et qu'il peut améliorer beaucoup de choses. Il est très fort dans les situations défensives parce qu'il n'a pas besoin de faire des fautes pour récupérer le ballon. On est content, même s'il peut encore améliorer beaucoup de choses. Il a la mentalité dont a besoin un joueur pour être décisif. On est content, mais on veut continuer sur ce chemin tous ensemble. »
Vous parlez des joueurs qui sont tout de suite performants comme Willian Pacho. Pour Lucas Chevalier, quel regard vous portez sur son début d'aventure au PSG ? Est-ce que vous échangez avec lui ? Ce n'est pas évident de débarquer dans un club champion d'Europe, avec une pression différente. Quel regard portez-vous sur ses débuts ?
« Chevalier ? Vous avez « tué » sportivement Gigio Donnarumma »
« Rien. C'est la même chose toutes les années. Je suis très content de Lucas Chevalier. Pour moi, c'est l'une des meilleures options ou la meilleure option. Je suis très content de ses performances et quand nous recrutons un joueur, nous pensons au long terme. Il a de la personnalité, il la montre tous les jours aux entraînements et en match. Vous ne vous rappelez pas pendant combien d'années vous avez critiqué Gigio Donnarumma. Moi je m'en rappelle parfaitement. Lors des quatre dernières années, vous avez « tué » sportivement Gigio Donnarumma. S'il vous plaît... Je n'étais pas l'entraîneur du PSG et j'ai vu que vous critiquiez tout le temps Gianluigi Donnarumma. Quand tu es gardien d'un club comme le PSG, tu dois apprendre à vivre avec ça. Ce que je peux dire de Lucas Chevalier, c'est que j'aime sa personnalité, son niveau comme joueur. On est très confiants sur le fait qu'il va être très important pour l'équipe pendant beaucoup d'années. C'est ça la confiance que nous avons en notre joueur. L'important est ce que je vais voir de ses performances et pour moi c'est suffisant. »
Votre dernier déplacement en Ligue des champions à Barcelone avait marqué les esprits. Qu'est-ce que ce match a changé en interne ? Avez-vous senti que certains joueurs ont gagné peut-être en confiance ? Est-ce que cela a été un moment important de ce début de saison ?
« Dans notre groupe, plus vite on pourra gagner des points, mieux ce sera »
« Bien sûr. C'est clairement le bon mot : la confiance. Beaucoup de jeunes joueurs ont gagné de la confiance. Ils ont fait un match important et ont montré qu'ils avaient de la qualité. Pour moi, ce début de saison a été très différent, très difficile, parce qu'on a surmonté des difficultés qu'on ne devrait pas avoir à surmonter normalement. Mais on a montré de la résilience, de la confiance. C'est un match important demain pour les deux équipes, mais surtout pour nous le PSG, car dans notre groupe, plus vite on pourra gagner des points, mieux ce sera. On va chercher de jouer comme d'habitude, de ne pas planifier et de penser à gagner le match, de chercher à mériter de le gagner. Ce sera difficile. »
Vous avez forcément travaillé sur cette équipe de Leverkusen, qui est moins ronflante sur le papier que le Barça. Qu'avez-vous identifié sur cette équipe de Leverkusen ?
« C'est difficile de valoriser Leverkusen. Ils ont recruté 20 nouveaux joueurs et ils ont en plus changé d'entraîneur. Sur les matches que nous avons vus, il y a peut-être des choses que nous pouvons valoriser pour anticiper comment sera le match. C'est une équipe qui a des facilités pour marquer des buts, ils ont de la qualité, et ils peuvent aussi défendre très bas, presser. C'est comme chaque match à l'extérieur et aussi à domicile, tu dois attendre ce que l'adversaire va faire. Ils peuvent tout faire et il faut savoir gérer comme d'habitude le match, mais on est habitué. On est calme, on est prêt, et il faut faire le dernier entraînement aujourd'hui pour voir l'état de nos joueurs et après jouer le match demain. »
En quoi Nuno Mendes est-il devenu une arme redoutable pour votre équipe cette saison et quels sont encore ses axes de progression ?
« Nuno… Vous connaissez tous ses qualités, c'est un joueur différent. C'est un défenseur mais aussi un attaquant, il peut jouer dans toutes les positions. C'est joli pour moi de checher à gérer les temps de jeu des joueurs internationaux et qui ont beaucoup de matches à jouer. Nuno est dans ce moment, comme Hakimi, Vitinha. Ce sont des joueurs très importants qu'il faut gérer pour qu'ils puissent arriver aux moments importants de la saison dans les meilleures conditions. »
L'aspect mental est très important au PSG. Comment Joaquin Valdes vous aide concrètement au quotidien ?
« Nous avons de l'expérience. On a travaillé de nombreuses années ensemble, c'est même le seul qui a travaillé avec moi durant toute ma carrière d’entraîneur. C'est facile pour nous car on connaît parfaitement les hauts et bas que peuvent avoir une équipe, les joueurs et aussi le staff durant une saison. On est habitués à vivre ça. L'expérience est importante dans le monde du football, comme la capacité à analyser beaucoup choses. C'est pour cela qu'on a un psychologue dans le staff. Ce n'est pas habituel dans le football, mais je pense que cela a été l'une des meilleures choses pour moi en tant qu'entraîneur. »
