Comme la presse espagnole, la presse anglaise a été impressionnée par la démonstration de force du PSG face au Real Madrid mercredi soir et plus globalement par ce que démontre l'équipe de Luis Enrique depuis le début de l'année 2025. Avant la finale PSG/Chelsea, les médias britanniques sont déjà persuadés que la meilleure équipe du monde est française et entraînée par Luis Enrique.
Il y a des matches qui marquent plus que d'autres et la démonstration de force du PSG face au Real Madrid en mondovision en fait assurément partie. La victoire 4-0 des hommes de Luis Enrique face à ceux de Xabi Alonso a encore un peu plus consolidé le sentiment que ce PSG-là est injouable et en passe de marquer une époque.
Comme la presse espagnole, la presse anglaise est conquise, elle qui n'a pas découvert hier la force collective de ce PSG-là. Présent au MetLife Stadium pour le Daily Telegraph, Sam Wallace écrit dans sa chronique d'après-match : « Le PSG humilie Kylian Mbappé et le Real Madrid dans une nouvelle exhibition de football. Le Paris St-Germain a dévasté la majeure partie de l'Europe au cours d'une saison sans précédent, et seul Chelsea se dresse entre l'équipe en forme de 2024-25 et le droit du PSG à s'appeler champion du monde. »
« Le PSG n'est pas seulement le champion de France et d'Europe... »
« Jude Bellingham, Vinicius Junior et Kylian Mbappé, l'ancienne star du PSG, ont vécu un après-midi d'humiliation au terme d'une longue saison. Mais ils ne sont pas les seuls à avoir souffert de la sorte. Manchester City, Liverpool, Aston Villa et Arsenal ont tous été battus par le PSG en Ligue des champions cette saison », ajoute le journaliste anglais, qui estime que « l'équipe d'Enzo Maresca devra réaliser une performance exceptionnelle pour remporter la nouvelle version de la Coupe du monde des clubs de la FIFA. »
Pour Sam Wallace, c'est même « un défi encore plus grand que celui auquel Chelsea a été confronté en 2012, lorsqu'il a triomphé contre toute attente, en battant le Bayern de Munich - à Munich - pour remporter la première Ligue des champions du club. Le PSG n'est pas seulement le champion de France et d'Europe, il réinvente la façon dont le jeu moderne est pratiqué, que ce soit dans l'Europe tempérée ou dans l'été étouffant des États-Unis. »
« Est-il trop tard pour demander à la FIFA de déclarer forfait ? »
Tim Spiers, de The Athletic, se demande lui si Chelsea a vraiment une chance en finale. « Ce que l'on pourrait dire en faveur de Chelsea, qui a la possession du ballon, c'est qu'il a au moins la capacité d'essayer de contrôler le jeu plus que le Real Madrid ne l'a fait ici ; à l'heure de jeu, le PSG avait effectué 476 passes contre 168 pour Madrid. Mais, oui, sur le papier, c'est à peu près tout. Le PSG sera le grand favori et il faudra probablement que Trevoh Chalobah et Tosin Adarabioyo jouent le match de leur vie pour donner une chance à Chelsea. Est-il trop tard pour demander à la FIFA de déclarer forfait ? », conclut-il, fataliste.
Son confrère Oliver Kay ne passe lui pas par quatre chemins dans sa chronique pour The Athletic. « Il est désormais évident que le PSG est la meilleure équipe de football du monde », lance-t-il avant de développer son propos : « 62 matches joués, encore un à jouer, 192 buts marqués et près de 2,5 millions de personnes qui ont franchi les tourniquets. La Coupe du monde des clubs a soulevé plus de questions que de réponses, mais lorsqu'il s'agit d'identifier la meilleure équipe de la planète, il n'y a pas de débat possible. »
Selon lui, « la FIFA aurait pu sacrer le PSG champion du monde sur le champ, même s'il restait plus d'une heure à jouer contre Madrid, même s'il y a encore une finale à disputer dimanche contre Chelsea. Depuis le début de l'année, le PSG a atteint des sommets qui ont surpris même son entraîneur, Luis Enrique, en remportant la première Ligue des champions du club de manière spectaculaire et en semblant bien décidé à faire de même avec la Coupe du monde des clubs. »
Le PSG de Luis Enrique comme le Barça de Guardiola
Si pour lui, tous les meilleurs clubs du monde ne sont pas présents à cette Coupe du mondes des clubs 2025, Oliver Kay estime que concernant le PSG, « l'évidence saute aux yeux, comme lorsque le FC Barcelone balayait tout sur son passage sous la houlette de Pep Guardiola à la fin des années 2000 et au début des années 2010, puis quelques années plus tard sous celle de Luis Enrique, ou encore lorsque Manchester City a atteint des sommets sous la houlette de Guardiola, plus récemment. Nous avons l'impression que c'est le cas aujourd'hui. »
Car en football, « il n'y a pas que les résultats, il y a aussi la façon dont les joueurs se comportent. Sur le terrain, ils établissent les normes les plus élevées. On a l'impression que c'est leur année, leur époque, une jeune équipe au sommet de son art, qui fixe des normes redoutables que les autres équipes doivent essayer d'atteindre. Même se mesurer à eux sur une base ponctuelle, comme Chelsea essaiera de le faire dimanche, semble assez difficile », conclut-il.
Présent lui aussi au MetLife Stadium pour The Guardian, Sid Lowe convient lui aussi que le Real Madrid est tout simplement tombé contre beaucoup plus fort. « C'est maintenant l'heure du PSG », lance-t-il, avant de conclure, bluffé : « C'est une sacrée machine, inarrêtable. Le sentiment de supériorité est écrasant du début à la fin... enfin, pas exactement à la fin, ne serait-ce que parce que la vraie fin est arrivée si tôt ». Le PSG menait en effet 3-0 dès la 24e minute de jeu et a ensuite pu gérer son match tranquillement en pensant à dimanche.