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L'affaire Aulas/Ibra est-elle déjà finie ?

Publié le mardi 5 mai 2015 à 17:10 par Philippe Goguet
Après avoir fait grand bruit avant Nantes/PSG, l'affaire de la qualification d'Ibrahimovic à Nantes semble déjà oubliée, le principal agitateur Jean-Michel Aulas n'ayant pas convaincu Nantes ni déposé de dossier au CNOSF comme annoncé.

Samedi dernier, après OL/Evian TG (2-0), le président de l'OL Jean-Michel Aulas balançait un gros pavé dans la marre en affirmant que le Suédois n'était pas qualifié pour Nantes/PSG et qu'il allait aller déposer un dossier au CNOSF concernant cette histoire. Quelques jours après, il semblerait que l'affaire n'ait pas beaucoup avancée, bien au contraire, et Aulas semble plus que jamais en tort.

Le président de l'OL affirmait samedi soir et dimanche dans la journée avant Nantes/PSG que Zlatan Ibrahimovic n'était pas qualifié pour le match, le PSG et la LFP n'ayant pas respecté la procédure pour réduire la sanction du Suédois de quatre à trois matches comme le proposait le CNOSF. D'après Aulas, le PSG n'avait pas le droit de passer directement par le CNOSF sans saisir la commission d'appel de la FFF. Or, Aulas a complètement faux sur ce premier angle d'attaque, le PSG a tout à fait le droit.

L'autre angle d'attaque de JMA vise la LFP et son conseil d'administration qui a validé la proposition de conciliation du CNOSF sans convoquer le bureau de la Ligue mais en faisant des entretiens individuels. En réalité, la LFP a évoqué le sujet lors du conseil d'administration du 16 avril et s'est mise d'accord oralement à ce moment-là. Un vote a même été organisé et 23 voix ont voté pour, une contre (celle d'Aulas). Frédéric Thiriez et un autre salarié de la LFP a ensuite appelé le lendemain les participants à la réunion pour valider cette décision, ce qu'ils ont fait. Aulas conteste cette méthode alors qu'elle est régulièrement utilisée selon un membre du conseil d'administration (Philippe Piat dans Le Parisien) et l'article 31 des statuts de la LFP autorise Thiriez à le faire.

Le week-end dernier, lorsqu'il a lâché sa bombe, Aulas avait avancé que Nantes porterait probablement réclamation si Zlatan jouait. Or, avant le match, le président de Nantes Waldemar Kita expliquait de son côté qu'il ne déposerait pas de réserve comme l'espérait Jean-Michel Aulas et il a tenu parole. En le voyant discuter et plaisanter avec son homologue parisien Nasser Al-Khelaïfi avant la rencontre, il ne faisait toutefois pas vraiment de doutes sur la bonne foi du dirigeant nantais, pourtant vaincu avec une passe décisive d'Ibra. 

Aulas a donc raté son coup avec Nantes qui n'a pas déposé le recours espéré mais ce n'est pas fini pour autant puisqu'il a désormais jusqu'au 17 mai pour déposer son fameux recours au CNOSF concernant la procédure. Samedi et dimanche, il annonçait fièrement son intention de déposer le dossier dès lundi. Le match à Nantes est passé, Zlatan a joué 90 minutes et le dossier n'est toujours pas arrivé. Le président lyonnais qui affirmait pourtant que son dossier était prêt a expliqué pourquoi dans l'Équipe : «Nous sommes dans l’attente de la LFP, à laquelle on a réclamé la copie du procès-verbal du bureau qui a dû se tenir mais auquel je n’ai pas été convié personnellement. Dès qu’on aura cette copie, on adressera une demande au CNOSF.»

JMA aurait donc fait beaucoup de bruit pour rien ? Il semblerait bien et, aujourd'hui, son seul espoir de titre sur tapis vert semble plutôt concerner le Racing Club de Lens, qu'il ne cesse d'attaquer.


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