Le PSG a énormément souffert ce samedi à Lens, manquant de sombrer à l'heure de jeu avant d'égaliser puis de gagner sur la fin. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien a signé un nouveau match incomplet, avec des hauts et des bas très marqués. Au niveau des bas, il faut forcément noter cette main trop molle sur le but lensois, puis bien pire encore sur le but du 2-0 refusé à Nzola, et quelques escapades aériennes pas vraiment maîtrisées. Mais lorsque le match se jouait, Donnarumma a su répondre présent avec deux arrêts de grande classe en fin de partie. A 0-0, il avait aussi fait preuve d'une certaine présence dans sa surface de réparation alors que le danger approchait peu à peu.
Zaïre-Emery : Pour sa 100e avec l'équipe première, le milieu de 18 ans avait hérité du rôle de Hakimi et il n'a que modérément su enfiler ce très large costume. Contrairement à pas mal de Parisiens, il n'a pas vraiment souffert physiquement, même en fin de match lorsque sa cheville le faisait souffrir, et il a su répondre par séquences dans les duels. Mais sa justesse technique n'était pas vraiment au rendez-vous et le volume offensif de Hakimi a beaucoup manqué sur le côté droit, son remplaçant restant prudent. A noter aussi une belle erreur dans les arrêts de jeu qui a failli coûter la victoire.

Beraldo : Le Brésilien jouait de nouveau dans l'axe droit de la défense et il a connu quelques ratés marquants en première période, avec une relance ratée sans conséquence mais surtout un gros manque de présence dans le duel sur le 1-0. Après la pause, il a encore été un peu en difficulté face aux courses des attaquants lensois mais le passage à une défense à quatre plus classique sur la fin lui a fait du bien et il a fini de belle manière. Dans la relance, il a été propre, mais en prenant moins de risques qu'il ne le fait habituellement.
Pacho : L'Equatorien n'a pas vraiment rassuré sur sa forme du moment avec une partie encore une fois bien compliquée face à un Nzola très mobile qui lui a causé bien des difficultés. Loin de pouvoir imposer son gabarit, Pacho a donc subi bien plus que d'habitude, un rôle dans lequel il montre ses limites, tandis qu'il a été également à la faute sur plusieurs trajectoires aériennes mal lues. Et ce n'est pas à la relance qu'il a sauvé son match.
Hernandez : Le champion du monde 2018 enchaînait son troisième match de la semaine et la reprise est toujours aussi difficile. Le gaucher, aligné plutôt à gauche, a tenté d'apporter sur son côté, que ce soit par son agressivité ou par certaines courses vers l'avant, mais il est tout simplement dépassé dès que le jeu s'accélère. Chaque accélération adverse est un calvaire pour lui même s'il tente de s'accrocher. Il signe certes un bon retour sur Nzola mais c'est par exemple en étant trop limité en vitesse qu'il concède le corner de l'ouverture du score. Sa pénible reprise se poursuit donc.
João Neves l'a remplacé pour la dernière demi-heure, se faisant marcher dessus d'entrée par Thomasson. Le petit Portugais a eu du mal à se mettre dans le ton du match, avec par exemple cette énorme erreur de relance qui donne à Gradit une balle de but, mais il s'est bien rattrapé et a fini fort. C'est lui qui trouve Barcola sur le 2-1 d'une passe dans un timing parfait.
Nuno Mendes : Que le match du Portugais a connu de visages différents. D'abord placé dans un rôle à la Hakimi du côté gauche, il n'a jamais su trouver sa place et a couru dans le vide, incapable d'aller dans des zones utiles ou de se mettre dans le sens du but. On l'a même parfois vu errer comme avant-centre, sans plus de réussite, et le déchet technique du Portugais a été important. Replacé dans un rôle plus traditionnel à l'heure de jeu, il a dans un premier temps été tout aussi catastrophique avec le ballon, en perdant un nombre considérable, et franchement très facultatif en défense. Mais le gaucher a fini très fort la partie. Dès que les espaces se sont vraiment ouverts et qu'il a pu attaquer le but adverse, il est redevenu ce joueur redoutable et a failli faire marquer Mayulu. Son coach ne l'a pas aidé au départ, il a encore été techniquement très irrégulier, et que le Portugais doit hausser le curseur de façon durable.

