Le PSG a tiré le gros lot à l'occasion de la phase de poules de la Champions League 2023/2024 avec le Borussia Dortmund, le Milan AC et Newcastle United. Réaction rapide et analyse de ce tirage compliqué en cinq remarques.
Le groupe le plus relevé, forcément
A l'heure de faire le bilan de ce tirage au sort de la phase poules, dur de ne pas considérer cette poule F comme la plus relevée, et d'assez loin. Le PSG faisait partie des cinq plus grosses équipes du pot 1, Dortmund était plus ou moins dans le même cas dans le pot 2 tandis que le Milan AC et Newcastle United étaient carrément les équipes à éviter des pots 3 et 4. En récupérant les épouvantails des deux derniers pots, la poule F est pratiquement de facto la plus dure.
Les poules de Ligue des Champions offrent souvent deux belles équipes, voire trois, et un petit poucet qui se fait souvent croquer par les autres. Il n'y a dans cette poule F aucune équipe qui peut être considérée comme accessible : Dortmund est vice-champion d'Allemagne d'un rien, le Milan AC demi-finaliste de la dernière édition de la C1 tandis que Newcastle a fini quatrième du championnat le plus relevé de la planète, envoyant même Liverpool en C3, et s'est renforcé cet été.
La poule la plus dure de l'histoire du club
Jamais dans l'histoire du PSG un tirage au sort n'avait été aussi compliqué alors que Paris a pourtant joué désormais près d'une quinzaine de campagne de Ligue des Champions. Dans le pire des cas, Paris avait eu affaire à deux grosses oppositions (Liverpool et Napoli en 2018, Manchester United et Leipzig en 2020) mais Paris avait pratiquement toujours su tirer profit de la petite équipe de la poule pour prendre des points (6 ou 4) quand d'autres en ont parfois perdu, à l'image de Liverpool ou du Napoli en 2018 qui avaient perdu des points qui valent cher contre l'Etoile Rouge quand Paris faisait le plein.
Cette fois-ci, ce sont bel et bien quatre équipes qui peuvent viser la première place de la poule qui vont s'affronter et il est assez peu probable de voir une équipe être première avec 15 ou 18 points, signe d'une très large domination. La seconde place de la poule devrait se jouer autour de 10 points vu l'énorme densité présente et, en gagnant ses trois matches au Parc des Princes, Paris se positionnerait très bien en vue de la suite. Une vérité aussi vraie pour les autres équipes, toutes très solides à domicile.
Le PSG forcé de faire un bon début vu le calendrier
Dans ce groupe particulièrement relevé, le calendrier aura forcément une importance non négligeable. Celui du PSG le force à faire un bon début avec deux réceptions sur les trois premières journées et un déplacement sur la pelouse de Newcastle, issu du chapeau 4 mais pas forcément équipe la plus faible de la poule. Au contraire et si on se base sur la forme du moment, le match le plus simple du Paris-Saint-Germain sera le premier avec la réception d'un Borussia Dortmund à la peine en ce début de saison.
À l'issue de la troisième journée qui sera marquée par la réception du Milan AC, un club qui n'a pas montré sur ses deux dernières campagnes européennes un visage particulièrement brillant à l'extérieur, Paris en saura plus sur ce qu'il peut espérer mais il a intérêt à avoir fait le plus gros de sa qualification en obtenant, par exemple, entre 6 et 9 points. Dans le cas contraire, avec deux déplacements dont un lors de la dernière journée à Dortmund, sa qualification s'annonce compliquée.
Du déjà vu, des souvenirs lointains et du nouveau
Le tirage au sort contient tellement de conditions qu'il est souvent téléguidé pour le PSG, pas aidé par les résultats français sur ce point. Pour une fois, la poule va toutefois présenter un peu de nouveauté puisque le PSG n'a récemment croisé qu'une seule des équipes, à savoir le Borussia Dortmund. Il s'agissait de l'adversaire parisien lors des huitièmes de finale de 2020, l'avant-dernière fois que Paris avait passé ce tour (1-2 à Dortmund, 2-0 à Paris).
Concernant le Milan AC et Newcastle, leur absence européenne générale depuis la renaissance du PSG de QSI en fait forcément des adversaires pratiquement nouveaux. Cela fait 22 ans que Paris n'a pas croisé Milan (1-1 à deux reprises) et 28 ans depuis la première fois (0-1 et 0-2 en demi-finale de la C1 1995).
Concernant Newcastle, il s'agira du premier affrontement entre les deux clubs, aujourd'hui surtout liés par deux joueurs restés dans les mémoires des deux camps : David Ginola et Laurent Robert.
Beaucoup de retrouvailles pour les joueurs
Bon nombre de joueurs vont retrouver d'anciens partenaires ou clubs dans cette poule. Côté PSG, deux retours compliqués en vue pour Ousmane Dembélé à Dortmund et surtout Gianluigi Donnarumma à Milan, tous deux étant partis en mauvais termes. Successeur d'un Achraf Hakimi qui avait laissé de très bons souvenirs au BVB, Thomas Meunier, certes bien calé au fond du banc de Dortmund, devrait lui aussi avoir un accueil relativement froid de la part du Parc des Princes.
Il y aura aussi des retours au Parc des Princes, notamment pour un Mike Maignan formé au PSG et qui jouera de nouveau sous un maillot adverse après celui de Lille. Il retrouvera ses amis de l'équipe de France Mbappé, Dembélé, Kolo Muani et Lucas Hernandez. Ce dernier sera même opposé à son frère Théo qui joue pour le Milan AC. Un Milan AC que Tonali va aussi retrouver, lui qui a été transféré à Newcastle cet été.
Les anciens intéristes Milan Skriniar et Achraf Hakimi retrouveront également un stade qu'ils connaissent bien, à savoir San Siro.