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PSG/Monaco (0-2), les performances individuelles

Publié le lundi 21 mars 2016 à 1:02 par Philippe Goguet
Dans un match en deux temps qu'il a finalement perdu 2-0, le PSG n'a pas pu compter sur tous ses joueurs de la même façon. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.

Trapp : Après une première période où il n'aura strictement rien eu à faire, il commence son match après la pause en étant sollicité sur des actions d'abord sans difficulté (frappe de Bakayoko sur lui) puis de plus en plus dangereuses avec un tir puissant en angle fermé puis un duel remporté face à Mbappe alors que l'attaquant est hors jeu. Cela chauffe de plus en plus et il répond encore présent sur une frappe de Fabinho aux 18m à l'heure de jeu mais il ne pourra malheureusement plus rien ensuite et doit s'incliner sur les deux buts monégasques, encaissant au passage son premier penalty avec le PSG d'une panenka.

Marquinhos : Probablement une des rares satisfactions du soir malgré une légère implication sur le premier but quand Lemar part dans son dos. Pour le reste, il aura pratiquement tout réussi avec une prestation défensive de très bon niveau et un apport offensif de grande qualité. Dès le début du match, il réussit un centre superbe au second poteau après une belle percée balle au pied et aura maintenu cette qualité de centre tout au long du match, à la grande surprise de bon nombre d'observateurs. On peut seulement lui reprocher de ne pas être assez monté mais le dispositif de l'ASM l'en empêchait régulièrement. 

Thiago Silva : Logiquement très discret en première période vu l'énorme domination parisienne, il se contentait alors de quelques duels aériens gagnés face à Vagner Love. Un peu plus présent après la pause quand l'ASM a commencé à réellement exister, il a bien résisté quand David Luiz commençait à sortir de son match mais on peut se demander ce qu'il fait sur le but de Vagner Love, son compère brésilien s'occupant alors de Mbappe. En fin de match, il a tenté de bouger ses troupes mais il manquait de leviers pour sonner la révolte vu la physionomie de la rencontre.

David Luiz : Le touriste du jour, pas loin d'être dépassé de bout en bout. D'entrée, le malin Mbappe qui s'est souvent placé entre Maxwell et lui le dépose lors d'un duel mais le touffu brésilien finit tout de même de façon honorable la mi-temps avec un peu plus d'intensité et quelques tentatives offensives intéressantes. Après la pause, il semble complètement hors du match et coule littéralement. Le deuxième but est entièrement pour lui et ce n'est pas sa fougue en fin de match qui lui fera louper de peu la réduction du score sur un corner qui compensera sa prestation d'ensemble catastrophique. Il se fait d'ailleurs encore déposer dans les arrêts de jeu par un Helder Costa qui a soudainement ressemblé à Luis Suarez quelques mois plus tôt, lorsque l'Uruguayen l'avait humilié devant toute la planète.

Maxwell : Peu présent dans la moitié de terrain adverse, du fait notamment du repositionnement d'Angel Maria dans le trio du milieu, comme en témoigne son faible nombre de centres tentés (3 sur les 37 parisiens), le latéral gauche brésilien s'est, de fait, contenté de montées épisodiques et d'un abattage défensif sobre mais efficace. Le 5-4-1 monégasque mis en place par Jardim conjugué à l'activité incessante de ses coéquipiers du couloir gauche auront donc eu raison de l'influence offensive de Maxwell, et ce malgré un début de match intéressant à l'instar du reste de l'équipe.

Thiago Motta : Son match représente parfaitement celui de son équipe avec deux mi-temps bien distinctes. Dans un rôle très libre et plutôt offensif, il a semblé attiré par l'avant et, s'il a été moins présent que d'habitude, son jeu simple et toujours juste a bien aidé à la construction du jeu avant la pause. Sa deuxième mi-temps est en revanche tout bonnement horrible et sa passe en retrait interceptée à l'heure de jeu est digne du loupé de David Luiz dans la surface quelques minutes plus tard. Sans aucun jus, ou aucune volonté, et donnant l'impression de marcher jusqu'à sa sortie, il a signé l'une de ses pires mi-temps de la saison. Certes, le fait de voir l'équipe se disperser un peu partout sur le terrain au fil du match n'a pas aidé avec une surface de plus en plus grande à couvrir (défenseurs centraux très bas, attaquants qui ne défendent pas) mais certaines de ses attitudes laissent dubitatifs alors qu'il est le premier à rappeler l'importance du collectif. Remplacé par un Stambouli qu'on n'a pas eu le temps de voir.