Vitinha : Positionné en sentinelle d'un milieu très dysfonctionnel, le Portugais a passé une première mi-temps bien compliquée, discret avec le ballon et incapable d'imprimer la moindre patte sur le jeu de son équipe. C'est même défensivement qu'il était le plus utile, c'est dire. En seconde période, il a été immédiatement plus performant et a retrouvé de l'emprise sur le jeu, même s'il souffrait encore dans les contacts. Mais plus le match est avancé, plus le Portugais a fait mal à Lens par sa capacité à orchester les attaques parisiennes et il a d'ailleurs un rôle décisif sur le 2-1 au moment de la sortie de balle.
Ruiz : Positionné en relayeur gauche, il a, à l'exception d'une frappe de loin bien sentie, signé une première mi-temps aussi mièvre que les autres, incapable d'apporter quoi que ce soit dans le jeu et dominé dans les duels. Mais dès le début de la seconde période, il a fait partie de ses Parisiens ayant élevé le curseur et les espaces qui s'ouvraient lui ont permis d'exprimer sa technique dans l'entrejeu. Il a gagné plus de duels défensifs et sa capacité à jouer à toutes les hauteurs du terrain a fait du bien. On le retrouve ainsi dans la surface pour égaliser à un moment clé mais aussi devant sa propre surface pour lancer de nombreuses actions. En fin de match, il a été précieux avec Vitinha pour tenir le ballon et faire courir Lens.

Barcola : Positionné à droite au coup d'envoi comme en fin de partie mercredi, il s'est d'entrée fait secouer par un Medina ultra-agressif qui a réussi à le sortir de son match de la sorte puisqu'on ne l'a que peu vu dans le premier acte. Passé à gauche à la pause, il apparaissait tout aussi indolent et dominé dans les duels jusqu'au moment où il s'est arraché pour aller chercher la balle du 1-1 devant Sarr avant de centrer avec justesse. Relancé par cette action, il a été intéressant en fin de match, même si parfois trop timide dans ses duels, et récompensé par un but d'une frappe superbe après un bel enchaînement. La confiance semble revenir à grandes enjambées.

Lee : Positionné dans un rôle de fausse pointe qu'il n'avait plus occupé depuis des mois, il a surtout beaucoup décroché et a été l'un des rares joueurs parisiens à réussir à tenir le ballon sous la pression en première période, réussissant quelques dribbles intéressants. Mais Lee était souvent trop loin du but et rien de bien intéressant n'étant produit par la suite, il a peu à peu lâché prise. En seconde période, il a complètement disparu jusqu'à son remplacement, à l'exception d'une passe en profondeur pour Barcola.
Ramos l'a remplacé et, après un temps d'entrée dans le match compliqué où ses partenaires ne le trouvaient pas, il a montré une belle utilité dans le jeu, notamment de par ses remises. Il en a notamment réussi une superbe pour Doué, mais n'a pas toujours été aussi propre techniquement. Son entrée a été réussie malgré tout, après deux titularisations catastrophiques.
Doué : Cette fois-ci, c'est à gauche qu'on l'a retrouvé au coup d'envoi mais que sa première période a été pénible. Il avait certes du punch mais Gradit l'a mis en échec pratiquement à chaque duel et il a ainsi perdu bon nombre de ballons, avec énormément de mauvais choix. Passé à droite à la pause, il a lui aussi su se remettre dans le match et été plus intéressant sur l'autre aile. Toujours aussi généreux défensivement, il est aussi parvenu à faire quelques différences et à aider son équipe. Après avoir raté une balle de match suite à une belle conduite de balle, il se retrouve impliqué sur le 2-1 en menant bien le contre.

Mayulu l'a remplacé pour la toute fin de match et il a failli profiter de ses quelques minutes de jeu pour marquer. Il a aussi été averti pour avoir coupé un contre dangereux.
NB : Source des images PSG.fr