Laurent Blanc s'est confié à la presse à la veille de Chelsea/PSG. Il a notamment évoqué le besoin de son équipe de jouer son jeu mais aussi les forces de Chelsea et le vice d'un certain Diego Costa.
Après un Zlatan Ibrahimovic en très grande forme et plus provocateur que jamais, c'est Laurent Blanc qui s'est présenté devant la presse et le coach du PSG a longuement évoqué la rencontre à venir, tant pour parler de son équipe que les forces de Chelsea.
L’expérience des derniers Chelsea/PSG et le besoin de jouer
C'est la troisième année d'affilée que Laurent Blanc vient à Stamford Bridge disputer une qualification européenne mais l'entraîneur parisien a refusé d'évoquer trop le passé : «Je ne sais pas s’il faut se conditionner par rapport aux deux dernières rencontres. Chaque match a son histoire. Je sais que vous aimez vous rapporter aux dernières confrontations mais on ne sait pas ce qui va se passer demain, ni vous, ni moi. On a des intentions, on va essayer de faire ce qu’on a envie de faire, ce qu’on sait bien faire, pour essayer de se qualifier mais Chelsea va faire la même chose. Ce sera peut être encore plus difficile que l’année dernière, pour différentes raisons, mais les joueurs doivent réaliser qu’on l’a réalisé l’an passé. Et si on l’a fait une fois, on peut le faire une 2ème fois. »
«On est qualifiés au départ du match mais il va falloir jouer avec son propre jeu et ses propres idées.»
Pour autant, Blanc prévient aussi que son équipe devra jouer, comme l'an passé : «Il va falloir faire attention, on a un avantage au score qui est important puisqu’on est qualifiés au départ du match mais il va falloir jouer avec son propre jeu et ses propres idées. Et surtout vouloir imposer le jeu à l’autre. Ce sera un grand défi pour le PSG demain. On n’y était pas arrivés la 1ère année et on l’a fait l’an dernier à 10 contre 11. C’est cette mentalité qu’il faut avoir. On connaît nos intentions et on va essayer de les mettre en pratique demain. Si on y arrive, le match va être bien pour le PSG. Car il faudra réaliser un grand match pour se qualifier. »
Comment contrer les Blues
«Il faut éviter que leurs joueurs prennent de la vitesse. Quand ils en prennent, c’est difficile de les suivre.»
Du côté de Chelsea, c'est Willian qui est souvent mis en avant mais le coach parisien a préféré parler des nombreux joueurs ayant un profil similaire dans le onze de Chelsea : «Cette équipe a plusieurs joueurs qui permettent à l’équipe de se projeter rapidement vers l’avant. C’est pour ça que Chelsea aime bien supporter le jeu pour pouvoir se projeter vite vers l’avant. Ils ont des joueurs qui vont à une vitesse incroyable et Willian (prononcé Williams) en fait partie. Hazard est aussi capable de le faire et ils ont des joueurs, notamment offensifs, qui sont capables d’aller très vite sur 30, 40 ou 50 mètres et de porter le danger rapidement vers le but adverse. Ce sont des joueurs à surveiller et dont il faut éviter qu’ils prennent de la vitesse. Quand ils en prennent, c’est difficile de les suivre.»
«Il ne faudra pas hésiter à jouer dans leur camp si on a la possibilité.»
Blanc prend alors le match aller comme exemple à suivre : «On l’avait très bien fait à l’aller, notamment durant les 25 premières minutes, parce qu’il faut jouer très haut contre des joueurs comme cela. Cela peut paraître être une prise de risques importante mais tu évites qu’ils puissent se projeter vite vers l’avant en jouant comme ça. Tu ne peux pas le faire pendant 90 minutes car c’est trop lourd physiquement mais il ne faudra pas hésiter à jouer dans leur camp si on a la possibilité. Surtout, à la perte du ballon, il faudra vite qu’un, deux ou trois Parisiens coupent les courses de ces joueurs-là pour éviter que Chelsea ne se projette très rapidement vers l’avant.»
Diego Costa et l'importance de rester calme :
«Diego Costa aime le contact, le duel voire même un peu la provocation.»
Autre nom mis en avant du côté de Chelsea, celui de Diego Costa, le détestable avant-centre espagnol d'origine brésilienne. Contre toute attente, Blanc a défendu le joueur : «Il y a deux aspects : le joueur et l’homme. Je trouve que c‘est un très bon joueur, un avant-centre qui marque des buts, qui est toujours en mouvement et qui travaille beaucoup pour le replacement défensif de l’équipe. Le joueur me plaît énormément. Après, on connaît l’homme, il aime le contact, le duel voire même un peu la provocation. Cela fait partie du jeu. On l’a vu l’année dernière, c’est un joueur qui a l’habitude de jouer comme ça, c’est son style, ce n’est pas que contre le PSG, c’est tout le temps. »
«Il ne faut pas répondre aux provocations. Je sais que c’est difficile mais il va falloir maîtriser ses nerfs.»
L'entraîneur parisien fait alors une confidence sur la préparation de son équipe : «J’ai effectivement dit à mes défenseurs de ne pas répondre à ça, d’être froids et forts par rapport à ça. Même si ce sont des Brésiliens, ils doivent être très froids par rapport à ça, le match va être serré demain et il faudra tous nos atouts pour faire un grand match. Bien sûr, rester à onze est une condition. Je l’ai précisé au match aller, je le ferai encore demain, ne pas répondre aux provocations, de n’importe qui d’ailleurs. On est à l’extérieur, à Stamford Bridge, on a payé pour ça l’an dernier (expulsion d’Ibra) et il faut apprendre. On ne peut pas renouveler cette erreur-là. Il ne faut pas répondre aux provocations. Je sais que c’est difficile mais il va falloir maîtriser ses nerfs, être dans la maîtrise. Si on y est, on peut montrer sur le terrain qu’on est capable de grandes choses. »
La progression du PSG sur les dernières années :
Outre Chelsea/PSG, Blanc a été interrogé sur la progression du PSG au cours des dernières saisons : «C’est aussi à travers le regard des autres équipes que l’on mesure l’impact, ou la progression, d’un club. Comme Zlatan l’a dit, le début est très jeune, le projet n’a que 3 ans et demi ou 4 ans, et on sent à travers les adversaires, la presse, que le PSG est en train de prendre en notoriété. On est en train de prendre très sérieusement le PSG au niveau européen et c’est une bonne chose, cela veut dire que le club est en train de progresser. La considération est plus grande, plus forte et les clubs sont conscients que le PSG fait partie de ces clubs qui sont capables de gagner un jour la C1. Il faudra un peu de temps comme l’a dit Zlatan. Lui fait partie de ce projet depuis le début, avant moi, il a vu construire de près, il doit aussi ressentir cette progression.»
«Cela ne suffit pas pour gagner la Champions League, il y a encore du chemin et ce qui reste à faire n’est pas très long mais très difficile à accomplir.»
Pour autant, le coach rappelle une nouvelle fois que cette dernière étape avant un triomphe européen pourrait bien être longue : «Maintenant, la progression a été très rapide ces 4 dernières années. Des grands joueurs sont venus au PSG, il y a eu un investissement financier qui a été très important et a permis au PSG d’être là où il est aujourd’hui. Cela ne suffit pas pour gagner la Champions League, il y a encore du chemin et ce qui reste à faire n’est pas très long mais très difficile à accomplir. J’espère, pour Zlatan et pour moi, qu’on arrivera à l’accomplir ensemble, mais je suis sûr que le PSG y arrivera.»
