Comment gérer les trois matches à venir contre Lorient, l'APOEL et l'OM sachant que le plus important est le dernier ? Analyse.
Laurent Blanc et Blaise Matuidi ont parlé hier en conférence de presse des trois matches à venir comme d’un bloc à gérer sur la durée, comme s’il ne s’agissait que d’une seule et même rencontre longue de trois mi-temps, avec l'échéance la plus importante à la fin. Ligne par ligne, la gestion risque d'être bien différente.
En défense :
Vu qu’il est inutile de parler de Sirigu dans un article de ce type, passons directement à la défense centrale. Hier, David Luiz a peut-être indirectement résolu les problèmes de turn-over en étant absent. Marquinhos va pouvoir s’offrir un retour plus ou moins tranquille tandis que le titulaire pourra enchaîner lors des deux matches suivants dès son retour. L’interrogation concerne plutôt Thiago Silva qui va devoir enchaîner trois matches en une semaine. S’il ne jouait pas contre Nicosie, cela impliquerait que Marquinhos enchaîne 2 matches en 4 jours alors qu’il revient de blessure. Une solution peu probable sachant que le capitaine a besoin de jouer.
Sur les côtés, la suspension de Van der Wiel pour les deux matches de L1 simplifie les choses. Aurier va jouer à Lorient et contre Marseille tandis que le Hollandais devrait jouer en Champions League, chacun ainsi en étant frais au coup d'envoi. L’autre aile est plus compliquée à gérer car il faut que Maxwell joue contre l’OM. Outre le fait qu’il marque souvent contre eux (normal pour un joueur propre de lutter contre la crasse), il est normal d’aligner ses meilleurs joueurs lors du match le plus important. Problème, les deux matches les plus importants sont les deux derniers du bloc de trois et ce serait étrange de faire enchaîner deux matches à Maxwell s’il ne joue pas ce week-end, soit plus de 10 jours sans match. Comme pour les latéraux droits, faire jouer à Maxwell les deux matches de L1 et à Digne le match de C1 paraît être un bon compromis.
Au milieu :
Le principal problème du milieu est d’arriver à être performant lors des deux premiers matches tout en préparant la suspension de Motta contre Marseille. A cette occasion, il sera vraisemblablement remplacé par Cabaye. Il faut arriver à donner du temps de jeu à ce dernier tout en alignant la meilleure composition possible avant, donc sans lui puisqu’il ne fait pas partie des trois meilleurs milieux.
Partons d’une logique simple : Matuidi va enchaîner et Motta va jouer les deux premiers matches vu qu’il est suspendu pour le dernier. Reste donc à caler Verratti et Cabaye. Si Cabaye joue ce samedi à la place de Verratti, le petit Italien va se retrouver dans la même situation que celle évoquée pour Maxwell avec aucun match pendant 11 jours puis 2 qui s'enchaînent en 4 jours. En faisant ça, Cabaye aura au moins du temps de jeu aujourd’hui et la finesse technique de l’Italien apparaît plus nécessaire contre Nicosie qu'à Lorient. Reste le problème des 11 jours sans jouer, sachant qu'il n'avait déjà joué qu'une heure contre Bordeaux. Un choix est donc à faire : faut-il relancer Cabaye contre Lorient ou contre l'APOEL ?
Une autre solution consiste à faire souffler Matuidi en Champions League avec un trio Verratti/Motta/Cabaye. Problème, un des trois va devoir jouer comme relayeur gauche et cela n’a jamais été fait encore. Reste un dernier cas à évoquer : Motta est sur le banc à un moment pour commencer la mise en place du trio Matuidi/Verratti/Cabaye avant Marseille. Mais quand ?
Sacré casse tête pour Laurent Blanc, et on a pourtant simplifié le problème en mettant Pastore dans le trio de devant.
En attaque :
Quelque part, la situation du milieu se répète en attaque de façon encore plus compliquée, avec Lavezzi dans le rôle de Cabaye, mais sans Motta à enlever pour suspension. Et le cas Zlatan en plus.
Laurent Blanc doit réussir à redonner du rythme à Lavezzi tout en devant gérer des joueurs physiquement plus au point comme Pastore, Lucas, Cavani voire Bahebeck, également méritants sportivement. Le tout avec l’ombre du retour imminent de Zlatan qui plane. Contrairement aux autres lignes, la tentation de jouer avec les meilleurs contre Lorient et de voir ensuite ce qu’il en est avec le retour de Zlatan est grande. C’est la seule ligne où l’équation va changer en cours de route avec le retour, ou pas, du Suédois.
Et n’oublions pas le cas du dernier PSG/OM. A cette époque, Cavani revenait de blessure et avait commencé le choc sur le banc, rentrant en fin de match pour porter l’estocade. Ce scénario pourrait bien se reproduire cette année avec Zlatan dans le rôle de l’ultime bourreau. Dans une situation pareille, Blanc aurait trois matches pour donner un temps de jeu conséquent à tout le monde.
