Le PSG s'est incliné comme au match aller contre le Borussia Dortmund, avec un manque de réussite bien réel mais aussi de sérieuses lacunes. Retour sur les performances individuelles des Parisiens.
Donnarumma : Le gardien parisien n'a pratiquement pas été sollicité de la soirée mais il a en revanche repoussé l'échéance en première période d'un énorme arrêt face à Adeyemi. Il n'a pas eu la même réussite face à Hummels sur un corner superbement frappé qu'il a finalement qu'accompagné de bout en bout, sans qu'il ne soit facile voire réellement possible d'intervenir vu la trajectoire. Avec ses pieds, il avait assuré avant tout, sans présenter la même fébrilité qu'au tour précédent contre le Barça.
Hakimi : L'offensif latéral droit n'a pas été trop sollicité défensivement, Adeyemi étant dans un jour bien moins favorable qu'à l'aller, et il a pu longer la ligne pour attaquer pratiquement autant qu'il le souhaitait. Souvent assez bien pris dans les duels lorsqu'il était trouvé arrêté, il a en revanche été plus dangereux sur les actions où il arrivait lancé. Mais face à la regroupée défense de Dortmund, il a trop souvent manqué de précision dans ses centres, les multipliant sans réellement créer d'occasions. Comme à l'aller, un match frustrant, avec du volume mais trop peu de justesse.
Marquinhos : Le capitaine a tenté de prendre son rôle à bras le corps et ses premières minutes très saignantes ont montré son meilleur visage. Durant toute la soirée, il a d'ailleurs tenté d'être irréprochable défensivement et d'impulser le mouvement depuis l'arrière, sans totalement y parvenir. Il est débordé par Adeyemi sur la grosse occasion de la première période puis concède très bêtement le corner du but. Et avec le ballon, il a souvent trouvé Hakimi, mais rarement de façon très dangereuse au final puisque sur le côté. C'est d'une tête sur un coup-franc qu'il a été le plus proche de marquer, mais cela a fini à côté du but.
Beraldo : Toujours aussi calme, le jeune Brésilien avait un client compliqué à gérer en la personne de Füllkrug et l'Allemand l'a forcément dominé dans les duels dos au but, parvenant ainsi à jouer en remise de façon régulière. Le gaucher a en revanche été plutôt précieux dans sa lecture des situations et a pu intervenir à bon escient de la sorte. Mais à l'issue d'un corner où la désorganisation parisienne a été terrible, il est en bout de chaîne et laisse Hummels s'échapper pour marquer. Ballon au pied, ce fut aussi incomplet avec quelques belles ouvertures en plein coeur du jeu mais aussi deux relances catastrophiques. Un match de jeune joueur.
Nuno Mendes : Dès les premières minutes, il a tenté de montrer à Sancho que ce ne serait pas la même histoire qu'à l'aller et le Portugais a plutôt réussi dans sa mission même s'il a encore souffert sur quelques fulgurances adverses. Avec un marquage plus serré et parfois même très loin de sa position initiale, il a mieux tenu son couloir. Il a en revanche eu bien du mal à animer le sien et il a fallu attendre la fin de match pour le voir déborder et être dangereux. Mais avec une frappe terrible sur le poteau puis un centre qui aurait dû être décisif pour Ramos, il a fait de bonnes choses. Comme le PSG, dommage d'avoir autant attendu pour se lâcher.
Zaïre-Emery : Positionné côté droit dans un rôle de soutien du duo Hakimi/Dembélé, il n'a que très peu pesé dans la construction du jeu parisien, s'effaçant trop souvent devant les deux autres alors qu'il s'est pourtant montré intéressant quand il a attaqué la surface. Toujours dans le combat mais rarement victorieux, il a souffert sur bon nombre de duels et a surtout confirmé sa forme moyenne de la deuxième partie de saison avec un impact presque nul dans jeu. Ironie du sort, il frappe le montant à 0-0 alors que tout était possible, quelques mois après avoir sauvé Paris contre le même adversaire.
