Retour sur les prestations des joueurs parisiens lors de la victoire contre l'APOEL.
Sirigu : Pas inquiété en dehors d'une tête de Vinicius sur corner, positionnée sur lui et qu'il a sorti sans difficulté pour la seule frappe cadrée du match côté APOEL. Peu sollicité par un adversaire qui n'a pas su se mettre en position de tir, il a même passé une seconde période sans aucune alerte.
Van der Wiel : Parfois été mis en difficulté par Efrem, qui a su le gêner dans son dos, c'est dans les temps de possession qu'il a fait la différence. Le Néerlandais a été disponible dans son couloir et il s'est signalé par deux bons centres pour Cavani, tendus à terre au premier poteau, un classique parisien avec l'Uruguayen en C1. Le premier a débouché sur le seul but du match, et le second sur une bonne position de tir pour le Matador à la 80ème. Une prestation engageante avant sa suspension contre l'ennemi marseillais de ce week-end.
Thiago Silva : Dans la colonne débit, il oublie Vinicius à la 12ème minute sur corner pour la seule occasion chypriote du match. Pour le reste, le Brésilien a livré un bon match, à coups d'excellents placements, comme sur cette action en fin de match où il a coupé trois trajectoires en quelques secondes, et de relances soignées. Son retour en grâce se confirme.
David Luiz : Propre et peu inquiété, l'autre géant de l'axe central parisien a passé une soirée tranquille. Comme il s'ennuyait en deuxième période, il n'a pas hésité à apporter le surnombre devant et il a aussi manqué quelques relances par excès de gourmandise, comme cette louche ratée dans une zone basse pas franchement utile.
Maxwell : Avec près de soixante ballons joués avant le repos et une activité qui n'a pas faibli par la suite, "Max" a été l'un des joueurs les plus sollicités côté parisien, signe de la maitrise de la possession des locaux. A contrario, il a surtout joué court et sans risque, avec sobriété mais sans amener le danger depuis son couloir gauche, et il n'est présent sur aucune des opportunités offensives du PSG au final.
Thiago Motta : On a peu vu le patron du milieu parisien, qui a bien protégé son axe central mais qui a été moins influent qu'à l'accoutumée dans un match où la possession des locaux a frisé les 70%, et Pastore ayant assuré l'essentiel du rôle de premier relanceur qu'il occupe souvent. Match sans erreur mais sans éclat, et la thèse d'une Verratti-dépendance à la construction le concernant prend de l'épaisseur.
Pastore : L'Argentin confirme sa mue en véritable meneur du collectif parisien, et avec 70 ballons joués avant le repos, il n'a plus rien à voir avec le rôle d'accélérateur du jeu inconstant qu'il a souvent occupé pendant ses trois premières saisons. Beaucoup de beaux gestes, pas tous réussis mais toujours dans le sens du jeu, de bons décalages trouvés avec les joueurs de côté, dont Van der Wiel sur le but, et une bonne présence dans la surface, hélas sans but malgré deux tirs, dont un face à face avec le gardien Pardo.
Matuidi : Un match inégal pour l'international français. Parfois très à l'aise pour combiner dans les petits espaces avec ses partenaires, comme sur cette action de la 37ème minute où il décale bien Cavani après un relais court avec Pastore. Parfois moins inspiré avec le ballon, et toutes ses montées n'ont pas été couronnées de succès. Sans ballon, un match à l'économie, loin de son habituel rôle de harceleur, cela étant face à des Chypriotes qui ont peu vu la balle. A-t-il géré ses efforts dans l'optique de la réception du leader ce dimanche ?
Lucas : L'ailier Brésilien a très souvent démarré ses actions depuis la ligne de touche, avec bonheur puisqu'il a martyrisé son arrière gauche, Ioannou, dépassé par la fulgurance de ses dribbles courts qui lui ont servi à se mettre en bonne position dans la surface pour centrer (pour Cavani à la 17ème, Pastore 75ème) ou prendre sa chance (27ème, 32ème). Il n'aura manqué qu'un geste décisif pour entériner la bonne impression d'ensemble le concernant. Remplacé par Cabaye, visiblement encore en vie, à la 87ème minute.
Lavezzi : Dans la lignée de sa prestation décevante à Lorient, l'international argentin a bégayé dans son rôle d'ailier gauche, trop en difficulté dans des positions basses pour construire et pas assez inspiré dans les zones dangereuses pour faire la différence. Son fait d'arme a été de gêner Pastore, mieux positionné que lui pour reprendre à la 17ème, sur un second ballon dans la surface. Sorti au profit de Bahebeck pour le dernier quart d'heure, avec à la clé une prestation inégale au sein d'un collectif qui ronronnait.
Cavani : Première constante confirmée ce soir, il marque, et ce de manière décisive, comme à Lorient ou à Nicosie, déjà, il y a peu. La deuxième : il sait toujours se procurer des occasions, avec encore une demi-douzaine d'opportunités ce soir. Il marque d'ailleurs sur une de ses situations les moins évidentes, d'un enchaînement rapide conclu sur un tir qui respirait la confiance quelques secondes après l'entame. Seulement, la suite a confirmé que malgré ces bonnes dispositions de départ, son ratio buts/occasions reste insuffisant. Une bonne tête sur le poteau à la 17ème, puis il a dévissé progressivement, retombant dans ses travers habituels avec des crochets en trop et de l'espace sur des positions de frappe mal exploitées.
Iaro