L'année 2015 a été riche au PSG, voici un bref récapitulatif de ce qu'il faut retenir.
A Chelsea, Paris a retrouvé les grandes émotions européennes :
Si le slogan de l'ère QSI parle de « Rêver plus grand », il manquait encore un exploit européen d'envergure au PSG pour retrouver le parfum des folles épopées des années 90 et les matches à élimination directe plein d'émotions. Ni les qualifications contre Valence ou du Bayer Leverkusen, ni la victoire face à Barcelone dans un match de poules n'avaient jusque là mérité le titre d'exploit. En éliminant Chelsea chez lui à 10 contre 11 pendant 90 minutes, le PSG a retrouvé le goût et l'émotion des folles soirées européennes :
Un quadruplé historique :
Gagner un titre est déjà compliqué, le PSG a fait très fort en 2015 en en gagnant pas moins de quatre. D'une Ligue 1 pas si simple que ça et dont il n'a pris la tête qu'à la 31ème journée à une Coupe de la Ligue dont la finale était très mal placée en passant par un Trophée des Champions exotique ou une Coupe de France à aller chercher au bout d'une saison éprouvante, le PSG n'a jamais faibli et réussi ce qu'aucune équipe n'avait fait avant elle. La multiplication récente des compétitions ne permet certes ce genre d'exploits que depuis 20 ans mais personne n'avait su le faire avant.
Le PSG s'est réconcilié avec la Coupe de France :
Bien que le football français (et même européen) juge de plus en plus la réussite d'une saison par le biais du parcours en championnat, la Coupe de France reste une compétition à part dans l'histoire du club parisien. Son premier trophée, conquis en 1982 lors d'une finale restée mythique face aux Verts de Platini, avait écrit la première page d'une belle histoire mais l'ère QSI avait vu le PSG subir plusieurs échecs particulièrement honteux dans cette compétition. En 2015, cinq ans après son dernier trophée, le PSG a retrouvé son premier amour et se retrouve désormais en position d'en être le recordman de victoires dès 2016 :
Une demi-saison incroyable :
Après une saison où Paris avait tout raflé à l'échelle nationale, il était dur d'imaginer les Parisiens être toujours affamés par la conquête des titres nationaux vu la faible concurrence. C'est pourtant tout le contraire qui s'est produit avec une demi-saison absolument parfaite à l'échelle nationale. Victorieux au Trophée des Champions sans trembler malgré une préparation écourtée pour la moitié des titulaires, le PSG a fini invaincu la demi-saison avec 51 points au compteur en L1 et quelques performances qui ont montré toute la volonté d'un groupe. Des matches accrochés de début de saison (Lille, Ajaccio, Montpellier) aux déplacements bourbiers (Nantes, Reims) en passant par les cadors laminés (Monaco, Saint-Etienne, OL), le PSG a tout bien fait.
Thiago Silva est redevenu O Monstro :
Idole déchue au Brésil, Thiago Silva avait signé en 2014 sa plus mauvaise saison avec le PSG avec plusieurs blessures, des erreurs inhabituelles et une influence qui semblait en baisse à mesure que Marquinhos s'affirmait aux côtés de David Luiz. 2015 a marqué le réveil du capitaine parisien, auteur d'une année exceptionnelle de régularité dans la performance. S'il n'a pas su retourner l'opinion publique en sa faveur au pays en raison d'une Copa America mal conclue, O Monstro est redevenu le défenseur ultime du PSG, celui qui voit tout avant tout le monde et transmet un sérénité incroyable à ses partenaires. Son match à Chelsea apparaît comme la meilleure illustration de cette année presque parfaite. Largement responsable sur le penalty qui semblait éliminer le PSG, c'est finalement lui qui s'arrache pour égaliser et envoyer le PSG en quarts de finale.
Verratti est devenu immense :
Arrivé sans faire de bruit d'un club dont la majorité ne connaissait même pas le nom, Marco Verratti est désormais le joueur clé du milieu de terrain du PSG et son influence grandit de saison en saison. Auteur de son premier but avec le PSG en septembre 2014, Verratti a pris de l'envergure et marque désormais régulièrement, en plus de donner toujours plus de passes décisives. Au milieu, tout passe par lui et l'Italien est au centre du jeu du PSG :
L'envol de Pastore, le réveil de Zlatan :
Réussir une année complète n'est pas chose aisée et deux des grands noms de l'effectif ont pu s'en rendre compte. Fabuleux durant la première partie de l'année, Pastore pensait continuer sur ce rythme mais il a vite été rattrapé par les blessures et la concurrence. C'est le schéma inverse qui s'est produit pour Zlatan Ibrahimovic, à la peine pendant une partie de l'année avant de renaître de façon incroyable à partir de l'automne. Il reste désormais à espérer que les deux sauront être au sommet au même moment, comme à de trop rares occasions en 2015 :
Des buts sublimes tout au long de l'année :
Le PSG a signé une année globalement très positive dans le jeu et les buts marqués par les Parisiens auront régulièrement été superbes, pour la plupart à l'issue d'actions collectives de grande envergure. Et pour ne rien gâcher, l'année s'est achevée par deux buts exceptionnels de Zlatan Ibrahimovic et Angel Di Maria à Caen, mêlant puissance, habileté et génie technique :
Triomphe au hand, espoir brisé pour les féminines et nouvel échec chez les jeunes :
Si les footballeurs du PSG sont bien évidemment les sportifs plus suivis du club, les autres sections du club se sont signalées cette saison. Du côté des handballeurs, on a même signé un triplé historique : champion de France, vainqueur de la Coupe de France et vainqueur du Trophée des Champions. Seul le Final Four de la Champions League aura manqué, le PSG tombant une nouvelle fois sur sa bête noire hongroise nommée Veszprém :
Du côté des femmes, si le titre de champion de France est une nouvelle fois revenu à l'OL sans trop de soucis, le PSG s'est tout de même hissé en finale de la Ligue des Champions en éliminant deux références européennes (l'OL et Wolfsburg), ne s'inclinant face aux expérimentées allemandes de Francfort qu'à quelques instants de la fin du match (1-2) :
Du côté des jeunes, un titre national a encore échappé de peu aux Parisiens et cela dure désormais depuis 2011 et le sacre en U17 des générations 1994/1995 entraînées par Jean-Luc Vasseur. Après les U19 en 2012 (vaincus 3-2 en finale par Auxerre), les U17 en 2014 (défaits 3-1 par l'OL), ce sont encore une fois les U17 de François Rodrigues qui se sont inclinés en finale cette année, battus 2-1 par Lorient. Pour les joueurs nés en 1998 (comme Georgen, dépité ci-dessous), c'était donc la deuxième défaite d'affilée en finale...
L'hommage aux victimes du 13 novembre :
Si tout a sourit ou presque a souri au PSG cette année, on ne peut malheureusement pas en dire autant de la ville de Paris, touchée à deux reprises par des attentats particulièrement meurtriers. Si le club n'avait pas forcément beaucoup bougé pour ceux de janvier, il s'est fortement mobilisé pour ceux de novembre et a réservé un vibrant hommage aux victimes avant PSG/Troyes, un match au cours duquel les joueurs portaient un maillot spécial :
