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« Tu ne peux pas comparer un jeune à un pro confirmé, ça ne rend pas service », assure Callegari

Publié le dimanche 14 avril 2024 à 19:38 par Philippe Goguet
Sensation de l’été 2016 qui n’a pas percé au PSG par la suite, Lorenzo Callegari (26 ans) a un œil affûté sur les dangers qui guettent les jeunes joueurs issus du centre de formation. Il est notamment revenu sur son étiquette de « nouveau Motta », jugeant que les comparaisons avec des joueurs déjà établis ne rendent nullement service aux jeunes.
Sensation de l’été 2016 qui n’a pas percé au PSG par la suite, Lorenzo Callegari (26 ans) a un œil affûté sur les dangers qui guettent les jeunes joueurs issus du centre de formation. Il est notamment revenu sur son étiquette de « nouveau Motta », jugeant que les comparaisons avec des joueurs déjà établis ne rendent nullement service aux jeunes.

A l’été 2016, le PSG vient de se séparer d'Ibrahimovic, décide avec génie de le remplacer par Jesé et Ben Arfa mais voit sa présaison aux Etats-Unis être éclairée par quelques jeunes. Installé devant la défense dans le 4-3-3 immuable du PSG de l’époque, Lorenzo Callegari régale au poste de Thiago Motta et l’idée de voir le Franco-Italien prendre la succession de l'Italo-Brésilien trotte dans l’air. Il n’en sera rien, Callegari ne jouera que deux minutes en L1 avec Paris en novembre 2016, moisissant en réserve avant de péniblement lancer une carrière professionnelle qu’il poursuit aujourd’hui au Canada.

« On m'a collé l'étiquette "le nouveau Motta" mais y'en a qu'un !  »

Presque huit ans après, le milieu défensif est revenu pour L’Equipe sur cette succession qu’il n’a jamais pu assumer : « Je savais que le foot, ça va vite. Je ne voulais pas m'enflammer. On m'a collé l'étiquette "le nouveau Motta" mais y'en a qu'un ! Tu ne peux pas comparer un jeune à un pro confirmé, ça ne rend pas service. Moi, je n'avais rien fait et je savais que je devais confirmer. Certains ont besoin de plus de temps. Je savais bien que je n'allais pas être titulaire devant Motta, Verratti et Matuidi. Mon but était de regarder, apprendre. »

Après quelques mois avec les pros, il retourne jouer avec la réserve et n’en ressortira que pour quitter Paris un an et demi plus tard, alors que le PSG l’empêchera de rejoindre le Zénit où Roberto Mancini souhaite le faire venir dès janvier 2017. Des décisions qu’il a toujours du mal à expliquer aujourd’hui : « La formation était soi-disant importante dans la politique du club mais quand tu vois ce qu'ils faisaient avec nous... Était-ce juste un coup de com ? On aurait aimé avoir une explication. On était dans le flou total. »

Le PSG a changé en bien

« Je suis sûr que le PSG a tiré des leçons de ce qui s'est passé avec les générations précédentes »

Mais selon le milieu champion d’Europe U17 en 2015, le PSG a changé en bien : « Si tu te mets à la place du club et que tu vois des Mike Maignan, Christopher Nkunku, Odsonne Édouard, Jonathan Ikoné, Moussa Diaby, Boubakary Soumaré... Il y en a tellement qui n'ont pas eu leur chance à Paris. Je sais que c'est compliqué, il y a de tels objectifs. Mais on voit qu'ils se sont refocalisés sur la formation. Je suis sûr que le club a tiré des leçons de ce qui s'est passé avec les générations précédentes. »

Et un nom symbolise parfaitement ce changement côté PSG : « Regardez Warren Zaïre-Emery. On lui fait confiance et il répond présent. Des Warren, il n'en sort pas tous les jours, il est vraiment fort. Mais pour un jeune, il faut de la patience, l'intégrer. Et s'il n'y a pas d'ouverture, le laisser partir. Même en L2, ça permet de se forger. À côté de la gestion et des histoires de contrats, on est super bien formés à Paris, je ne pouvais rêver mieux. »


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