Lee l'a remplacé pour la fin de match, ratant sa passe en retrait sur son premier ballon touché. Il n'a pas été très utile dans le jeu, mais un peu plus sur coups de pied arrêtés.
Vitinha : La sentinelle parisienne a mis un certain temps à rentrer dans la partie, se montrant très discret dans un premier temps. Peu à peu, toujours aussi serein techniquement, il a commencé à peser un peu plus sur la rencontre ; des passes bien senties pour Ramos, des ballons grattés de par son placement intelligent puis carrément un rôle de patron du milieu en seconde période avec une omniprésence impressionnante dans le jeu du PSG. Il a tenté jusqu'au bout de remettre son équipe dans le bon sens mais son incroyable frappe a subi le même sort tragique que les tentatives de ses coéquipiers, donc repoussée par le montant. Un match digne du niveau nécessaire, malgré un début timide.
Fabian Ruiz : Aligné côté gauche et tenant pratiquement deux postes selon les phases de jeu, entre milieu et arrière gauche, l'Espagnol s'est surtout signalé en première période en étant l'un des rares à offrir de la disponibilité sur le terrain. Il n'a pas tout réussi, se faisant trop souvent contrer des passes qui auraient pu être dangereuses, mais c'est son incursion côté gauche qui est à l'origine de l'action construite la plus sérieuse de la première période. Il n'a en revanche jamais semblé être revenu des vestiaires après la pause.
Asensio l'a remplacé dès l'heure de jeu et, après avoir raté d'entrée l'excellent coup-franc qui lui avait été offert, il n'a pas fait mieux. Quelques vagues touches de balles utiles au milieu de beaucoup qui n'ont servi à rien.
Dembélé : Franchement de retour côté droit, il a tenté d'être dans la folie d'entrée et s'est lancé dans des actions particulièrement compliquées qui ont engendré des pertes de balle. Quand il a tenté d'être plus simple, il a parfois su faire des vraies différences qui ont fait mal à Dortmund mais il a trop souvent manqué le dernier geste, qu'il s'agisse de passes ou de frappes. Ses coups de pieds arrêtés ont également été très insuffisants. En défense, l'idée a été un peu la même, avec de la présence mais pas mal de gestes inadaptés.
G. Ramos : Positionné plein axe, le Portugais a dans un premier temps incarné ce PSG qui voulait mordre dans le match, se battant comme un diable sur les ballons. Mais il était surtout censé être le terminal offensif de l'équipe et le Portugais a franchement fauté. Après des ballons initiaux compliqués à convertir où il a tenté sa chance de façon logique et sans démériter, il a enchaîné les ratés devant le but alors que les services offerts étaient excellents et le but largement à sa portée. Possible homme providentiel du PSG, il a au final surtout montré pourquoi il n'a pas joué plus dans la compétition vu ses énormes occasions gâchées.
Barcola l'a remplacé à l'heure de jeu. Il a apporté du jus et a provoqué un carton jaune d'entrée mais il n'a pas su être une réelle menace pour Dortmund par la suite. Souvent bien enfermé côté gauche, il n'a pas eu le coup de rein suffisant pour faire mal au BVB.
Mbappé : Tout ça pour ça... Après l'axe à l'aller, il était côté gauche au retour et a réussi à signer une première demi-heure encore plus catastrophique. Quelques vagues courses défensives pour se montrer mais surtout une prestation technique totalement incompréhensible, avec des gestes impossibles tentés alors que même les plus simples semblaient compliqués et étaient déjà ratés. Une vague montée en régime a lieu avant la pause, avec plusieurs rushs depuis la gauche, mais Dortmund l'a parfaitement géré dans l'ensemble, même quand il est passé dans l'axe en fin de partie. Malgré quelques tentatives désespérées de fin de match, sa reprise de près déviée par Kobel sur la barre transversale a été le point final de cette double confrontation totalement ratée de sa part. Il aurait pu remettre son équipe sur les rails, il a échoué.