Rabiot : Le jeune milieu de terrain relayeur a été à l'image de l'équipe et de Thiago Motta : il a réussi un bon début puis a sombré par la suite, ne se réveillant que sur quelques sursauts, et a même semblé fatigué au moment de sa sortie peu après l'heure de jeu, un comble pour une semaine avec un seul match. Il faut malgré tout noter son positionnement intéressant quand il a interchangé avec Motta devant la défense en première mi-temps mais, comme très (et trop) souvent, sa prestation est le reflet de celle du PSG : il a cette superbe faculté de se mettre au niveau dès lors qu'il s'élève mais ne parvient pas encore à tirer vers le haut le milieu et a fortiori l'équipe. Il doit progresser dans sa capacité à se comporter comme un leader de jeu à défaut d'être un leader de vestiaire. Remplacé par Matuidi qui a apporté de la vie et de l'impact dans l'entrejeu mais pas plus de maîtrise technique.

Di Maria : Inhabituellement titularisé au milieu de terrain, l'Argentin a d'emblée paru à l'aise tant à la récupération que dans le pressing. Comme espéré, ce positionnement a favorisé son jeu de transition comme la qualité de ses ouvertures permettant ainsi au bloc parisien d'évoluer haut quitte à asphyxier d'entrée les Monégasques. Avec 114 ballons joués dont 28 perdus, Di Maria détient sur cette rencontre deux records symbolisant un match à deux visages et un poste qu'il a su appréhender sans réussir à le bonifier. A l'image d'un jeu offensif parisien dont il est le principal dépositaire, sa seconde période laborieuse vient en effet contraster avec un début de match réussi. Incapable de faire la différence et souvent trop gourmand dans ses tentatives, il est finalement remplacé par Jean-Kevin Augustin, qui, débordant d'envie et d'énergie n'est cependant pas parvenu à inscrire le but de l'espoir pour le PSG.

Cavani : Comme la plupart des joueurs offensifs, il n'a pas marqué de points ce soir mais sa première période n'est gâchée que par le nombre très important d'occasions qu'il rate, dans toutes les positions. Pour le reste, il avait même été plus propre qu'habituellement dans le jeu et montré son habituelle participation aux tâches défensives. Sa seconde période est en revanche catastrophique de bout en bout, combinant le désormais habituel déchet devant les buts au retour des difficultés techniques. Comme souvent, son salut aurait pu venir du jeu aérien mais Subasic l'a encore une fois mis en échec dans ce domaine en fin de rencontre. C'était la dernière des 5 occasions franches loupées par Cavani et il est dur de ne pas voir l'ombre de l'Uruguayen dans cette défaite.

Lucas : D'entrée, il est apparu très en jambes et la plupart de ses prises de balles étaient à la fois tranchantes, vers l'avant et efficaces. Il réussit ainsi bon nombre de percées mais s'est aussi inscrit dans le collectif parisien. C'est toutefois resté bien sporadique et, quand l'énergie a commencé à manquer, il a alors eu bien du mal à peser dans la rencontre. On l'a ainsi surtout vu sur les coups de pieds arrêtés et ceux-ci ont été encore une fois bien mal tirés, n'apportant pratiquement aucun danger. Son match reste dur à juger car il a souvent apporté balle au pied mais son nombre de ballons touchés n'est pas si énorme. 

Ibrahimovic : Il marque d'entrée un but bien valable mais refusé pour un hors-jeu inexistant et, disons le tout de suite, ce sera sa meilleure action du match. Collectivement, il va être à l'envers la plupart du temps avec des passes à contre temps qui ont cassé un nombre non négligeable d'actions. Malgré une belle disponibilité, son absence presque totale de réussite a donc souvent coûté cher dans le jeu. Devant les buts, sa grande force habituelle, cela a été encore pire puisque le grand Suédois a raté deux immanquables pour un joueur de sa trempe. On peut tout juste relever son jeu en pivot en toute fin de match, notamment quand il offre un ballon en or à Augustin. Zlatan finit finalement sans but, une rareté, inefficace voire néfaste dans le jeu, ce qui est là aussi inhabituel, et finalement très frustré, guère plus courant.


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