Laurent Blanc a fustigé le temps de préparation trop court de la rencontre et donc le calendrier des clubs, estimant qu'il était mal établi et qu'il ne permettait pas d'offrir un spectacle de qualité en fin de saison. Il a également mis un petit tacle au fair-play financier.
Laurent Blanc était en conférence de presse avant Barcelone/PSG et il a évoqué le choc européen sous un angle inattendu, présentant les deux équipes comme fatiguées. Il en a profité pour tacler le calendrier des clubs et rappelé que le fair-play financier était aussi à la base de ce problème.
« Faire ce qu’a fait Valence, c’est peut être ce qu’il faudrait faire mais il faudrait en avoir les capacités physiques »
Valence a considérablement gêné le Barça le week-end dernier, au moins pendant une heure, et le coach parisien a été interrogé sur le plan de jeu à avoir demain face à Barcelone. Il a commencé par rappeler que les deux rencontres ne se jouent pas dans le même contexte : « J’ai entendu la personne qui disait que Valence avait peut-être donné l’exemple samedi ici contre Barcelone. Oui, elle a montré l’exemple mais il ne faudrait pas oublier que Barcelone a joué trois jours avant. Pour essayer de poser des problèmes à Barcelone demain, il faudrait peut-être aller les chercher très haut [ce qu'avait fait Valence] mais aussi être physiquement au top. Je pense sincèrement que les deux équipes ne seront pas au top demain à ce niveau-là. Ce sont des équipes qui jouent tous les trois jours depuis un mois, un mois et demi. On a perdu des joueurs et Barcelone a la chance d’avoir un peu moins de blessés mais a des joueurs qui sont fatigués. Faire ce qu’a fait Valence, c’est peut être ce qu’il faudrait faire mais il faudrait en avoir les capacités physiques. Mon équipe ne les a pas pour le faire durant au moins 60 ou 70 minutes. On verra la qualité de la récupération que l’on a eu après ce match de Nice mais on aurait aimé aborder ce match en étant très bien préparés, ce qui ne sera pas le cas des deux équipes à mon avis. »
« Ce que je trouve déplorable, c’est que plus tu avances dans la saison, plus le calendrier est compliqué. »
Interrogé sur des éventuelles armes manquantes avec les absents, il a répondu avant de se pencher sur le calendrier : « Ce sera le cas demain. Et pas que sur le banc. C’est la réalité. Les saisons sont longues, les répétitions de matches sont importantes, les calendriers sont plus que démentiels. Ce que je trouve déplorable, c’est que plus tu avances dans la saison, plus le calendrier est compliqué. Normalement, tu devrais jouer le plus de fois possible en début de saison et, arrivé au stade des quarts de finale de Champions League, tu devrais avoir un calendrier basé sur ça. Au début, c’est une fois par semaine, tout est bien puis, quand ça s’accélère, si tu as la chance et le talent d’aller loin dans les compétitions, c’est là où le calendrier se resserre et où tu es obligé de jouer tous les trois jours. C’est fou. Barcelone est dans ce cas-là aussi et a joué énormément de matches. »
Pour appuyer cet exemple, il a pris le cas de ce match précédé du déplacement à Nice samedi dernier : « C’est dommage pour tout le monde parce que je vois la préparation de ce match-là, un quart de finale retour de Champions League, on a joué samedi à Nice, pas de préparation dimanche avec décrassage et mise au frigo pour que les joueurs récupèrent mieux, aujourd’hui on est là et on ne va pas faire grand-chose parce que les joueurs sont à J+2 et qu’ils ressentent vraiment la fatigue et demain il y a le match. Je trouve ça vraiment dommage, pour le spectacle. Quand on arrive en fin de saison, on devrait avoir plus de préparation pour offrir le meilleur match et le meilleur spectacle possible. »
« Comme vous le savez, il y a le fair-play financier qui guette. »
Si le PSG se retrouve dans cette situation compliquée, c'est aussi parce qu'il a un groupe restreint. Et là aussi, le coach a sa théorie : « On connaît le groupe depuis le début, on a 23 joueurs, je compte les gardiens donc cela nous fait 19 ou 20 joueurs de champ dont deux jeunes joueurs. Cela fait 17 joueurs potentiellement avec beaucoup d’expérience et de talent. C’est peut-être une réflexion à avoir à l’avenir. Si tu veux arriver aux objectifs fixés en début de saison, il faudra peut-être revoir le nombre de joueurs dans l’effectif et être un petit peu plus complets. Comme vous le savez, il y a le fair-play financier qui guette. »
